La Muse qui trotte/28
Calmann Lévy, éditeurs, (p. 121-122).
OCTOBRE
dieu les tendres bucoliques !…
L’été s’efface et disparaît :
Le vent fraîchit, et la forêt
A pris des teintes métalliques.
Le soleil aux rayons obliques
Brille plus doux et plus discret :
Oh ! quel mystérieux attrait
Ont les grands bois mélancoliques !
Aux champs, c’est le temps du travail :
Le blé, qu’on lance en éventail,
Tombe dans la terre entr’ouverte :
Et Pomone, aux rires légers,
Laisse flotter sa robe verte
Parmi les arbres des vergers.