La Pierre de Lune/II/Troisième narration/05

Traduction par Comtesse Gédéon de Clermont-Tonnerre.
Hachette (Tome IIp. 105-113).
Seconde période. Troisième narration


CHAPITRE V


Après m’avoir dit le nom de l’aide de M. Candy, Betteredge parut trouver que nous avions perdu assez de temps sur un sujet sans importance, et il se remit à lire la lettre de Rosanna Spearman. De mon côté, je m’assis à la fenêtre, en attendant qu’il eût fini ; peu à peu le souvenir d’Ezra Jennings s’effaça de mon esprit, et il était vraiment bizarre que, dans une situation aussi anormale que la mienne, quelqu’un d’étranger à mes préoccupations eût pu me produire une semblable impression. Mes pensées reprirent leur cours accoutumé ; une fois de plus, je me contraignis à envisager résolument ma position en face, et je pus arriver ainsi à discuter avec moi-même la ligne de conduite qu’il convenait de suivre. Je me décidai à retourner le soir même à Londres, à soumettre la situation à M. Bruff, et enfin à obtenir, bon gré mal gré et coûte que coûte, une entrevue avec Rachel ; J’avais plus d’une heure à ma disposition jusqu’au départ du train, et il me restait encore une chance pour que Betteredge, en achevant la lettre de Rosanna, y découvrît quelque renseignement utile avant le moment où je quitterais la maison. J’attendis donc ce qui pourrait survenir.

Voici comment la lettre se terminait :

« Ne m’en veuillez pas, monsieur Franklin, même si je songeai avec un léger sentiment de triomphe que toute votre existence était entre mes mains. Les soucis et la crainte ne tardèrent pas à m’assaillir ; par suite de l’opinion que le sergent Cuff s’était faite relativement à la perte du diamant, nous devions nous attendre à ce qu’il visitât bientôt nos effets et notre linge. Je ne pouvais trouver ni dans ma chambre ni dans toute la maison aucun lieu qui fût à l’abri de ses recherches. Comment dérober le vêtement aux investigations minutieuses du sergent, et cela sans perdre de temps ? Après y avoir longuement réfléchi, je pris un parti dont vous rirez ; je me déshabillai et mis la robe de nuit sur moi, vous l’aviez portée et je trouvai dans ce souvenir un réel bonheur.

« Il n’était que temps de prendre cette précaution, car nous apprîmes bientôt dans le hall des domestiques que le sergent demandait le livre de blanchissage. C’est moi qui le lui portai au petit salon de milady ; le sergent et moi, nous nous étions rencontrés plus d’une fois jadis, et j’étais certaine qu’il me reconnaîtrait ; je ne savais comment il agirait en me trouvant au service d’une maison où un vol venait d’être commis.

« Pour en avoir le cœur net, j’étais bien aise que la circonstance me mît face à face avec lui.

« Il feignit de ne pas me reconnaître, et me remercia poliment lorsque je lui tendis le livre. Je crus que c’était mauvais signe. Que dirait-il de moi une fois que j’aurais quitté la pièce, et ne risquais-je pas d’être arrêtée sous prévention et fouillée ? C’était à cette heure que vous deviez revenir du chemin de fer où vous aviez accompagné M. Godfrey Ablewhite. Je me rendis à votre promenade favorite du taillis, afin d’essayer de nouveau de vous parler, car je sentais que l’occasion de le faire ne se retrouverait peut-être plus.

« Vous n’y étiez pas, et, qui pis est, le sergent et M. Betteredge venant à passer près du lieu où je me cachais, le sergent me vit.

« Je n’avais après cela qu’à retourner à mon ouvrage et à ma place ; comme j’allais rentrer, vous reveniez du chemin de fer, vous dirigeant vers le taillis ; mais vous me vîtes, cela j’en suis certaine, et aussitôt vous vous détournâtes comme si j’avais la peste et vous allâtes vers la maison[1].

