La Petite Rose, ses six tantes et ses sept cousins/12

Traduction par P.-J. Stahl, Lermont.
Bibliothèque d’éducation et de récréation J. Hetzel et Cie (p. 151-163).
CHAPITRE XII


dans les bois


Les vacances étant terminées, les garçons reprirent leurs études, au grand désespoir de Mac qui ne pouvait les suivre. Cependant il allait mieux, on lui permettait de sortir ; mais il était toujours condamné à une inaction complète, et, que ce fût ou non l’effet des verres fumés de ses grandes lunettes, il ne voyait plus la vie que sous les couleurs les plus sombres. Il faut connaître par expérience le genre de souffrance qu’amène le désœuvrement forcé pour bien comprendre ce qu’il a de pénible. Bientôt le pauvre Mac eut le spleen.

« Je deviendrai fou si vous ne me donnez pas une occupation quelconque, » dit-il un jour à sa cousine.

Rose eut recours à son consolateur habituel, l’oncle Alec, et, comme toujours, celui-ci les tira d’embarras. Il ordonna au malade et à sa garde d’aller respirer l’air des montagnes pendant tout le mois de septembre, en compagnie de tante Jessie et de son petit Jamie. Miss Furet et sa mère se joignirent à eux, ce qui portait à six le nombre des voyageurs.

Un beau matin, le train express les emporta à toute vapeur. Il fallait les voir en wagon. Jamie et son amie, les yeux brillants et les jambes ballantes, prenaient des airs de grands personnages ; ils étaient aux anges de voyager « pour tout de bon. » Mac, son chapeau avancé jusque sur son nez, était assis dans un coin en face de Rose, qui tenait une pile de livres presque aussi haute qu’elle, et avait assez à faire de décrire à son cousin tout ce qui se passait devant eux. Quant aux mamans, elles étaient chargées de châles et de paquets, et jouissaient des plaisirs de chacun. Une seule chose faisait ombre au bonheur général : l’oncle Alec n’avait pu quitter un de ses amis malade, et, quoiqu’il eût positivement promis à sa pupille devenir la chercher, cela ne suffisait pas pour consoler personne de son absence.

Beauséjour, l’endroit où se rendaient nos voyageurs, était en pleines montagnes au milieu des bois. C’était une grande ferme jointe à une sorte de petit hôtel, tenu par deux braves gens, M. et Mme  Atkinson, qui, avec leurs trois filles Lizie, Jenny et Kitty, traitaient leurs pensionnaires en amis. La seconde partie du trajet s’effectuait dans une voiture. Après bon nombre d’interminables « montées, » on arriva sur un plateau, du haut duquel nos voyageurs purent admirer le plus beau coucher de soleil du monde.

« C’est idéal d’habiter ici, » s’écria Rose enthousiasmée.

La voiture fit encore quelques pas, tourna autour d’une grande maison à volets verts et s’arrêta dans une cour où un cheval gris et une chèvre blanche, deux chattes et leurs petits, et un formidable bataillon de poulets, de dindons et de canards prenaient leurs ébats, sans paraître gênés par la présence d’une dizaine d’enfants et de grandes personnes.

« Soyez les bienvenus ! s’écria une bonne grosse dame à cheveux blancs, Mme  Atkinson elle-même. Que vous devez être fatigués ! Reposez-vous un instant avant le souper. Lizzie va vous conduire dans vos chambres, pendant que je veillerai à faire monter vos malles. »

Cette réception hospitalière mit tout le monde à l’aise. Tante Jessie et Mme  Williams (la mère de Furet) s’extasièrent sur les chambres garnies de meubles de forme ancienne, mais si confortables, tandis que Rose courait à une fenêtre, à une autre, sans pouvoir décider de laquelle on avait la plus belle vue, et suppléait aux yeux de Mac en lui racontant avec force détails tout ce qu’elle voyait. Quant aux deux bébés, ils furent bientôt très amis avec les enfants de Mme  Dove et de Mme  Snow, qui étaient installées à Beauséjour depuis quelques semaines. On leur remplit les bras de petits chats et de poussins ; au grand contentement de Jamie et de sa petite femme, mais non peut-être des pauvres animaux.

