La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle/Planche 52


Planche 52, t. I, p. 379.


Fig 1. Le Pentacrinus caput Medusœ, espèce moderne, qui habite le fond de la mer, près de l’île Nevis, dans les Indes-Occidentales, réduite, d’après la figure que M. Miller en a donnée dans son ouvrage (Crinoidea, page 48, planche 1). En avant de cette figure se voient deux bras, avec leurs mains et leurs doigts beaucoup plus petits que les autres ; ce qui fait voir que ces animaux, lorsqu’ils ont été mutilés, ont la faculté de reproduire les parties détruites. D. Bras latéraux auxiliaires, s’articulant à distance les uns des autres avec la colonne vertébrale. Ces bras se reproduisent aussi lorsqu’ils ont été détruits.
Première pièce costale.
Seconde pièce costale.
H. Pièces scapulaires.
I. Article interscapulaire.

Miller, dans la description de ce type récent d’une famille dont on n’a encore trouvé jusqu’ici qu’un petit nombre d’individus, a fait voir les arrangemens mécaniques si pleins de délicatesse et de beauté, qui jettent une lumière vive sur les parties correspondantes des espèces fossiles de ce genre, et des genres voisins qui abondent dans les couches de la série secondaire, et plus spécialement dans le lias. — Voy. t. I.

Fig. 2. Le Pentacrinus europœus, découvert dans la baie de Cork, et sur d’autres points des côtes de l’Irlande, par M. J. V. Thompson. Dans cet échantillon se voient plusieurs individus d’âges différens, qui adhèrent par la base d’une colonne articulée à la tige d’une coralline.
Fig. 2’. Un de ces individus grossi et parfaitement épanoui.

M. J. V. Thompson a émis plus récemment l’opinion que le Pentacrinus europœus, qui, durant la première période de sa vie, est fixé par sa base à des corps étrangers, naît de l’œuf de la comatule, et se détache à une époque plus avancée, pour constituer une comatule parfaite, possédant la faculté de se mouvoir dans l’Océan, tantôt rampant sur les plantes sous-marines, d’autres fois flottant et nageant à la manière des méduses. (Voyez les Proceedings of royal Society, Londres, juin 1835.)

Fig. 3. Petite pentacrinite briarée adhérente à un fragment de jais du lias de Lyme-Regis.
Fig. 4. Fragment de la colonne vertébrale du Pentacrinites subangularis. L’articulation des articles est artistement disposée pour qu’il puisse y avoir flexibilité sans risque de dislocation. On voit pratiquées, dans l’article supérieur d, les cavités latérales destinées à l’articulation des bras latéraux auxiliaires. (Goldfuss, planche 52, f, g.)
Fig. 5. Coupe verticale de la figure 4. On voit dans ces deux figures que les articles offrent trois grandeurs différentes. En a sont les plus grands, en c les plus petits, et en b ceux d’un diamètre intermédiaire. Les bords des articles c n’apparaissent au dehors que le long des arêtes saillantes de la colonne (fig. 4).
Fig. 6, 7, 8, 9, 12, 13. Portions de la colonne vertébrale du Pentacrinites basaltiformis. 6, 8, 12, font voir les crénelures étoilées des facettes articulaires d’articles pris sur différens points de la colonne. 7 et 9 présentent les tubercules qui existent à la surface extérieure de chacun des articles de la colonne pour y donner attache aux fibres corticales contractiles. En 13, d, sont les facettes articulaires des bras latéraux auxiliaires. (Goldfuss.)
Fig. 10. Facette articulaire de l’un des articles de la colonne du Pentacrinites scalaris. (Goldfuss, pl. 52, 3, h.)

Fig. 11. Fragment d’une colonne vertébrale de la même espèce. L’article d offre des cavités pour l’articulation de bras latéraux, et les autres articles offrent des tubercules considérables pour l’insertion des fibres corticales. (Goldfuss, pl. 1, 11, 3, p.)
Fig. 14, 15, 16, 17. Surfaces articulaires d’articles pris sur différens points de la colonne du Pentacrinites subangularis. Chacune des étoiles qu’on y aperçoit paraît offrir dans son mécanisme des arrangemens différens, dans le but de faire subir à la quantité de mouvement dont chacune est susceptible des modifications en rapport avec la place qu’elle occupe dans la colonne. Les tubercules que l’on aperçoit entre les rayons de chaque étoile indiquent l’action des libres contractiles intervertébrales. (Goldfuss, pl. 52, l, m, n, o, p.)