La Comtesse de Lesbos/Texte entier

Préface.


Le nombre toujours croissant des adoratrices de la Vénus Lesbienne, m’engage à donner le jour à de récentes aventures, auxquelles j’ai été mêlé, et dans lesquelles les autels de chair, qui s’offraient aux hommages des fidèles agenouillées, étaient, de tous les mondes, de toutes les qualités, toutes jeunes et ardentes. Si les noms et les lieux sont empruntés, les scènes sont, à quelques détails près, d’une scrupuleuse exactitude.

J’ai cru devoir ajouter en sous-titre, « la Nouvelle Gamiani, » car ma comtesse de Lesbos a tous les penchants de l’héroïne de Musset, à l’exclusion cependant de férocité. Ma comtesse à moi, une comtesse véridique, est la douceur en personne ; et malgré l’effervescence de ses passions, on n’assiste, chez elle, qu’à des scènes voluptueuses, sans un mélange de cruauté, qui enflamment les sens, sans les révolter, dans ce roman de longue haleine.

Chers lecteurs, et vous, très chères lectrices, qui me ferez l’honneur de me lire, j’ose espérer que vous serez satisfaits ; car vous ne lirez mon livre qu’à bon escient, connaissant le titre, et le sous-titre ; le livre tient, je crois, tout ce que le titre promet.

E. D.


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CHAPITRE I.
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Préliminaires.


Tout ce qu’on savait sur le comte et la comtesse de X., c’est qu’ils s’étaient séparés volontairement, après deux ans de mariage, rompant, d’un commun accord, une union mal assortie. Le comte, disait-on, vivait retiré au fond de l’Espagne, dans son château patrimonial ; la comtesse, après avoir séjourné quelques mois dans l’Andalousie, sa patrie, avait fixé sa résidence à Paris, où elle vivait dans un petit hôtel de l’avenue de Messine, sous un nom d’emprunt, qui sonnait comme un défi au sexe fort, et comme une invite au beau sexe, à moins que le hasard ne fût le seul parrain, ce qui ne paraissait guère vraisemblable, et bien qu’on connut le véritable état-civil de la dame, on ne la désignait que sous le nom qu’elle prenait sur ses cartes : comtesse de Lesbos. Des bruits singuliers couraient dans le voisinage ; on ne voyait jamais entrer un homme dans l’hôtel, tout le personnel était féminin ; on prétendait même que le cocher, malgré les imposants favoris qui encadraient sa mâle figure, était un automédon femelle. Il en eût fallu moins pour exciter la curiosité, et pendant un mois, des reporters aux aguets, payèrent fort cher des renseignements très vagues. Les trois soubrettes, qui vaquaient aux soins extérieurs du ménage, causaient volontiers de tout, excepté des choses du dedans, ayant, sans doute, un grand intérêt à se taire. Fort jolies, avenantes, chacune d’une beauté différente, une blonde, une brune et une châtaine, elles étaient courtisées par les fournisseurs, qui en étaient d’ailleurs pour leurs frais de galanterie.

La comtesse se montrait à l’Opéra, aux premières, aux expositions, au Bois, toujours accompagnée d’une de ses suivantes, qu’on eut prises plutôt pour les dames d’honneur d’une reine, échangeant rarement un salut ou un sourire, quand elle croisait un visage de connaissance ; elle semblait vouloir négliger les quelques relations que son mari s’était créées à Paris dans les premiers mois de leur mariage, qu’ils avaient passés dans la capitale. La vie retirée et mystérieuse que menait la comtesse, sous un pseudonyme significatif, défraya quelque temps la chronique, qui finit par se lasser. Fatigué de rôder autour de l’hôtel, en quête de renseignements hypothétiques, j’avais, moi aussi, renoncé à mes investigations.

Au mois d’Août, je gagnai Trouville, en désœuvré. Le jour de mon arrivée, on s’entretenait sur la plage, d’une intrépide baigneuse, qui faisait trembler les plus audacieux par son mépris du danger. On se montrait une soubrette blonde, qui attendait sur la plage la fin des ébats de sa maîtresse ; je reconnus sans peine une des suivantes ordinaires de la comtesse de Lesbos, que j’avais croisée au Bois. Un mouvement se fit ; les curieux se rapprochaient de la mer, et j’arrivai assez tôt, en suivant la foule, pour voir sortir de l’eau une splendide créature, que je reconnus aussitôt ; son costume de bain en flanelle crème, collé sur la chair, moulait admirablement les rondeurs saillantes de la superbe statue, arrachant des frémissements d’admiration à la foule éblouie. La soubrette avait jeté un peignoir sur les épaules nues de sa maîtresse, qui regagnait sa cabine, à quelques pas de là. Le peignoir ramené en avant, dessinait une mappemonde opulente, dont les deux globes rebondis, se mouvaient sous les ondulations des hanches, se renflant et rentrant tour-à-tour. La merveille disparut, chacun se regarda, étonné d’avoir grossi la foule des badauds. Cependant, quand la belle baigneuse reparut dans son costume de ville, un regard admiratif l’accompagna jusqu’à ce qu’on l’eut perdue de vue ; puis les potins reprirent de plus belle.