Lorsque, au son d’une joyeuse fanfare, l’on se réunit pour souper, Rose et Mac trouvèrent nombreuse compagnie autour de l’immense table dressée dans le jardin. Outre la famille Atkinson, qui était bonne comme du bon pain, selon l’expression favorite de Debby, il y avait Mme  Dove et Mme  Snow avec leurs enfants ; mais chacun était si gai que Mac et sa cousine ne songèrent pas à être intimidés. À la campagne on fait vite connaissance. En quelques minutes, la conversation devint générale ; les petites langues allaient un train d’enfer ; mais, grâce à l’appétit aiguisé par l’air des montagnes, personne ne perdit un coup de dent. On fit honneur en conscience à la cuisine de Mme  Atkinson. Les animaux à deux et à quatre pattes se mirent de la partie : le cheval vint réclamer du sucre ; les chats sautèrent sur les genoux de tout le monde et parfois même sur la table, sans jamais rien casser, toutefois, grâce à l’adresse naturelle à leur race ; les poulets se permirent de venir picoter les miettes tombées, et il n’y eut pas jusqu’aux canards qui ne firent entendre avec insistance leurs couin-couin-couin, pour demander aussi leur part du dîner.

Nos voyageurs fatigués se couchèrent de bonne heure ; ils ne firent qu’un somme jusqu’au lendemain ; c’était à croire que les matelas de fougère et les draps filés par Mme  Atkinson contenaient une poudre soporifique.

Dès le matin suivant commença pour Rose et Mac une nouvelle existence. Ah ! la bonne vie que celle qu’on menait à Beauséjour ! Tous les médecins devraient y envoyer leurs malades. L’air y était si pur et si salubre que les poumons semblaient se dilater en le respirant ; le sang circulait plus librement dans les veines, et l’on sentait en soi comme une vie nouvelle. Du matin jusqu’au soir, on vivait pour ainsi dire en plein air ; on courait les bois pour y trouver des mûres ou des insectes. Rose commença un herbier, et Mac se prit de passion pour la géologie ; il ne rêvait plus que fossiles, quartz, granit, etc. ; il remplissait ses poches de cailloux et n’avait pas le plus léger accès de spleen. C’était étonnant tout ce qu’il découvrait d’amusant autour de lui ! Au lieu de s’étendre mollement dans un hamac et de passer des journées complètes à rêver ou à écouter Rose lire les nombreux livres dont elle s’était munie à son intention, Mac ne tenait pas en place ; il allait, venait, organisait des jeux pour les enfants, dont l’aîné avait dix ans, apprenait à Rose à monter à cheval et dirigeait la construction d’un gigantesque village en terre glaise et en mousse, qu’il avait eu l’idée d’entreprendre avec Jamie et ses camarades. Roseville — c’était le nom donné à ce village à cause de Rose — donnait fort à faire à l’ingénieur en chef. Malgré ses quinze ans et demi et son sérieux, Mac était encore un enfant par certains côtés, et il trouva beaucoup plus de plaisir qu’il ne l’avait espéré à tracer des rues et des boulevards dans cette ville modèle, à faire des jardins merveilleux avec des bruyères, à élever des monuments en miniature et à établir des jets d’eau et des moulins, à la grande joie des bambins pour lesquels il exerçait ses talents d’architecte.

Puis c’étaient des dîners sur l’herbe, des excursions et des parties sans fin, et la famille Atkinson avait tant d’entrain que jamais l’attrait de ces plaisirs n’était épuisé. Cette vie toute particulière convenait à tout le monde, et, bien avant la fin du mois, chacun se plut à constater que le docteur Alec avait choisi pour ses malades le meilleur des régimes.

