La Logique déductive dans sa dernière phase de développement/2/11


Propositions catégoriques ou conditionnelles

50. D’habitude, on dit qu’une proposition (au sens grammatical du mot) est vraie ou fausse ; est-ce exact ?

Il suffit de lire les propositions :

DanteVirgileHomère

pour reconnaître que la (1) est vraie et que la (2) est fausse, tandis que la (3) n’est ni vraie ni fausse, étant dépourvue de signification. Et la (4) ? elle est telle qu’on veut, selon la signification qu’on va donner a la variable x ; en effet, par ex., elle est vraie si x vaut 10, elle est fausse si x vaut 4 et elle est dépourvue de signification si x n’est pas un nombre.

En laissant de côté la proposition (2) qui est fausse et la (3) qui est irrémédiablement dépourvue de signification, il nous reste : la proposition (1), dont la vérité ne saurait dépendre de notre volonté (dès qu’on a fixé, comme d’ordinaire, la signification des symboles constants dont elle se compose) et que pour cela nous disons catégorique ; et la proposition (4), dont la vérité (malgré la détermination des symboles constants) dépend de la volonté du lecteur, savoir de l’interprétation qu’il donnera à la variable qui entre dans sa composition, et que pour cela nous dirons conditionnelle.


51. Mais il peut y avoir une autre espèce de propositions catégoriques ; en voici un ex. [35] :
                         « x n’est pas un  » ou bien «  est un (5)
(5) Pour que cette proposition soit vraie il est nécessaire et suffisant qu’une au moins des propositions conditionnelles [50]
                                         n’est pas un (6)

                                       est un (7)

soit vraie. Or, si x est un , selon qu’il est pair ou impair, la (7) ou la (6) sont vraie ; et, si x n’est pas un , la (6) est encore vraie.

Donc la proposition (5) est vraie quelle que soit l’interprétation de sa variable et pour cela elle aussi est catégorique.