Je rentrai à mon hôtel, repris du désir de chercher de nouveau à pénétrer le mystère qui enveloppait la comtesse de Lesbos. Cela devait être plus facile à Trouville, qu’à Paris. Ici tout le monde est voisin, et ce serait bien le diable, si je n’arrivais pas à lever un coin du voile.

Le lendemain, avant l’heure du bain, j’étais sur la plage, décidé à suivre partout la téméraire baigneuse. J’étais assez bon nageur moi-même, pour être sûr que là où elle irait, j’irais bien. Dès que je vis la dame s’avancer, suivie de sa soubrette blonde, je gagnai la cabine que j’avais retenue. Quand j’en sortis, après avoir pris mon temps, j’eus la satisfaction de voir la comtesse dans son costume de bain, prête à se jeter à l’eau. Pour ne pas paraître importun, j’attendis qu’elle se fût éloignée du bord, pour plonger à mon tour. Je nageais derrière elle, gagnant de la distance, et j’aurais pu la rattraper déjà, mais je n’étais pas encore bien fixé sur la façon dont je tenterais l’abordage, ne voulant pas m’imposer à elle ; nous avions déjà gagné le large pendant mes tergiversations, quand je la vis s’arrêter soudain, se retourner péniblement, se maintenir avec difficulté sur le dos, en faisant la planche : « J’ai la crampe, » me dit-elle, en m’apercevant. En deux brassées, j’étais près d’elle, et, passant ma main sous ses reins, je la soutins un moment. « Merci, monsieur, me dit-elle, c’est passé, je regagnerai bien le bord toute seule. » Elle se retourne en effet, et se remet à nager vers la plage ; mais la douleur avait ankylosé sa jambe gauche, et elle fut obligée d’accepter ma main droite, ce qui nous permit de nager de compagnie, chacun d’un bras, sans trop de peine, en unissant nos mouvements. Au bout d’un instant la crampe la reprit ; je dus la prendre sur mon dos ; elle s’étendit tout le long de mes reins, la gorge appuyée sur mes épaules, les bras m’entourant le cou ; et, libre de tous mes mouvements, je me mis à nager vigoureusement, délicieusement remué par le doux contact. De la plage, on cherchait à deviner ce qui se passait, et quand j’y déposai mon précieux fardeau, chacun s’enquérait de l’accident ; la soubrette, émue et tremblante, les yeux baignés de larmes, avait sauté au cou de sa maîtresse, sans s’inquiéter de la surprise que causait la familiarité de ces épanchements. Mais déjà elle l’entraînait vers la cabine. La comtesse m’avait remercié d’un sourire, sans un mot.

Ce sourire m’autorise-t-il, me disais je le soir, à aller prendre de ses nouvelles ? Après quelque hésitation, je penchai pour l’affirmative, et une heure après mon dîner à huit heures et demie, je sonnais à la villa des Délices. Ce fut la soubrette blonde, qui vint à mon coup de sonnette. Un moment interdite, elle finit par me remercier, avec effusion, d’avoir secouru sa maîtresse ; et, après avoir pris ma carte, elle me dit qu’elle allait m’annoncer. Elle m’introduisit dans un salon éclairé, où elle me laissa un moment. Presque aussitôt la comtesse entra. Ce fut une apparition, j’oubliais de la saluer, immobilisé par le ravissant tableau qui s’avançait vers moi, me tendant une main, que je serrai avec émotion. Vêtue d’un simple peignoir, qui moulait ses formes opulentes, les cheveux dénoués, fins et noirs, descendant jusqu’au bas de la croupe, elle se présentait sans embarras, portant en avant une gorge ferme et ronde, qui bombait le haut du peignoir. « Je vous attendais, me dit-elle, mais pas ce soir, comme vous voyez ; vous m’excuserez, de vous recevoir dans cette tenue négligée ; mais j’étais trop fatiguée par les émotions de la journée, pour songer à me faire habiller, et je n’ai pas voulu laisser croire à mon sauveur, car vous m’avez un peu sauvée, que je refusais de le remercier ; en effet, je quitte Trouville demain. » Elle ne pouvait certes pas se présenter dans une tenue plus agréable pour moi ; et je laissais déborder de mes lèvres l’admiration, qui éclatait dans mes yeux. Après un entretien de quelques instants, je pris congé, effleurant du bout des lèvres, les doigts qu’on me tendait, en m’invitant à venir revoir leur propriétaire à l’hôtel de l’avenue de Messine.