Sur ces entrefaites arriva le quatorzième anniversaire de la naissance de Rose. Personne n’en parlant à la petite fille, elle commençait à se demander si l’on avait oublié cette date mémorable. La question fut résolue le 1er octobre dès le grand matin. Ce jour-là, Rose fut réveillée en sursaut par quelque chose de doux et de chaud qui se posait contre sa figure ; elle poussa un petit cri de surprise et puis un éclat de rire, en apercevant sur son oreiller une petite bête toute blanche qui la regardait de ses yeux bleus comme des airelles, et passait sa petite patte sur sa joue comme pour lui souhaiter une bonne fête. C’était Mlle  Boule-de-Neige, le plus joli des six petits chats de Mme Atkinson. Un ruban bleu attachait autour de son cou un papier sur lequel étaient écrits ces mots : « Pour miss Rose, de la part de Kitty. »

Ce fut la première surprise de Rose, mais non la dernière ; les habitants de Beauséjour l’avaient prise en amitié, et chacun tenait à lui faire son petit cadeau. Mme Dove lui donna un joli panier en paille de couleur ; Mme Snow, un album pour y coller ses fougères ; tante Jessie, un livre qu’elle désirait depuis longtemps : les Quatre Peurs de notre général, et Mac, un mignon couteau de nacre pour remplacer celui qu’elle avait cassé en voulant détacher pour son cousin une pierre précieuse qui était tout bonnement un silex. Jenny Atkinson offrit à Rose un porte-aiguilles brodé, sa sœur Lizzie un éventail peint par elle-même, et tous les enfants se réunirent pour lui apporter un bouquet d’une telle dimension qu’elle dut renoncer à le faire entrer dans un vase à fleurs. Il fallut faire monter de la cuisine un gros pot à beurre, en grès.

En son honneur on organisa un pique-nique monstre à une cascade des environs ; les excursionnistes étaient si nombreux que, le char-à-bancs de Mme  Atkinson ne suffisant point pour les transporter, on dut louer deux autres voitures.

« Ma chère Rose, lui dit Mac en partant, je compte que vous monterez mon poney, car il n’y a guère de place pour vous dans le char~à-bancs.

— Je ne demande pas mieux, répondit Rose, qui était si bien habituée à Barkis, qu’elle ne comprenait plus son ancienne frayeur des chevaux.

— Ce n’est pas tout, continua Mac, nous devons passer par la ville et prendre à la gare un paquet à votre adresse que nous ne voudrions vous montrer qu’un peu plus tard ; si vous êtes bien gentille, vous resterez en arrière pour ne pas voir le susdit paquet.

— Je sais ce que c’est que les jours de fête, dit Rose en riant ; cela me serait très désagréable un autre jour, mais aujourd’hui je serai volontairement sourde et aveugle.

— Alors, c’est entendu ?

— C’est entendu ! »

Rose tint sa promesse ; mais, au moment le plus critique, tandis qu’elle s’était tenue à une distance respectueuse de la gare, elle crut que tante Jessie l’appelait ; elle se retourna vivement et aperçut un grand monsieur à barbe brune qui avait toute la tournure du docteur Campbell. Mettant alors son cheval au galop et l’excitant de la voix et du geste, la petite fille s’élança vers l’oncle Alec.

« Comme je vais l’étonner, se disait-elle. Lui qui me croit si peureuse, il va voir que j’ai su vaincre ma sotte timidité !... »

Dans son empressement, elle oubliait que l’on doit toujours retenir les chevaux pendant les descentes, si bien qu’en arrivant auprès de la voiture, Barkis fit un faux pas, et Rose, projetée violemment par-dessus la tête du poney, alla rouler dans la poussière, presque sous les pieds du vieux cheval de M. Atkinson.