« Je regagnai de mon mieux l’entrée des domestiques et m’assis dans la buanderie où il n’y avait personne. Je vous ai déjà parlé des pensées que les Sables-Tremblants m’inspiraient ; elles me revinrent en ce moment ; je me demandai ce qui serait le moins dur, de continuer à supporter votre indifférence ou de me jeter dans le gouffre et d’en finir à jamais.

« Il serait inutile de chercher à expliquer ma conduite à cette époque, je ne me comprenais pas moi-même.

« Pourquoi ne vous arrêtai-je pas lorsque vous mettiez un soin si cruel à m’éviter ? Pourquoi n’ai-je pas su crier :

« — Monsieur Franklin, j’ai quelque chose à vous dire, cela vous intéresse ; je veux, il faut que vous m’entendiez ! »

Je vous tenais dans ma dépendance ; j’avais, comme on dit, barres sur vous, et bien plus, si je parvenais à vous inspirer confiance, j’avais les moyens de vous rendre mille services dans l’avenir.

« Naturellement, je n’ai jamais supposé qu’un gentleman comme vous eût volé le diamant pour le seul plaisir de le voler. Non, Pénélope avait souvent entendu parler par miss Rachel de vos folies et de vos dettes ; il était donc clair que vous vous étiez emparé du joyau pour le vendre ou l’engager, afin de vous procurer l’argent dont vous aviez besoin.

« Eh bien ! je vous aurais adressé à Londres à un homme qui vous eût prêté une grosse somme sur le diamant sans vous faire aucune question embarrassante.

« Pourquoi ne vous ai-je pas parlé ! Ah ! pourquoi ? est-ce que je craignais d’ajouter de nouveaux risques à ceux que me faisait déjà courir la possession de la robe de nuit ? Cette crainte eût pu exister chez d’autres femmes, mais non chez moi. Lorsque je faisais métier de voler, j’avais cent fois affronté de bien plus grands dangers et j’étais sortie de difficultés auprès desquelles celles-ci n’étaient qu’un jeu d’enfant. Élevée dans la tromperie et le mensonge, j’avais fait mes preuves en ce genre et quelques-uns de mes tours d’adresse avaient eu assez de retentissement pour être signalés dans les journaux. Dès lors était-il croyable qu’une bagatelle comme le fait de cacher ce vêtement pût peser ainsi sur mon esprit et me paralyser au moment où j’aurais dû vous parler ? Non, une pareille supposition serait insensée.

« Mais à quoi bon m’appesantir sur ma folie ! La vérité est que, loin de vous, je vous aimais de tout mon cœur et de toute mon âme ; en votre présence, j’étais intimidée, je craignais de vous mécontenter, je redoutais ce que vous me diriez (bien que vous fussiez coupable du vol du diamant), si j’osais vous prouver que je connaissais votre faute. J’avais été bien près de parler dans la bibliothèque ; alors vous ne m’aviez pas tourné le dos, alors vous ne m’aviez pas fuie comme si j’avais la peste. J’essayai de m’irriter contre vous et de me donner ainsi du courage. Hélas ! non, je ne ressentais que chagrin et humiliation :

« — Vous êtes laide, vous avez une épaule difforme, vous n’êtes qu’une housemaid, de quoi vous avisez-vous en m’importunant de votre présence ? »

« Vous ne m’avez jamais dit une parole semblable, monsieur Franklin, mais toute votre personne parlait pour vous ! Peut-on s’expliquer une telle folie de ma part ? Non, je ne puis que m’en accuser, rien de plus.

« Je vous demande pardon d’être sortie encore une fois de mon sujet. Cela n’arrivera plus, car je touche à la fin de mon récit.

« La première personne qui vint me relancer dans la buanderie fut Pénélope. Depuis longtemps déjà elle avait deviné mon secret et elle n’avait pas négligé les remontrances affectueuses pour me rendre le sens commun.

