Traduction par José-Maria de Heredia Voir et modifier les données sur Wikidata.
Alphonse Lemerre, éditeur (p. 102-103).


CHAPITRE XIV

Elle passe de la Plata à Piscobamba et à Mizque.


Je me mis en quête d’un emploi. Madame doña Maria de Ulloa, sensible à mon service, m’obtint du Président et de l’Audience une commission pour Piscobamba et les plaines de Mizque, ayant pour objet la recherche et le châtiment de certains délits qui y avaient été commis. Flanqué d’un greffier et d’un alguacil, je partis. J’allai à Piscobamba où je poursuivis et appréhendai l’Alferez Francisco de Escobar résidant et marié audit endroit. Il était accusé d’avoir traîtreusement occis deux Indiens pour les voler et de les avoir enterrés chez lui, dans une carrière. J’y fis creuser et les retrouvai. Je poursuivis la cause dans tous ses termes jusqu’à la mettre en état. Je la fermai. Les parties citées, je rendis sentence, condamnant le coupable à mort. Il en appela. J’octroyai l’appel, et procès et accusé furent transférés à l’Audience de la Plata. Le jugement y fut confirmé et l’homme pendu.

Je passai aux plaines de Mizque et, après avoir réglé l’affaire qui m’y appelait, je revins rendre compte de ma mission et remettre les pièces concernant Mizque. Puis je restai quelques jours à la Plata.