J’avais à peine fait quelque pas dans le jardin anglais qui entoure la ville, que je m’arrêtai, pour jeter un dernier regard sur la prison qui gardait l’adorable merveille ; puis, pas à pas, machinalement, je revins jusqu’au perron ; la porte d’entrée était restée ouverte, je traversai le vestibule, et je me trouvai, sans savoir comment, dans le salon où l’on m’avait reçu, mais qui était plongé dans l’obscurité. Ma première pensée fut de retourner sur mes pas, et de m’enfuir ; un bruit de voix féminines, qui venait d’une pièce à côté, me cloua là. Au même instant une porte s’ouvrit, donnant passage à l’une des soubrettes, qui, une lampe à la main, traversa le salon, sans me voir ; je m’avançai vers la porte, qu’elle avait laissée ouverte, je me trouvai dans un petit couloir. À gauche, une porte dont je tournai le bouton, communiquait avec un cabinet ; je repoussai la porte, et, en inspectant les lieux, je vis que j’étais dans une garderobe, qui recevait le jour par une porte vitrée, à travers un rideau de mousseline, donnant dans la chambre voisine, où j’entendais des voix. Bientôt la soubrette rentrait, fermant les portes derrière elle ; je compris que j’étais prisonnier. Le pis serait qu’on me découvrit ; mais on ne me prendrait pas pour un malfaiteur, et j’en serais quitte, au pis aller, pour une algarade.


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CHAPITRE II.
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Quatuor de Lesbiennes.


Intrigué par le bruit qui venait de la chambre voisine, je m’avance à pas de loup vers la porte vitrée. J’écarte le rideau, un jet éblouissant de lumière, que jette un lustre à plusieurs becs, vient d’abord m’aveugler ; puis, mes yeux tombent sur le groupe gracieux qui babille dans la chambre. Renversant les rôles, la comtesse, toujours en peignoir, déshabille la blonde camérière, qui se laisse faire volontiers. La dame déboutonne le corsage, le retire, délace le corset, et, pressant le haut, fait jaillir une belle gorge, d’un blanc d’ivoire, berçant deux petites pointes roses, qu’elle prend un moment dans sa bouche. Le corset retiré, elle détache la jupe, les jupons ; puis, la faisant asseoir, elle la déchausse, retire ses bas de soie rose, et tient un moment dans ses mains, deux petits pieds blancs, qu’elle couvre de baisers. Et les laissant retomber : « Debout, Mina, » dit-elle. La soubrette se lève, la dame lui retire le pantalon, fait glisser la chemise, qui vient s’enrouler autour des pieds, lui faisant un blanc piédestal, et la jolie fille reste toute nue, étalant sa belle chair blanche, tachée de blond, au bas du ventre, par une toison frisée, qui couvre tout le promontoire. La comtesse détache deux claques sur les fesses nues, qui sont à sa portée ; puis : « À toi, Lison, dit-elle. La soubrette, aux cheveux châtains, prend la place de la blonde Mina, et la comtesse lui rend les mêmes soins, la mettant toute nue, avec la même profusion de tendres caresses. Lison a la peau blanche et rose, avec une belle motte de frisons roux ; elle reçoit deux petites claques à son tour. « Lola ! » dit alors la comtesse. Une plantureuse brune, répondant à l’appel, vient se livrer aux mains de sa maîtresse, qui la dépouille avec les mêmes chatteries. La peau veloutée de Lola, indique son origine espagnole ; une forêt de poils noirs, haute et large, met au bas du ventre une grande tache de jais. Clic, clac, « à moi ! » s’écria la comtesse.

