La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle/Planche 27d


Planche 27d, t. I, p. 251.
A. Dents d’un squale moderne, voisin de certaines espèces fossiles.
Fig. 1. Dents antérieures et palatines du squale du port Jackson (Cestracion Phillippi). (Phillip.)
Fig. 2. Dents tranchantes antérieures du squale du por Jackson, conservées au collège des chirurgiens à Londres. (Owen.)

Fig. 3. Dent plate et marquetée du même poisson. (Grand, naturelle.)
a. Facette articulaire externe, montrant la structure tubulée de la base osseuse, b, Surface ponctuée de l’émail. (Owen.)
Fig. 4. Facette articulaire moyenne et interne d’une autre dent du même, o, bord supérieur concave, recouvert d’une mince couche d’émail, b, bord inférieur osseux, dépourvu d’émail, a’b′, base osseuse de la dent, découverte par l’enlèvement de l’émail. La surface est aréolaire, par suite des replis et des entrecroisemens des tubes osseux, c ç’ bord fracturé de l’émail marginal et superficiel. (Owen.)
Fig. 5. Autre dent tranchante antérieure.
a. Pointe polie émaillée. b, base couverte de rugosités et de tubercules délicats. Dans quelques unes des dents tranchantes, les deux côtés de labuse sont rugueux. (Owen.)
B. Formes variées des dents dans les trois sous-familles de squales. (B 1 — B 13. Agassiz.)
Fig. 1, 5. Dents de squales fossiles, de la sous-famille des Cestracions.
Fig. 1. Psammodus du calcaire de montagne, de Bristol. Fig. 2, Orodus, du même endroit. Fig. 3. Acrodus du lias de Lyme-Begis. Fig. 4. Ptychodus (face supérieure) de la craie. Fig. 5. Vue latérale de la fig. 4.
Fig. 6-10. Dents de squales fossiles éteints, de la sous-famille des Hybodonts ; dans cette famille l’émail est plissé sur les deux côtés de la dent. Voyez t. I, p. 252, note.
Fig. 6. Vue latérale d’une dent d’Onchus, du lias de Lyme-Regis.

Fig. 7. La même dent vue en dessus.
Fig. 8, 9, 10. Dents d’Hybodonts trouvées dans le schiste oolitique de Stonesfield, comté d’Oxon.
Fig. 11, 11, 13. Dents fossiles de véritables squales faisant partie, dans cette famille, de la division des squaloïdes ; elles présentent un émail sur leur face externe. Tirées de la craie et de l’argile de Londres. T. I, p. 253, note.
Fig. 14. Dents palatines du Myliobates striatus, tirées de l’argile de Londres de Barton Cliff. Voyez t. I, p. 255. Une grande partie de l’émail a disparu par usure, comme cela se remarque fréquemment sur la langue et sur les dents palatines des raies actuellement existantes. (D’après nature.)
C. Restes pétrifiés d’un genre de squales éteint.
Fig. 1. Mâchoire de l’Hybodus reticulatus, trouvée dans le lias de Lyme-Regis (échelle de demi-grandeur), plusieurs des dents conservent leur place sur le bord de l’os. La structure granulée de l’os est parfaitement conservée. (Delabèche.)
Fig. 2. Dents choisies sur la mâchoire précédemment figurée. (Grandeur naturelle.)
Fig. 3. Ichthyodorulite trouvée dans le lias de Lyme-Regis, et qui n’est autre chose que l’épine dorsale de l’Hybodus incurvus. Elle présente des crochets dentiformes destinés à fixer la membrane de la nageoire dorsale. (Delabèche.)
On trouve une double rangée de semblables crochets sur la ligne dorsale principale du barbeau (barbus vulgaris) et sur le rayon antérieur des nageoires dorsale et anale de la carpe (cyprinus carpio). Fig. 4. Coupe transversale de la fig. 3, en a[1]. (Delabèche.)


  1. Dans le Lond. and Edinb. Phil. Mag. Jan. 1836, l’auteur a publié une notice sur la découverte récente qu’il a faite des mâchoires de quatre espèces éteintes de poissons fossiles du genre Cliim ; cra, genre jusqu’ici inconnu à l’état fossile. La seule espèce connue (C. monstruosa)’se rapproche beaucoup de la famille des requins, et se rencontre à la suite des harengs et des autres poissons voyageurs. La chimère est parmi les poissons vivans un des plus remarquables, comme étant un chaînon dans la famille des chondroptérygiens : la découverte d’un de ces chaînons aux époques géologiques des formations ooliiique et crétacée montre que la durée de ce genre singulier s’est étendue à travers une plus grande suite d’époques géologiques que celle d’aucun autre genre de poissons jusqu’ici établi par le professeur Agassiz, et donne lieu à d’importantes considérations physiologiques.

    La chimère partage un caractère remarquable avec le cestracion Phillippi, au moyen duquel cette espèce seule, parmi les squales vivans, se lie avec les formes éteintes de cette famille ; ce caractère consiste a avoir le premier rayon de la nageoire dorsale élargi en une forte épine osseuse armée de crochets aigus, comme l’ichthyodorulite des anciens squales fossiles.