La Fleur d’Or/L’Andromède

La Fleur d’OrAlphonse Lemerre, éditeurvol. 3 (p. 138).


L’Andromède


LItalie enchaînée et nue au bord de l’onde
Laisse pendre en pleurant sa chevelure blonde :
Hélas ! elle voudrait cacher sa nudité,
Car l’étranger qui passe outrage sa beauté.
Il se rit sans pitié de cette voix plaintive
Et meurtrit le sein pur de la noble captive ;
Elle, alors, soulevant ses bras chargés de fers,
Tristement dans ses yeux roule des pleurs amers,
Et cherche vers le ciel, comme une autre Andromède,
Si quelque beau guerrier ne vient pas à son aide.


Avant 1848.