Les trois belles filles nues se précipitent à cet appel vers la dame, qui tend ses bras ; le peignoir tombe, elle n’a pas de corset, ses seins, ronds et fermes, blancs comme la gorge d’une vierge de France, reposent dans un nid de dentelles, qui bordent le haut de la chemise, appuyés comme au rebord d’une fenêtre, dressant les pointes vermeilles de deux roses du paradis, que viennent sucer, tour à tour, les aimables filles, avec des démonstrations de tendresse passionnée. La chemise suit le peignoir ; les soubrettes me cachent le corps qu’elles dépouillent, mais bientôt, tombant à genoux, et s’inclinant comme pour l’adorer, elles découvrent sa nudité marmoréenne. Je retiens un cri d’admiration, que m’arracha prèsque l’apparition de cette merveille. Les pointes roses, toujours droites, se dressent sur les globes pleins et ronds ; la peau, d’un satin étincelant, d’une blancheur éblouissante, dément son origine andalouse, qu’affirme, au bas du ventre, une superbe toison noire, formant un large et haut triangle, qui met une magnifique garniture à la grotte d’amour, éclipsant les angoras les plus fourrés du monde ; les cuisses, rondes et blanches, deux jambes, faites au tour, se terminent par un chef-d’œuvre de petits pieds, tels que l’on n’en voit qu’en Espagne. Comme pour me permettre d’admirer sa beauté en détail, la comtesse se retourne ; le trio, incliné devant la superbe croupe, retombe en adoration ; la mappemonde potelée, bombée, est à demi cachée par la luxuriante chevelure noire, qui descend jusqu’au milieu de la croupe, dont on ne voit que la moitié ; mais ce que j’en vois est d’un aspect enchanteur, et je ne puis en détacher mes yeux, pour admirer les cent merveilles qui courent de la nuque aux talons.

Après avoir reçu les hommages qu’on rend à ses charmes postérieurs, la comtesse fait un signe. Les trois nymphes s’étendent sur le tapis épais et moëlleux, qui couvre le parquet, couchées sur le flanc, formant un triangle, chacune glissant sa tête entre les cuisses de celle qu’elle a devant. Elles déposent d’abord leurs hommages entre les hémisphères, donnant l’accolade au petit bijou noir qui se cache en ces lieux ; et, quand elles l’ont cajolé, baisé, lardé, en guise d’introduction au jeu d’amour, elles se glissent vers l’huis voisin, impatient, sans doute, d’avoir son tour. On entend comme un clapotement de lèvres contre d’autres lèvres, qui se pressent et se quittent en s’aspirant. Cependant, la comtesse agenouillée, va de l’une à l’autre, se penchant pour suivre les diverses phases du divertissement, encourageant les aimables ouvrières par des baisers sonores, et des gifles retentissantes sur les tendres fesses qui se trémoussent sous les claques. Elle voltige d’un derrière à l’autre, rampant sur les genoux, puis, quand elle devine l’approche du moment psychologique, elle vient s’étendre sur le groupe, coupant le triangle d’une ligne droite, la figure sur le cul de Mina, les bras étendus vers les deux autres sphères, fouillant les chairs d’un doigt quêteur, tandis qu’elle mordille les globes charnus de Mina, prodiguant à toutes des tendres stimulants, qui hâtent la venue du plaisir, et en augmentent l’intensité, ne cessant, que quand les folles amoureuses se tordent dans les spasmes voluptueux.

Bientôt le trio reprend ses sens. La comtesse, debout, faisant face à la porte vitrée, attend son tour. Mina va dans un coin de l’appartement, fait jouer un ressort ; un trapèze, que je n’avais pas vu, descend sur la comtesse, s’arrêtant au-dessus de sa tête. Je me demandais à quoi pouvait bien servir cet appareil de gymnastique ; j’en vis bientôt l’usage. Deux des soubrettes s’agenouillent : Lola devant, Lison derrière ; Mina, debout, colle ses lèvres à celles de la comtesse, et pendant que les autres montent le long des jambes et des cuisses, par une promenade de baisers, Mina mange les yeux, le nez, la bouche, tout le visage enfin, descend vers la poitrine, suçote les seins, descend encore, et rencontre Lola au nombril, pendant que Lison se dirige par derrière vers la nuque. Chacune regagne ensuite sa place par de baisers ininterrompus, Mina s’arrête aux beaux seins palpitants, Lola, sur la grotte d’amour, où elle commence sa douce manœuvre, tandis que Lison reste devant le noir joyau. Lola, agenouillée, les reins tendus, étale ses grosses fesses foncées, dans une posture bien engageante ; si j’avais été de la fête, je leur aurais dit un mot volontiers. La comtesse, levant les bras, s’accroche au trapèze, se soulevant sur la pointe des pieds, qui reposent à peine à terre, la gorge tendue, braquant vers le ciel ses deux pointes dressées, que Mina suce tour à tour, en pressant les globes dans ses mains, les laissant pour mettre une guirlande de baisers sur les alentours, qui se rosent sous ses chaudes caresses. La comtesse s’enlève, obligeant les ouvrières à la suivre dans son ascension, redescend pour remonter encore. Ses yeux brillent d’un vif éclat, ses longs cils noirs et soyeux s’abaissent, voilant l’éclat des prunelles, se relevant, battent plus vite, puis, les yeux se lèvent vers le ciel, le satin du ventre se fronce, Mina quitte les seins, les referme dans les mains, roulant les boutons sous les doigts, pendant que ses lèvres remontent doucement vers les lèvres de la comtesse, qui s’entr’ouvrent, laissant passer un bout de langue ; elles s’y collent, s’y impriment, les yeux de la comtesse roulent dans leurs orbites, ne laissant voir que le blanc ; le ventre bondit, les hanches ondulent, et, pendant deux minutes, on la voit se tordre, au paroxysme de l’extase ; et soudain, lâchant la barre d’appui, elle s’écroule pantelante sur le tapis.

