chez l’auteur, 7, impasse Hélène (p. 1-17).

I


Comment je fus arrêtée. — L’aménité d’un commissaire. — Mon dossier. — Au poste de la rue des Moines. — Entre deux haies — Bravoure de la force. — Un colonel légiste. — Encore mon dossier. — L’habit ne fait pas l’agent. — Au palais de l’Industrie. — La dame Espagnole. — Socialisme et libre examen. — Portrait moral — Un brave garçon.

C’était le 7 juillet 1871, quarante jours après la victoire de l’armée de Versailles : j’étais au milieu de mes élèves, occupée aux soins habituels d’une institutrice de jeunes filles. Il était trois heures du soir. Un homme élégamment vêtu se présente et demande madame Hardouin des Viviers.

Je m’avance, que veut donc ce Monsieur ?

À ma vue il paraît tout embarrassé.

— Madame Hardouin ! c’est moi, lui dis-je ; que me voulez-vous ?

— Vous emmener avec moi chez le commissaire de police pour donner un renseignement.

Peu au fait de cette ruse policière, je crus qu’il s’agissait d’un de mes locataires qui venait, comme tant d’autres, d’être arrêté. J’accompagnai donc ce monsieur, de bonne foi, sans me rendre compte du but de sa démarche. Je ne pus cependant, en quittant mes élèves, me défendre d’un serrement de cœur. Je les recommandai vivement à la personne qui me remplaçait.

Je n’avais, de ma vie, mis les pieds dans un commissariat de police. Surprise de me voir conduire au 17e arrondissement, qui n’est pas le mien, je voulus retourner chez moi. C’est alors que mon conducteur, changeant de ton et de langage, me dit qu’il s’agissait peu de ma volonté ; puis il me déplia magistralement un ordre écrit, où je lus :

Ordre de requérir la force armée, si madame Hardouin fait résistance.

Je vis alors qu’il s’agissait bien de moi. Nous arrivâmes ainsi au commissariat. Muette et accablée, je comparus devant le commissaire, qui me fit en me toisant, la lecture d’une accusation anonyme telle, qu’il aurait dû suffire de me voir pour en reconnaître l’absurdité.

J’étais accusée :

1° D’avoir commandé les barricades de l’avenue de Clichy, avec cinq mitrailleuses à mes côtés, un chassepot à la main, ceinte d’une écharpe rouge, et d’avoir dit : Le premier qui recule, je le tue.

2° D’avoir présidé le club à la Reine Blanche.

3° D’avoir présidé le club de la Révolution Sociale.

4° D’avoir excité les hommes à la lutte, etc.

Il me fallut presque de force, signer cet écrit, pour en accuser connaissance ; je le fis en protestant avec indignation contre ces monstrueux mensonges ; ce qui était vrai, et je le reconnus, c’est que j’avais assisté au club de la Révolution Sociale.

Cette formalité accomplie, le commissaire me remit, malgré mes protestations, aux mains des sergents de ville, qui, sans enquête aucune, me conduisirent rue des Moines, où l’un des gardiens, poussant un lourd verrou, ouvrit une porte et me poussa dans un cabinet que je pris pour des latrines, tant le lieu était infect et humide.

J’étais prisonnière au poste de police. La pièce, longue de trois mètres sur deux de large, avait pour tout ameublement une planche large de cinquante centimètres, servant de lit, de table et de chaise, un baquet à ordures, puis une chaîne, sans doute pour m’attacher si je faisais la rebelle. L’eau coulait sur le bitume, l’humidité me pénétrait jusqu’aux os. Seule dans ce réduit, je pensai à mon fils âgé de dix-neuf ans et que je n’avais point quitté depuis sa naissance ; je pensai à mon mari, me demandant partout en ne me voyant pas au retour de son travail. Je pensai à ma mère, à mes frères, à mes sœurs, à mes élèves, et je sanglotai.

