La Muse qui trotte/23
Calmann Lévy, éditeurs, (p. 111-112).
MAI
ortez-moi mon chapeau de soie,
« Mon bel habit de drap d’Elbeuf…
« Voici Mai, Mai tout flambant neuf ! »
Disaient nos grands-pères en joie.
Le soleil change-t-il sa voie ?
Chaque printemps, se croyant veuf
De Phœbé, ronde comme un œuf,
Est-ce des pleurs qu’il nous envoie ?
Dans notre moderne Paris,
Mai, de rose est devenu gris ;
Les clartés d’antan sont enfuies ;
Sur notre sol téléphoné,
Mai, le joli mois pomponné,
N’est qu’un marchand de parapluies.