Bientôt le jeu du trapèze recommence ; c’est Lison qui prend la barre ; Lola, changeant de rôle, c’est Mina qui prend place devant le chat, la comtesse devant les seins. Le cul potelé de Mina s’étale, non moins beau, moins gros cependant que celui de Lola, me faisant regretter, lui aussi, de n’être que l’invisible témoin de ces tendres ébats. Les préliminaires terminés, les mignonnes besognent avec ardeur, et la comtesse mord jusqu’au sang les lèvres de Lison, quand le plaisir tord la soubrette dans ses bras. C’est le tour de Lola, la plantureuse brune. Chacune changeant de rôle, Lison est devant, la comtesse derrière, Mina à la gorge. Décidément Lison a aussi un superbe reposoir, blanc et rose, mais j’ai à peine le temps de le contempler, car Lola était si pressée, qu’à peine les mignonnes ont entamé le grand jeu, qu’elle se pâmait en rugissant.

Enfin Mina a son tour sous le trapèze. La comtesse s’agenouille devant le chat aux poils d’or qu’elle va bouffer, pendant que les deux soubrettes se partagent le reste de la besogne. La comtesse le présentait beau. Sa splendide croupe, quand elle s’incline pour baiser les petits pieds roses, s’étale épanouie, débordant sur les talons, plus large, plus opulente, plus éblouissante que celles de ses compagnes ; et, comme sa toison est incomparable, son beau cul aussi est sans rival. Quand elle se relève peu à peu pour gagner le port de Cythère, sa croupe, en remontant, se renfle, se bombe, toujours tendue au bas des reins, cambrés dans cette position ; je dois faire de grands efforts pour ne pas succomber au véhément désir qui m’attire vers ce délicieux objet. Je ne suis guère les diverses phases du jeu, cette fois, et quand Mina s’affaisse pâmée, je n’ai pu encore détacher mes yeux de la splendide croupe, qui les retient cloués, émerveillés, fascinés.

La comtesse, les yeux brillants de volupté, mendie de nouvelles caresses. Lola, la plus vigoureuse de la bande, s’étend sur le dos, la comtesse l’enjambe, repose son minet sur sa figure, se couche de tout son long en avant, le derrière en l’air, et le nez sur la motte de Lola ; Lison s’étend à son tour sur le dos de la comtesse, entourant le cou de ses cuisses, les lèvres sur ses fesses ; Mina, agenouillée en dehors du groupe, derrière la comtesse, prend ses petits pieds dans la main, les chatouille et les embrasse tour à tour, Lola et la comtesse se gamahuchent à qui mieux mieux ; Lison mord la mappemonde, écarte les globes, et dépose son offrande au bas de la raie, sur la petite tache noire, qu’elle larde avec amour, tandis qu’elle serre entre ses cuisses le cou de la comtesse, frottant lascivement son bouton sur la nuque. Mina, qui tient dans une main les petits pieds, aux ongles roses, qu’elle mange de baisers, s’offre d’un doigt agile une petite compensation. Des soupirs étouffés, venus de dessous, annoncent que les langues tiennent l’avance ; mais comme si elles n’avaient attendu que ce moment, Lison, qui s’agite comme une enragée, en secouant ses fesses sur la nuque, et Mina qui accélère le mouvement de son doigt, atteignant le comble de la vitesse, se mettent au diapason, et bientôt l’aimable quatuor termine le doux ensemble, par un unisson de soupirs amoureux.