Chacun se précipita pour la relever ; mais elle était debout en un clin d’œil sans le secours de personne, et elle se jeta au cou de son oncle en s’écriant :

« Oh ! que je suis heureuse de vous revoir. Voilà ma meilleure surprise !

— Ne vous êtes-vous pas fait mal, ma chérie ? répondit le docteur en lui rendant ses caresses.

— Mon amour-propre est très froissé, dit Rose qui s’était fait mal au pied, mais tenait à honneur de ne pas l’avouer. Moi qui comptais vous éblouir de mes talents, j’ai bien réussi !

— Vous m’avez très agréablement surpris tout à l’heure, ma mignonne, répondit M. Campbell. C’est à peine si je vous reconnaissais dans cette intrépide amazone que je voyais venir au triple galop.

— Admirez-la, mon oncle, interrompit Mac, c’est moi qui suis son professeur d’équitation, et je vous assure qu’elle avait des dispositions étonnantes !

— Les autres voitures sont déjà loin, dit Jamie, nous allons les perdre.

— Je parie que j’arriverai avant elles et vous, » s’écria Rose.

En effet, quoique son pied la fît cruellement souffrir, elle arriva la première au lieu du rendez-vous, et elle se tenait droite, la tête haute, les épaules effacées, les coudes en arrière, comme une écuyère consommée. La honte de sa chute en fut oubliée du coup, et son oncle, qui ne savait pas l’effort qu’elle faisait, lui adressa les compliments les plus sincères.

Ami lecteur, connaissez-vous rien de plus amusant qu’un pique-nique ? Avez-vous jamais fait du feu sur une pierre plate à la manière des Bohémiens et cuit votre dîner dans une marmite suspendue entre trois morceaux de bois mis en croix ?

Ce jour-là, tout le monde s’en mêla : les uns soufflaient le feu, les autres allaient ramasser des branches mortes et des cônes de pin pour l’alimenter, et l’oncle Alec déballait, au milieu des cris de joie des bébés, un panier de provisions dont tante Prudence l’avait chargé, et qui contenait, entre autres bonnes choses, un superbe gâteau glacé, portant le nom de Rose. Puis on mit le couvert sous un grand arbre, et je laisse à penser quelles fêtes furent faites à tous les plats.

Après dîner, on s’éparpilla dans les bois, à la recherche de noisettes. La récolte fut assez abondante ; mais elle l’eût été bien davantage sans un léger accident arrivé à Jamie et à son amie qui termina la fête plus tôt qu’on ne l’aurait voulu. Mlle  Furet, fidèle à ses vieilles habitudes, ayant vu passer une écrevisse dans un ruisseau qui avait bien dix centimètres de profondeur, voulut naturellement « prendre la petite bête. » Elle enleva ses bas et ses souliers et entra bravement dans l’eau ; mais elle glissa sur un caillou et s’assit au beau milieu de l’eau, tandis que l’écrevisse s’enfuyait lestement. Dans ses efforts pour sortir Furet de ce mauvais pas, Jamie tomba tout de son long à côté d’elle. Heureusement, les parents n’étaient pas loin ; ils accoururent en toute hâte et repêchèrent les deux coupables qui sanglotaient à qui mieux mieux. Il fallut les déshabiller des pieds à la tête, et, à défaut de vêtements de rechange, les envelopper dans des châles et dans des manteaux, puis reprendre au plus vite le chemin de Beauséjour.

Pendant cette journée de plaisir, Rose avait souffert le martyre, car elle s’était bel et bien donné une entorse et eût mieux fait de le dire, mais, à la voir souriante et aimable, personne ne se fût douté de ses souffrances. Sous son apparence timide, Rose cachait une sorte de courage, bien supérieur à l’autre, qui s’appelle le courage moral.