« — Ah ! dit-elle, je sais pourquoi vous êtes ici toute seule, à vous désoler ; ce qui peut vous arriver de plus heureux, Rosanna, est que la visite de M. Franklin prenne fin ; du reste, je crois que maintenant il ne tardera plus à quitter la maison. »

« Toutes mes pensées se rapportaient à vous, et cependant l’idée de votre départ ne m’était jamais venue. Incapable de proférer un mot, je donnai ma réponse à Pénélope dans un regard.

« — Je viens de sortir de chez miss Rachel, continua-t-elle ; j’ai de vilains moments à passer par suite de son caractère ; elle prétend que la présence de la police lui rend le séjour de la maison insupportable ; elle est décidée à parler ce soir à milady, et à aller retrouver demain sa tante Ablewhite. Si elle réalise ce projet, comptez que M. Franklin aura bien vite imaginé un prétexte pour s’en aller aussi ! »

À ces paroles, je recouvrai l’usage de ma langue.

« — Croyez-vous, demandai-je, que M. Franklin ira avec elle ?

« — Il serait trop heureux si elle voulait le lui permettre ! Mais elle n’entendra pas de cette oreille-là. Il a eu aussi à subir sa mauvaise humeur ; il est très-mal dans ses papiers, et cela après avoir tout fait pour l’aider ; pauvre garçon ! Non, non, s’ils ne se raccommodent pas avant le départ de demain, vous les verrez s’en aller chacun de son côté. Je ne sais où il portera ses pas, mais ce dont je suis sûre, c’est qu’il ne restera pas ici une fois miss Rachel partie. »

« Je parvins à maîtriser la douleur qui s’empara de moi après cette conversation. À dire vrai, j’entrevoyais pourtant une petite lueur d’espoir, si une rupture sérieuse pouvait avoir lieu entre vous et miss Rachel.

« — Savez-vous, dis-je, ce qui a amené cette brouille entre eux ?

« — Elle est toute du fait de miss Rachel, répondit Pénélope, et, autant que j’en puis juger, elle n’est imputable qu’à son humeur. Je regrette de vous affliger, Rosanna, mais ne vous bercez pas de l’illusion que M. Franklin vienne jamais à se quereller avec elle ! Il en est bien trop fou pour cela. »

« Elle finissait ces mots cruels, lorsqu’on vint nous appeler de la part de M. Betteredge ; tous les domestiques de l’intérieur devaient se réunir dans le hall. Nous allâmes de là une à une dans la chambre de M. Betteredge pour y être interrogées par le sergent Cuff.

« Mon tour vint après celui de la première housemaid et de la femme de chambre. Les questions du sergent, bien qu’habilement déguisées, me convainquirent que ces femmes, mes plus cruelles ennemies, avaient fait leurs découvertes à ma porte dans l’après-dînée du mardi, puis dans la nuit du jeudi. Elles en avaient dit assez au sergent pour lui faire deviner une partie de la vérité. Il ne se trompait pas en croyant que j’avais travaillé secrètement à une robe de nuit, mais il supposait à tort que le vêtement taché m’appartenait. Il insinua aussi une opinion qui ne laissa pas que de m’intriguer. Il me soupçonnait bien en effet d’être mêlée à la disparition du diamant, mais en même temps il me fit voir avec intention qu’il ne me regardait pas comme l’auteur principal du vol ; selon lui, j’avais agi pour le compte d’une autre personne. Quelle était cette personne ? Je ne pus le deviner et je ne m’en doute pas encore à l’heure qu’il est.

« Dans tous les cas, il était clair que le sergent restait à mille lieues de la vérité. Vous étiez à l’abri de ses soupçons tant que le vêtement pourrait être dissimulé, mais à cette condition seulement.