Chacune ayant passé un peignoir, les soubrettes, après les plus tendres adieux à leur maîtresse, se retirent dans la chambre à côté, prêtes à reparaître au premier coup de sonnette, si la dame a besoin de leurs bons offices.


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CHAPITRE III.
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Je prends part à la fête.


Le lustre était éteint, une veilleuse éclairait seule la chambre d’une pâle clarté. La comtesse, après avoir passé une chemise de nuit, s’était glissée dans le lit. J’étais assez embarrassé de ma personne en ce moment. Si je ne tente pas l’abordage, comment pourrai-je sortir décemment d’ici le lendemain ? Et si je le tente, comment serai-je reçu par la belle Lesbienne, qui me paraît se soucier fort peu de mes semblables. Tout était barricadé, j’étais bel et bien prisonnier, je ne pouvais sortir que par un coup d’éclat. Vingt fois je mis la main sur le bouton de la porte ; enfin, après une heure d’anxiété, je le tourne doucement, la porte s’ouvre sans bruit ; je tends l’oreille, j’entends à peine la respiration calme de la dormeuse. J’avais quitté mes vêtements et mes chaussures, je m’avance sur la pointe des pieds jusqu’au bord du lit. La comtesse dormait, les lèvres entr’ouvertes, le bras gauche courbé sous la tête ; elle occupait la ruelle d’un lit très large, laissant une grande place à sa droite.

Décidé à tenter l’aventure, quoi qu’il doive en survenir, je soulève les draps et je m’allonge furtivement, sans que la dormeuse fasse un mouvement. Peu à peu ma main s’insinue par l’échancrure de la chemise, et se referme sur un sein rond et satiné, dont le contour la remplit. La belle soupire, bégayant un nom de femme. Advienne que pourra, poussons l’affaire, me dis-je. J’allonge le cou, je pose mes lèvres sur les lèvres entr’ouvertes de la dormeuse, qui d’abord, inconsciente, me rend longuement mon baiser. Ce baiser mit le feu aux poudres ; j’enlace aussitôt la belle, je l’étreins fortement et je l’embrasse à pleine bouche. Ma brusque attaque la réveille, et, sentant que c’est un mâle qui l’assaille, elle s’écrie : « Quelle audace, maître Charles ! Mais je ne vous ai pas sonné, monsieur. Vous savez, d’ailleurs, que je suis revenue sur ma détermination, et que j’ai renoncé à faire l’essai que j’avais projeté pour cette nuit ; vous voyez bien aussi que je suis toute seule ; et ce n’est certes pas sur moi que je voulais tenter l’expérience. Eh bien, qu’attendez-vous pour vous en aller ? Faudra-t-il que je sonne ? — Madame, dis-je aussitôt, ce n’est pas Charles ; c’est… Je n’eus pas le temps d’achever. Assise sur son séant, la comtesse m’avait reconnu à la lueur de la veilleuse ; l’expression de colère qui altérait ses traits, avait fait place à un sourire un peu narquois, quoique bienveillant. « Que voulez-vous de moi, dit-elle ? Mais, au fait, comment êtes-vous là, dans mon lit ? » je lui racontai comment j’avais été amené à me cacher dans la garde-robe, attiré par sa beauté, retenu par mon amour, et comment j’avais surpris son secret, en devenant l’heureux témoin de leurs ébats amoureux. Je m’attendais à la voir se troubler, il n’en fut rien ; elle me répondit d’une voix calme et paisible, que, puisque j’avais son secret, si toutefois le secret était possible avec la transparence de son pseudonyme, je devais être fixé sur son compte, et sur les faveurs que je pouvais en attendre. « Mais ce Charles, pour lequel vous me preniez ! » Elle me raconta sans sourciller, qu’elle avait eu l’intention d’assister aux ébats de ses soubrettes avec son cocher, qui devait prendre par la voie détournée, pendant qu’elle les aiderait par la route naturelle ; et bien qu’elle fut sûre de la discrétion de cet homme pour des raisons particulières, comme d’elle-même, elle y avait renoncé. Puis, brusquement : « Mais vous êtes un homme du monde, vous, on peut se fier à votre discrétion pour l’expérience en question ; d’ailleurs, je vous paierai ainsi ma dette, en vous offrant ce que j’aime le plus au monde, une de mes soubrettes, qui me sont également chères et dévouées. Je vais sonner Mina, qui sera enchantée de s’acquitter pour moi envers mon sauveur, de la façon que vous l’entendrez ; moi, je vous aiderai, mais j’ai résolu de me consacrer exclusivement à mon sexe, après une expérience concluante que j’ai faite du vôtre, et je ne suis pas près de revenir sur ma décision. » — Je protestai de mon amour pour elle, pour elle seule, amour que je ne pouvais pas reporter sur ses suivantes bien-aimées ; elle ne voulut rien entendre, et je me décidai à accepter le pis-aller qu’on m’offrait, comptant bien arriver ainsi à mes fins.