Deux heures après ma porte s’ouvrit et deux sergents de ville me reconduisirent au commissariat, où on avait à me faire part de nouvelles dépositions toujours anonymes.

Le commissaire que je revoyais n’avait rien de bien distingué. Il me parla les mains dans ses poches ; mais la politesse n’est sans doute pas de rigueur envers une accusée. Il me donna lecture d’une nouvelle page qui m’accusait « d’avoir lu les journaux les plus avancés de la Commune ; d’avoir prêché des doctrines communistes si agréables à ceux qui ne possèdent rien etc. » ; puis il me remit aux mains des agents qui me ramenèrent rue des Moines. Là, leurs bons camarades m’apostrophèrent et me dirent : « Voilà ce que vous auriez dû brûler ; on ne pourrait vous y renfermer. Quelle tête ! Elle ne l’a pas volé, celle là, etc. etc. » Puis ils refermèrent sur moi la lourde barre de fer, et je me retrouvai seule dans cet antre.

Tout à coup j’entendis une voix jeune et franche qui chantait :

    Je suis l’enfant de la misère,
    Le rude labeur est ma loi,
    Mais le travail fait l’âme fière,
    Ô mon cœur, je m’adresse à toi
    Longue est ma chaîne de labeurs ;
    Je suis le fils des travailleurs,
    C’est le travail qui rend féconde
    La vieille terre aux riches flancs ;

    C’est le travail qui prend à l’onde,
    Corail, perles et diamants.
    Au travail appartient le monde,
    Aux travailleurs à leurs enfants.
    Riche oublions ce qui nous blesse
    Dans un même effort fraternel ;

    J’aurai nom : Force ! et toi Tendresse

    Frère, l’amour est fils du ciel.

bis

Montant sur le siége, je mis l’œil à une petite lucarne ronde, hérissée de pointes, à la façon des colliers de dogue, seule ouverture qui me donnait l’air et la lumière ; je vis le jeune chanteur en blouse grise qui barbouillait les murs de peinture. Je l’appelai, il regarda autour de lui, inquiet, puis il vint au guichet. Je le priai d’aller chercher mon mari, il me le promit. J’eus un moment d’apaisement et d’espérance. Mais en ces temps de haine farouche, où montrer de la sympathie aux vaincus c’est s’en faire solidaire, ce jeune homme eut peur, et, vainement, l’œil à la lucarne, l’oreille au guet des pas, j’attendis. La nuit vint sans que je visse un visage aimé. Les passants devinrent plus rares, les lumières s’éteignirent, les volets se fermèrent, j’entendis sonner minuit, il n’y avait plus à en douter, mon mari et mon fils ignoraient où j’étais.

Tant d’émotions diverses m’avaient brisée ; aussi, malgré ma douleur, cédant à la fatigue, étendue sur la planche dégouttante d’eau, je m’endormis d’un sommeil agité. Ce peu de repos fut encore troublé d’heure en heure par mes geôliers qui venaient s’assurer de moi. Parmi ces hommes, il devait y avoir des maris, des frères, des pères, et pas un ne songea à me demander si j’avais faim ! J’appris plus tard qu’avec de l’argent (qu’on devait en entrant déposer entre les mains du commissaire), on pouvait se faire apporter du dehors ce dont on avait besoin.

Aux premiers rayons du soleil, la porte de ma cellule s’ouvrit ; on me dit de prendre mes affaires parce que je ne reviendrais plus. J’entends faire l’appel des prisonniers. On pleure, on gémit, mais on se parle, car chacun, excepté moi, a des parents et des amis qui s’inquiètent du départ. Assurément mon mari et mon fils étaient à ma recherche. Appelée la dernière, j’en profite pour prier la femme d’un prisonnier de vouloir bien aller rue des Moulins, ajoutant qu’à l’école elle trouverait toujours quelqu’un… Elle non plus n’en fit rien… On oublie vite le malheur des autres quand il faut songer au sien propre.