« Je renonce à vous faire comprendre la terreur et l’anxiété qui m’accablèrent. Il était impossible que je continuasse à porter votre robe de nuit ; je pouvais être envoyée à l’improviste à la prison de Frizinghall, puis y être fouillée ; pendant que j’avais encore ma liberté, il me fallait prendre un parti : détruire l’objet suspect, ou le cacher en lieu sûr à une distance suffisante de la maison…

« Si j’avais été un peu moins éprise de vous, je crois que je l’aurais détruit. Mais, hélas ! pouvais-je anéantir la seule chose qui prouvât que j’avais sauvé votre réputation ?

« Si nous arrivions à une explication ensemble et si, m’imputant quelque motif intéressé, vous niiez ma découverte, comment pourrais-je gagner votre confiance sans avoir le moyen de produire la robe de nuit ? Était-ce vous faire tort que de croire que vous hésiteriez fort à partager un pareil secret avec une pauvre servante, et à la laisser devenir votre complice dans un vol que vos embarras d’argent vous avaient poussé à commettre ? Songez à votre froideur envers moi, monsieur, et vous ne vous étonnerez plus de ma répugnance à détruire le seul objet dont la possession me constituât un titre à votre gratitude et à votre confiance.

« Je me décidai donc à chercher une cachette, et je choisis celle que je connaissais le mieux, celle des Sables-Tremblants.

« Aussitôt que l’interrogatoire fut terminé, je demandai, sous le premier prétexte venu, à aller prendre l’air ; je partis pour le cottage de Mrs Yolland. Cette femme et sa fille étaient mes meilleures amies ; pourtant ne supposez pas que je leur aie confié votre secret : il n’a jamais appartenu qu’à moi. Je voulais seulement me procurer le moyen de vous écrire cette lettre, et de retirer votre vêtement de dessus moi ; car, soupçonnée comme je l’étais, je ne pouvais faire aucune de ces deux choses à la maison.

« J’ai presque achevé ma longue lettre, que j’écris dans la chambre de Lucy Yolland ; lorsqu’elle sera finie, je descendrai avec la robe de nuit cachée sous mon manteau et je trouverai dans le capharnaüm de Mrs Yolland ce qu’il faut pour l’enfermer et la mettre à l’abri de l’eau, puis j’irai aux Sables. Ne craignez pas que l’empreinte de mes pas me trahisse ! J’enfouirai mon secret dans le sable et aucune créature vivante ne pourra le découvrir, à moins que je ne lui indique moi-même le lieu où est la cachette.

« Et après, que ferai-je ?

« Alors, monsieur Franklin, j’aurai deux motifs pour tenter de nouveau de vous parler ; si vous quittez la maison avant que j’aie pu m’expliquer, je perds l’occasion de le faire jamais, voilà ma première raison ; en second lieu, si mes paroles vous irritent, j’ai la consolante conviction que la possession du vêtement plaidera toujours ma cause. Si tout cela manque, si je ne parviens pas à me raidir contre votre cruelle froideur, alors je cesserai mes efforts, mais ma vie finira, elle aussi.

« Oui, si je perds ma dernière chance, si vous êtes toujours aussi impitoyable et si mon cœur persiste à en être touché, alors je dirai adieu à ce monde qui m’aura refusé ma part du bonheur qu’il accorde à tant d’autres. Fi de cette existence qu’un peu d’affection venant de vous pouvait seule me rendre supportable ! ne vous reprochez rien, si je finis ainsi ; mais tâchez, ah ! tâchez de m’accorder un souvenir indulgent ! Je veux que vous sachiez ce que j’ai fait pour vous, alors que je ne serai plus là pour vous le dire moi-même ! Parlerez-vous au moins de moi une seule fois avec la même douceur que vous mettez dans votre voix lorsque vous vous adressez à miss Rachel ? Si vous me donnez cette consolation, je crois que mon ombre tressaillira du plaisir que j’en éprouverai.