Elle pousse un des boutons qui sont au chevet du lit, et, se levant aussitôt, elle chausse des mules, et s’avance vers la porte qui s’ouvre, donnant passage à la soubrette blonde, qui a passé un peignoir. Après un colloque de deux minutes, les deux mignonnes s’avancent ; Mina, rejetant son peignoir, et retirant sa chemise sans une hésitation, s’élance sur le lit, suivie de sa maîtresse. Sans mot dire, elle relève ma chemise, prend mon priape dans sa main, et, le voyant superbe, menaçant, elle le montre à sa maîtresse d’un air craintif, mais soumis. La comtesse m’indiquant du doigt le devant, puis le derrière, semble me demander lequel des deux je choisis. L’un après l’autre, pensai-je, mais d’abord le plus ardu à prendre ; et, faisant pirouetter la belle fille nue, je prends les deux hémisphères à pleines mains, indiquant le côté que je choisis. La comtesse se voyant départir le lot qu’elle préfère, me remercie d’un sourire ; puis, faisait incliner Mina, elle me fait considérer, le nez sur l’objet, que la mignonne est vierge de ce côté, comme de l’autre d’ailleurs, ajouta-t-elle. C’était un bien doux sacrifice à accomplir, et je voyais que je n’aurais pas besogne facile pour cet étroit réduit. M’agenouillant devant la belle mappemonde, j’essaie, après avoir humecté les bords du sanctuaire et la tête de mon outil, de percer l’orifice ; mais j’ai beau m’escrimer, je reste à la porte. La comtesse, qui me regarde opérer, s’amuse de l’inutilité de mes efforts. Je sentais que la soubrette, malgré son air soumis, s’y prenait moins que je n’aurais cru. Après un quart d’heure de vaines tentatives, je craignais d’être obligé de renoncer à mon entreprise, quand la comtesse, reprise sans doute du désir d’assister au divertissement, disparaît un moment dans la chambre voisine, et revient bientôt, suivie des deux autres soubrettes, complètement nues. Elles ont sans doute reçu des instructions précises, car Lola, embrassant la croupe de la patiente dans ses bras, la maintient immobile, tandis que Lison écarte brutalement les bords resserrés du bout des doigts, élargissant l’entrée devant la pointe qui la menace ; le gland s’y glisse enfin, la belle éclate en gémissements, mais, insensible à ses lamentations, je pousse en avant, la verge rentre peu à peu dans la gaine serrée, et, grâce au secours qu’on lui prête, elle s’y enfonce bientôt jusqu’à la garde. Lison tient toujours les bords écartés, facilitant le va-et-vient de la grosse machine. Cependant, la comtesse se glisse sous l’empalée, qui gémit toujours et la gamahuche follement, l’aidant à me suivre au paradis. Lison lâche les bords qui se resserrent sur mon engin comme un étau, mais je continue mes vigoureuses poussées, et bientôt mon membre écrasé entre les parois rétrécies, lance des jets brûlants dans la fournaise, tandis que la besognée rugit de volupté sous l’ardente caresse de sa folle maîtresse.

Les deux soubrettes ont disparu ; Lola, en jetant un regard de convoitise sur mon priape. La comtesse revient avec Mina du cabinet de toilette, où je trouve, à mon tour, toutes les commodités de la vie. Quand je reviens, les deux belles créatures, toutes nues, sont sur le lit ; Mina, caressant la grotte d’amour de sa maîtresse du bout pointu de sa langue rose. La comtesse, sans interrompre le divertissement, me dit que, maintenant qu’elle ne me redoute plus, elle me permet d’assister à leurs ébats, bien sûre que je ne suis pas dangereux immédiatement, et que je suis inoffensif pour quelque temps. Ces paroles demandaient une explication, que j’eus plus tard ; le mari de la comtesse, le seul mâle dont elle eût tâté, était vanné pour huit jours après une simple escarmouche. J’ai bien ri, depuis, de la crédulité à laquelle je dus une prompte victoire, qui aurait pu, sans cela, se faire attendre longtemps.

« Au fait, me dit-elle, en me montrant l’exercice auquel se livrait Mina, peut-être êtes-vous versé dans cet art. Si vous voulez remplacer la mignonne, que vos exploits ont un peu lassée, je puis bien vous permettre ça. » — Je m’empresse d’accepter cette offre séduisante, et quand la soubrette a regagné sa chambre, je viens prendre sa place devant le superbe minet.

