La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, par l’abbé Pierre Feret. Moyen âge. Tome II (Trudon des Ormes)

La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, par l’abbé Pierre Feret. Moyen âge. Tome II (Trudon des Ormes)
Bibliothèque de l’École des chartestome 56 (p. 370-371).
La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, par l’abbé P. FeretMoyen âge. T. II. Paris, Alphonse Picard et fils, 1893. In-8o, III-613 pages.


Il y a quelques mois à peine, nous annoncions la première partie de cet ouvrage, qui s’arrêtait au milieu du XIIIe siècle ; voici maintenant la seconde partie. Le but que s’est proposé M. l’abbé Feret n’était pas sans présenter de sérieuses difficultés, et nous reconnaissons volontiers qu’une bonne histoire de la Faculté de théologie de Paris n’est pas chose aisée à faire. Nous avons dit déjà que le premier volume ne nous satisfaisait pas entièrement ; nous ne voulons pas nous répéter pour le second, tout en tenant compte à l’auteur de son patient et long travail.

Il n’est pas un écrivain religieux de cette époque du moyen âge qui, dans ce livre, n’ait sa biographie ou longue ou courte, et ceux que pourrait intéresser la vie de l’un de ces docteurs d’une époque déjà lointaine consulteront certainement avec fruit, au point de vue bibliographique, l’ouvrage de patience de M. l’abbé Feret. Si parfois le style même de l’ouvrage est quelque peu suranné, les renseignements très utiles qu’on y pourra glaner compenseront amplement ces petites imperfections.

Nous nous bornerons à indiquer le plan de ce second volume, et d’abord la fondation des collèges séculiers et réguliers.

Le plus célèbre des collèges séculiers est le collège de Sorbonne, dont l’illustration ne doit pas faire oublier les collèges du Trésorier, d’Harcourt et des Cholets ; les collèges réguliers sont ceux des Prémontrés, des Augustins, des Carmes, de Cluny et de Saint-Denis.

À peine sont-ils fondés que déjà la rivalité s’empare des esprits et se glisse dans les rangs des clercs écoliers et des religieux mendiants ; après avoir décrit cette lutte, M. l’abbé Feret passe aux questions doctrinales et aborde la question des erreurs philosophico-religieuses dans leurs sources, passe d’Aristote à ses commentateurs arabes, et aux philosophes juifs dans le monde musulman.

Toute cette partie ne renferme guère comme grands noms que ceux de Raymond Lulle et de Thomas d’Aquin ; mais, dans la revue littéraire qui suit, qu’il s’agisse d’ubiquistes, de sorbonnistes, de franciscains, de dominicains ou d’autres encore, on trouvera des noms tels que ceux de Michel Scot, Renoul d’Humblières, Simon de Beaulieu, Robert de Sorbon, Guillaume de Saint-Amour, saint Bonaventure, Roger Bacon, Vincent de Beauvais, Albert le Grand, saint Thomas d’Aquin, etc.

Nous ne pousserons pas l’indulgence jusqu’à dire que toutes ces biographies sont écrites de la façon la plus attrayante et la mieux appropriée ; mais, après avoir reconnu les réelles difficultés de l’œuvre, nous ne pouvons que constater que l’auteur n’a rien négligé pour tenir le lecteur au courant des principales études qui ont pu être consacrées avant lui à tel ou tel de ces personnages.


A. T. O.