La Légende des sexes, poëmes hystériques/Le Cocu

◄  Adultère


LE COCU

RONDEL
À Léon Bloy, célibataire.



L e Cocu s’en va par le monde,
L’œil béat et le front serein.
Il vient d’être père et parrain ;
L’Ami veille la moribonde.

Raillant les maris qu’on seconde
Et dont on bêche le terrain,
Le Cocu s’en va par le monde,
L’œil béat et le front serein.


La femme est fausse comme l’onde :
Son nombril est un champ forain.
Mais la sienne, vertu d’airain,
Est fidèle, austère, — et féconde.
Le Cocu s’en va par le monde…