Mes ennemis anonymes, moins anonymes sans doute pour M. le commissaire que pour moi, devaient être de puissantes gens pour qu’on pût agir ainsi à mon égard. Quoi qu’il en fût, seule de mon sexe, je marchai derrière les prisonniers, à pied, entre deux rangs de soldats et de sergents de ville.

À la place Wagram est un vaste logis, érigé pour la circonstance en prévôté. Nous y sommes introduits. Nous voilà dans un vestibule de deux à trois mètres carrés. Nous sommes une quarantaine ; pourquoi venons-nous là ? Personne de nous n’en sait rien. Je supposai que ce lieu était comme une salle d’attente et que nous n’allions pas tarder à partir pour Versailles. On nous défend de nous asseoir sur le tapis qui couvre l’escalier donnant dans cette pièce. Apercevant parmi les soldats qui nous répètent cette consigne un jeune homme à figure calme, j’eus confiance en son cœur. Je lui dis : « Vous qui, sans doute, avez une mère, allez dire à mon fils que vous m’ayez vue ici, et que j’y étais en bonne santé ! » Il fit comme les autres. Que peut la douleur d’une femme qu’on appelle « pétroleuse ? »

Soudain j’entends crier : « La femme Hardouin, suivez-moi. »

Je comparais devant un colonel entouré de quelques militaires gradés. Le colonel est un homme d’une cinquantaine d’années. Une moustache grisonnante couvre une bouche fine, ironique, à lèvres minces. La physionomie est distinguée, mais la tenue caparaçonnée, — c’est le seul mot qui puisse donner une idée de la raideur de sa tenue, — le port hautain de la tête empêche la confiance que sa figure aurait pu naturellement inspirer. Trois décorations ornent sa poitrine, l’une brille plus que les autres, elle est sans doute récente.

Portant à plusieurs reprises ses yeux de ma personne au dossier qu’il tenait entre ses mains, il me dit d’un ton où perçait le doute :

— Quoi ! c’est vous qui êtes la femme Hardouin ?

— Oui, Monsieur.

— Une institutrice, dit-il. Voilà ! voilà ! Vous, ajouta-t-il, une femme lettrée, commander une barricade ! Plus responsable par votre instruction, vous irez aux îles Calédoniennes prêcher vos doctrines.

Est-ce qu’accusée est synonyme de coupable ? lui répondis-je.

— Taisez-vous, dit-il, tous vous n’avez rien fait.

— Au contraire, monsieur le colonel, j’ai beaucoup fait, mais rien de ce dont vous m’accusez. J’accepte la responsabilité de tous mes actes. J’ai, comme vous le voyez sur le registre que vous tenez en ce moment, soigné vos blessés militaires, quand des chefs incapables les envoyaient à la mort, au Bourget, à Champigny et à Buzenval.

— Taisez-vous, communeuse, dit-il, vous n’êtes plus au club pour pérorer ainsi.

— Vous tairiez-vous, monsieur le colonel, si on vous accusait d’avoir tué votre père et qu’on vous empêchât de prouver votre innocence ? »

Le colonel se leva, arpentant la salle à grands pas, sans me répondre. Tout à coup il s’arrêta et dit au sergent qui m’avait amenée, avec une brusquerie dans laquelle il y avait de la bienveillance :

« Sergent ! Emmenez cette femme à l’Élysée, séparée des autres prisonniers. »

Le sergent me remit aux mains d’un jeune soldat défenseur de l’ordre, qui me suivit sur le trottoir à quelques pas des autres prisonniers. Chemin faisant, ce pauvre garçon tint à protester contre le rôle dont on l’humiliait :

« Je suis soldat, dit-il, et je trouve singulier qu’on m’affuble de ce costume. »

Récemment arrivé d’Allemagne, il n’avait pas pris part à la lutte dans Paris.