« Il est temps de cesser ; je pleure, et comment saurai-je aller vers la cachette, si ces larmes inutiles continuent à m’aveugler ? D’ailleurs, pourquoi n’envisager que le côté le plus sombre de la situation ? pourquoi ne pas croire que tout ira mieux que je ne le suppose ? Je puis ce soir vous trouver de bonne humeur, ou, sinon, avoir meilleure chance demain matin ; je n’embellirai pas ma pauvre figure en me morfondant ainsi, n’est-ce pas ? Qui sait si je n’aurai pas rempli ces longues pages inutilement ? J’ai pourtant eu bien de la peine à les écrire ; elles vont aller pour plus de sûreté dans la cachette de concert avec le vêtement. Oh ! si nous pouvions parvenir à nous entendre, quelle joie j’aurais à déchirer ma lettre ! Je reste, monsieur, votre fidèle et dévouée

« Rosanna Spearman. »

Betteredge acheva en silence la lecture de la lettre. Après l’avoir soigneusement remise dans son enveloppe, il resta songeur, la tête baissée, les yeux fixés sur le sol.

« Betteredge, lui dis-je, la fin de cette lettre contient-elle quelque indice qui puisse nous guider ? »

Il releva la tête avec un long soupir.

« Aucun, monsieur Franklin ; si vous suivez mon avis, laissez la lettre dans son enveloppe jusqu’à ce que vous ayez vu la fin de vos soucis actuels. Elle vous affligera infiniment lorsque vous la lirez ; ne le faites pas maintenant. »

Je mis ma lettre dans mon portefeuille. En vous reportant à la narration de Betteredge, vous comprendrez son désir d’épargner mes sentiments dans un moment où j’étais déjà si éprouvé ! Deux fois cette malheureuse femme avait fait un suprême effort pour me parler ; les deux fois, le malheur avait voulu, et Dieu sait si j’en étais innocent ! que j’eusse repoussé ses avances. Le vendredi soir, elle m’avait trouvé seul au billard ; son langage, ses manières me firent croire, comme l’eût pensé toute autre personne, qu’elle était sur le point de m’avouer sa culpabilité dans l’affaire du diamant ; dans son intérêt, je me montrai peu empressé à recevoir sa confidence, et je continuai à suivre les billes au lieu de la regarder ; qu’en était-il résulté ? Je n’avais réussi qu’à la blesser profondément. D’après ce que lui avait dit Pénélope, elle comprit le samedi que mon départ était imminent ; la même fatalité s’acharna après nous. Elle avait tenté de me joindre dans le taillis, et elle m’y trouva avec Betteredge et le sergent Cuff. Ce dernier, poursuivant un but secret, avait fait appel, de façon qu’elle pût nous entendre, à mon intérêt pour Rosanna Spearman. Là encore, avec les meilleures intentions pour cette pauvre créature, j’avais opposé à l’insinuation du sergent un démenti complet : j’avais déclaré hautement « que je ne prenais aucun intérêt aux affaires de Rosanna Spearman ! » Sur ces mots, dits dans le but de la mettre sur ses gardes et de l’engager à ne me faire aucune confidence, elle avait quitté subitement sa place ; je crus l’avoir prémunie contre les dangers qu’elle courait, et je vois maintenant que mes paroles durent la mener au suicide. J’ai déjà relaté les événements qui me firent faire l’incroyable découverte des Sables, et la partie rétrospective de mon récit est terminée. J’abandonne la triste histoire de Rosanna, à laquelle après bien des années je ne puis songer sans un serrement de cœur ; maintenant que j’ai assez entretenu le lecteur du drame accompli aux Sables-Tremblants, ainsi que des conséquences qui en résultèrent pour moi dans le présent et dans l’avenir, je reviens aux vivants, j’ai à parler d’événements qui, dans les ténèbres où je tâtonnais, m’aidèrent à découvrir enfin la vérité.



  1. Note de Franklin Blake. — La pauvre fille était dans l’erreur. Je ne l’avais nullement remarquée. Mon intention était à coup sûr de faire un tour dans le taillis, mais au moment d’y entrer, je me souvins que ma tante voulait me voir à mon retour du chemin de fer, et je me rendis à la maison.