Le soir, elle trouva sur son lit le cadeau de fête de l’oncle Alec : c’était un médaillon renfermant les portraits du père et de la mère de Rose. La petite fille considéra longtemps ces deux miniatures, et, les yeux pleins de larmes, prit la résolution de faire tous ses efforts pour satisfaire ses parents qui veillaient sur elle du haut du ciel. Un baiser sur chacun des portraits scella sa promesse.

L’arrivée de l’oncle Alec était le signal du départ ; on se reposa le lendemain, et, le surlendemain, la famille Campbell prit congé de Beauséjour et de ses habitants. Rose ne manqua pas d’emporter son petit chat ; elle le mit dans un panier sur de la mousse, avec une bouteille de lait et une tasse de poupée pour son usage particulier. Boule-de-Neige se couvrit de gloire par sa conduite ; elle était si peu sauvage qu’elle soulevait avec sa tête le couvercle de sa prison, et qu’elle regardait autour d’elle, en clignotant des yeux, comme un chat habitué aux voyages. Sa présence et celle de Furet ne contribuèrent pas peu à en atténuer la longueur. Toutes deux jouaient si gentiment que l’oncle Alec proposa de leur voler des remerciements.

Je n’en finirais pas si je disais tous les adieux qui furent échangés au départ. Jamie ne pouvait se séparer de ses camarades de jeu ; on dut le mettre de force dans la voiture. L’oncle Alec fouetta son cheval et l’on se mit en route ; mais on n’avait pas fait cent pas, que Mme  Atkinson criait : « Arrêtez ! arrêtez ! » et accourait tout essoufflée avec une grande assiette de gâteaux « pour le goûter des enfants. »

Nouveau départ et nouvelle halte. C’étaient les petits garçons de Mme  Snow qui réclamaient à cor et à cri trois petits chats disparus mystérieusement. Miss Furet était accusée de les avoir enlevés subrepticement, et, en effet, après des recherches assez longues, on découvrit les malheureux minets dans un sac de voyage où ils risquaient fort d’étouffer. On les rendit à leurs légitimes propriétaires, malgré les lamentations de Furet qui alléguait pour sa défense qu’ils s’ennuieraient trop sans leur sœur Boule-de-Neige.

Troisième départ interrompu une fois encore : le panier de provisions avait été oublié à la seconde station qu’on avait faite ; on l’avait mis à part sur la route afin d’être plus à l’aise pour chercher les petits chats, et, si Lizzie ne s’en fût pas aperçue à temps, que serait-on devenu à l’heure du dîner !

Ce fut le dernier accroc ; après cela tout alla comme sur des roulettes.

Enfin on arriva au manoir.

« Je suis sûr que Rose n’est pas contente de revenir, dit alors Mac. Jamais tante Prudence ne la laissera courir les champs comme elle l’a fait à Beauséjour.

— J’y renoncerai de moi-même et pour cause, répliqua Rose à demi-voix. Je me suis foulé le pied en tombant avant-hier ; cela me fait de plus en plus mal, et je vais être forcée de le dire. »

Mac la saisit dans ses bras et l’emporta dans la maison, sans lui laisser le temps de poser son pied malade sur le marchepied de la voiture.

« Si on vous ordonne du repos pendant quelques jours, lui dit-il, ne vous en effrayez pas ; mes jambes sont à votre service, comme vos yeux ont été au mien si longtemps ! »

Mac tint parole : pendant les quinze jours que dura son entorse, Rose n’eut pas de serviteur plus dévoué ni plus attentif. Il lui faisait ses commissions, la transportait d’un endroit à l’autre, et lui tenait compagnie toute la journée, car, malgré l’amélioration sensible que le grand air avait amenée dans l’état de sa vue, on ne lui permettait pas encore de reprendre ses études.

Quant à Rose, elle maudit plus d’une fois ses étourderies ; mais elle se garda bien de se plaindre devant ses cousins, et ceux-ci durent reconnaître que, si elle leur faisait souvent de belles phrases sur la nécessité de la patience, elle savait au besoin prêcher d’exemple.