« Prisonnier des Prussiens pendant six mois, couché sur la dure et fort mal nourri, je n’ai pas tant souffert moralement de cette captivité que du métier de chien (sic) qu’on m’impose. Pourquoi nous mettre ainsi au service de la haine, quand nous avons droit au retour près de nos familles ? »

Ce jeune homme me parut de bonne foi : je le priai de me laisser acheter quelques provisions de bouche. Il me le permit, et dix minutes après nous arrivâmes à une maison voisine des écuries du Palais de l’Industrie, où siégeait la grande prévôté.

Quand j’y entrai, tout le convoi y était déjà.

On nous fit mettre sur deux rangs, et, debout, sous un soleil de plomb, on nous fit attendre pendant une heure, à cause de l’examen des dossiers, l’appel qui nous fit définitivement prisonniers. Des gendarmes nous gardaient de tous côtés, et pour la troisième fois on nous demanda nos noms, prénoms, âge, lieu de naissance, domicile, profession, etc. Puis, d’une voix tonnante, un capitaine rougeaud cria :

« En route pour le Palais de l’Industrie. »

Je dus reprendre place dans les rangs.

Ce palais avait été transformé en vastes écuries pendant le siége. C’était là que nous devions attendre jusqu’au lendemain.

Nous entrâmes le 8 juillet en ce palais de douleur momentanée, pendant ces jours de terreur tricolore. Une section transversale le coupait en deux parties : l’une, gardée par les chasseurs à pied, nous était interdite ; dans l’autre, divisée en de nombreuses stalles à chevaux, s’étalaient de nombreuses paillasses sur lesquelles prisonniers et prisonnières prirent place.

Le front brûlant, accablée, je me laissai choir sur un de ces grabats et me mis à pleurer. Je vis plusieurs de ceux qui nous avaient précédés écrire des lettres, je leur demandai une feuille de papier et j’écrivis à mon mari et à ma famille qui habite la Touraine. (Je note ceci, car à Tours seulement, mon frère apprit que j’étais prisonnière). À Paris, rien.

Songeant au coup pénible que ma lettre allait porter au cœur de ceux qui m’aimaient, en proie à cette pensée que, malgré toutes les démarches qu’ils n’avaient pu manquer de faire, mon fils et mon mari n’étaient pas encore parvenus jusqu’à moi, je m’arrêtai souvent dans cette triste rédaction. Se savoir à quelques mètres des siens, sentir que votre absence les torture, ignorer enfin le sort qu’on vous réserve, n’est-ce pas trop de souffrances ? Ceux-là seuls que de pareilles épreuves ont atteints comprendront mes angoisses. « À ce soir ! » m’avaient dit en partant à leur travail le père et le fils, qui devaient, en rentrant, trouver la maison vide, et ce bon baiser d’adieu, me rappelant la douce vie de mon foyer, me brisait l’âme.

L’arrivée d’une dame accompagnée de son fils vient m’arracher à ces tristes réflexions. La nouvelle venue était une petite femme brune, de mise convenable et qui pouvait avoir cinquante ans. J’appris plus tard, qu’elle était d’origine espagnole. Le jeune homme, son fils avait vingt-cinq ans ; Ses traits accentués déjà, son air digne et pensif, disaient à la fois l’intelligence et la souffrance. La touchante affection dont il entourait sa mère éveillait la sympathie. En les voyant s’approcher, je me levai.

La dame vint à moi. Elle savait assez de français pour se faire comprendre ; ils avaient été arrêtés, elle et son fils, sur la dénonciation de leur concierge, le matin sans qu’on leur donnât le temps de changer de vêtements : « Mon fils est médecin, me dit-elle, il a cru que la science, autant que l’humanité, lui faisait un devoir de donner des soins à quiconque les réclamait. Nous avons soigné, durant le siége et la Commune, les soldats et les fédérés indistinctement. C’est là tout notre crime. »

