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La Muse gaillardeAux éditions Rieder (p. 215-216).



JEUNESSE


Je me souviens d’une contrée
Que j’ai visitée autrefois.
Comme au jour qu’elle s’est montrée
À mes yeux, encor je la vois.

Elle était parfumée et verte,
Y chantaient que d’oiseaux siffleurs !
Et de ciel bleu toute couverte
Elle se pâmait sous les fleurs.


Sans doute pour la faire éclore
Les cieux un jour s’étaient baissés :
Je l’entendis toute sonore
D’éclats de rire et de baisers.

Elle était folle, enchanteresse
Et fraîche comme l’eau des puits.
Elle s’appelait la Jeunesse…
Mais je ne l’ai su que depuis.