La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle/Planche 15

Planche 15, t. I, p. 167.


Toutes les figures de cette planche sont de grandeur naturelle, à l’exception de celles pour lesquelles on indique qu’il en est autrement ; et toutes sont d’après nature.

1 et 2. Intestins de deux des espèces de roussettes les plus communes en Angleterre, injectés avec du ciment romain.
La structure vasculaire qui est demeurée apparente sur la membrane desséchée, ressemble aux impressions de la surface d’un grand nombre de coprolites.
3. Coprolite du lias de Lyme-Regis. On y reconnaît l’enroulement en spirale de la lame de substance osseuse digérée, et la surface en est recouverte par les impressions des vaisseaux et des replis intestinaux.
3’. Écaille amplifiée du Pholidophorus limlatus, empâtée dans la surface du coprolite de la figure 3, Cette écaille est l’une de celles qui constituent la ligne latérale par où passe un mucus de la tête dans toute la longueur du corps. — a est un crochet du bord supérieur qui est reçu dans une entaille du bord inférieur de l’écaille qui recouvre celle-ci, correspondant à b ; c est le tranchant dentelé du bord postérieur, perforé en e pour le passage du conduit muqueux ; d est un tube situé à la surface interne de l’écaille, et destiné à diriger et à protéger en même temps ce conduit muqueux. Voy. t. I, p. 168, note.
3’. La même écaille vue par la face externe. Les mêmes parties y sont représentées par les mêmes lettres. La portion la plus grande est recouverte d’émail. La portion la plus petite, indiquée par la lettre d, est la racine osseuse qui forme le bord antérieur de l’écaille.
4. Coupe transversale d’un autre coprolite trouvé à Lyme-Regis, destinée à faire voir l’enroulement interne de la lame de substance coprolitique qui le constitue ; on y aperçoit en même temps les coupes des écailles de poissons qui y sont empâtées.
5. Surface externe d’un coprolite en spirale, trouvé dans la marne crayeuse des environs de Lewes ; on y voit des replis et des impressions vasculaires analogues à ceux que l’on aperçoit dans le n° 3.
6. Coupe longitudinale d’un autre coprolite provenant de la même marne crayeuse ; cette coupe a pour but de faire voir comment la lame de substance coprolitique s’enroule en spirale autour d’elle-même.
7. Un autre coprolite, également de forme spirale, provenant de la craie de Lewes ; on voit a sa surface des impressions vasculaires, et en b la rupture transversale de la lame spirale qui le constitue. Dans plusieurs figures de la planche 15, la même lettre indique de même l’extrémité de la lame enroulée.
8, 9. Deux autres petites espèces de coprolites de la craie, provenant probablement, ainsi que ceux des figures 5, 6 et 7, des poissons qu’on leur trouve associés dans la craie des environs de Lewes.
10, 11, 12. Coprolites du lias de Lyme-Regis. On y reconnaît distinctement l’enroulement en spirale, ainsi que les impressions vasculaires dont la surface est couverte.
13. Coprolite trouvé par le docteur Morton dan9 le sable vert de Virginie, et offrant les mêmes apparences.
14. Coprolite du lias de Lyme, avec des rides fortement prononcées, qui sont le résultat de la pression musculaire exercée par les intestins.
15. Coupe transversale destinée à faire voir la terminaison brusque de la lame enroulée qui constitue le coprolite de la figure 14, et la (orme aplatie de l’intestin contourné en spirale.
16. Coupe longitudinale du tube intestinal d’un squale de l’époque actuelle. Cette coupe a pour but de faire voir le conduit en spirale qui circule à l’intérieur, et fait de cette partie de l’intestin une sorte devis d’Archimède. On observe une disposition en spirale toute pareille dans les intestins des squales des figures 1 et 2.
17. Coprolite de Lyme-Regis, renfermant de grandes écailles du dapedium politum.
18. Coprolite du lias de Lyme, renfermant des os non digérés d’un petit ichthyosaure.