L’identité de la situation qui nous était faite à cause des mêmes actes, m’impressionna. Je sentis augmenter en moi, la sympathie que m’avait inspirée l’étrangère. Les cœurs qui se comprennent en viennent vite aux confidences. Madame W… était une femme de lettres, d’assez de réputation dans son pays, où plusieurs de ses ouvrages étaient fort répandus. Ses convictions l’avaient faite l’un des défenseurs de la cause populaire en Espagne. Elle croyait sincèrement à la régénération de la péninsule, mais comme beaucoup d’esprits, quoique éclairée, elle ne la voyait possible que dans une réforme religieuse. « C’est le clergé, disait-elle, qui de tout temps, par ses intrigues entrava l’essor du progrès. Il faut inaugurer l’ère du libre examen, hardiment, au grand jour. Si depuis quatre-vingts ans l’Espagne a si peu suivi dans leur évolution politique, économique et religieuse, les autres pays de l’Europe, on ne le doit qu’à l’esprit d’entêtement et de rétroaction qui fait de l’église romaine, l’ennemie de tout ce qui pense, avance et s’améliore. Borne au milieu d’un siècle qui marche, l’Église Romaine, n’a qu’une pensée, enrayer la civilisation qui l’envahit et menace de l’engloutir. Elle ne se résoudra pas sans lutte à perdre avec son influence, les prérogatives que lui donne la haute-main dans les affaires du monde, et qu’un dernier effort de la politique des princes lui maintient, mais l’incrédulité des peuples grandit, on la discute encore, on ne la craint pas, bientôt on ne la payera plus. »

Les opinions socialistes de l’étrangère participaient à la fois du système de Saint-Simon et des vues de Lamennais. Ma compagne de détention croyait donc à la toute puissance socialisatrice du mot Charité. Elle avait élevé ses enfans dans l’amour de ses semblables, beau sentiment certes, mais dont il ne faut pas abuser. Ses filles, l’une âgée de 17 ans, l’autre, sa fille adoptive âgée de 20, avaient reçu d’elle une éducation qui s’adressait bien plus au cœur qu’à la raison. Comme si les enfants n’eussent pas dû quelque jour entrer dans le monde où le mal trop souvent domine, elle n’avait pas cru devoir armer leur vertu contre ses appétits, ses ruses, peut-être à cause de cette idée qu’il ne faut point prématurément tuer l’illusion des jeunes âmes. C’était gravement oublier que la femme souvent incomprise, et d’autant plus isolée, n’acquiert de force, précisément que par la connaissance de sa faiblesse, et des dangers qui l’entourent. Madame W… n’avait montré (elle l’avouait) que le beau côté des choses à ses enfants ; aussi disait-elle que ses filles, chez qui jamais pensée du mal n’avait germé, seraient facilement la proie du premier venu qui saurait toucher leur cœur. C’est la crainte de cette catastrophe qui fit qu’elle les confia de suite au consul pour les envoyer dans sa famille. Elle les attendait pour le leur annoncer. Ses confidences m’attachaient à elle. Je me laissai aller à ce sentiment affectueux qu’un sort commun venait d’établir entre nous.

Pendant cette causerie le soir vint. Elle rejoignit son fils pour dîner et ensuite chercher une place où passer la nuit. Seule alors parmi tant d’hommes, je me jetai sur une paillasse auprès du poste des soldats. L’un d’eux, brave Bourguignon, me dit de dormir tranquille, qu’il veillerait sur moi, il me dit d’autres bonnes paroles. Il était arrivé récemment d’Afrique et n’avait pas pris part au combat terrible. Sa sympathie qu’il ne cherchait du reste pas à cacher, m’inspira confiance, je m’endormis-promptement. La paille, après la planche de la rue des Moines, me parut un lit de roses.

Le matin à mon réveil, mon gardien m’offrit du café, m’apporta de l’eau et sa serviette dont il regrettait d’avoir fait usage. On sentait dans ce paysan Bourguignon cette bonté, cette intention du juste et cette délicatesse qui dénotent un bon naturel amélioré par l’éducation, et qui sont peu communes dans les campagnes qui n’ont pas comme la Bourgogne, la possibilité d’avoir des écoles gratuites.