La toison, que je n’avais guère qu’entrevue à travers la porte vitrée, est vraiment remarquable par sa forme triangulaire, son amplitude, sa couleur, sa finesse, après l’avoir admirée, caressée longuement avec les doigts, j’y cache toute ma figure. Quand j’écarte les touffes, qui masquent l’entrée du sanctuaire, je m’aperçois que la fente est encore très étroite, et que les ravages causés par le mari n’ont guère laissé de traces ; à peine l’hymen est rompu ; c’est presque un pucelage que j’ai sous les yeux. Une pareille aubaine eut réchauffé le membre le plus engourdi, et le mien n’avait pas besoin de cette découverte pour redonner des preuves de sa vigueur. Le clitoris qui ressort sur le bord, amplement développé, est un indice que la comtesse doit être très sensible et très prompte au plaisir. Je commence le jeu, qui plaît tant à la charmante gougnotte, et je lui prouve, en quelques passes savantes, que je n’ai rien à apprendre de la plus habile des Lesbiennes. Après m’avoir témoigné un agréable étonnement, elle se tait, car j’ai recommencé ma manœuvre, et quand elle va être heureuse pour la seconde fois, que son orifice se dilate, bâillant sous ma chaude caresse, je me jette sur son corps, et, avant qu’elle soit revenue de sa surprise, en trois coups de reins vigoureux et rapides, je loge mon priape dans le vagin, où il glisse assez facilement dans les parois lubréfiées. Alors seulement, par de brusques soubresauts, la vaincue cherche à me désarçonner ; je la maintiens sous ma rude étreinte ; et nous étions, l’un et l’autre, si près du bonheur, que la résistance de la belle cesse bientôt ; et quand je l’inonde des preuves brûlantes de mon amour, elle remue convulsivement les fesses, se tordant pâmée dans mes bras, me rendant en morsures sur mes lèvres mes baisers ; et elle s’évanouit sous mon corps.

D’abord cette immobilité m’effrayait ; les yeux fermés, la bouche entr’ouverte, elle restait inerte sans mouvement. Cependant son sein battait, sa gorge se soulevait ; je prends un bouton dans ma bouche, je le suce, je le roule, je le tète, puis, je reprends les lèvres, en m’étendant sur le corps ; la douce chaleur qui s’en dégage, l’ardeur que son vagin brûlant communique à mon priape, toujours prisonnier, lui rendent bientôt toute sa vigueur, et je livre un nouvel assaut. Aux premières secousses, je sens la belle palpiter sous mon corps, unissant ses mouvements aux miens, m’entourant de ses bras, se collant à moi, prenant mes lèvres, pointant sa langue dans ma bouche, et jouissant follement quand je ne suis qu’à moitié chemin. Se reprenant aussitôt à me suivre, elle se trémousse, et me seconde si bien, qu’à la fin de l’escarmouche elle mêle sa rosée à la liqueur que je répands dans le centre des délices.

Un quart d’heure après, étonnée de voir maître Jacques en état de soutenir brillamment une nouvelle lutte, elle me demande si le gaillard était toujours ainsi. Je lui expliquai le phénomène de l’érection, pendant qu’elle caressait émerveillée le bel engin, qui grossissait à vue d’œil dans ses petites mains blanches et douces. Elle me raconta ensuite comment et pourquoi elle avait vécu jusqu’ici dans la croyance que ledit bijou avait besoin d’un long repos après chaque assaut. Quand je lui eus dit, qu’il ne fallait pas en abuser, elle voulut recommencer tout de suite. « Ce sera ma vengeance, » dit-elle. Elle éprouva quatre fois jusqu’au jour, que si la vengeance est le plaisir des dieux, elle est aussi celui des déesses.

Elle n’eut pas un mot de reproche, pas une récrimination sur ce qui s’était passé, pas une allusion à ma brutalité. Son aversion pour les porte-verges, étant basée sur une erreur physiologique, que je venais de détruire, il était possible que mon traitement homéopathique l’eut guérie de son aversion, sans toutefois la guérir de sa passion dominante. En nous séparant au jour, il fut convenu que nous ne nous reverrions que le lendemain soir, avenue de Messine ; la comtesse devant regagner Paris le jour même.


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CHAPITRE IV.
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L’Hôtel de l’Avenue de Messine, la chambre à coucher de la Comtesse.


La comtesse prit le premier train de Paris, je pris le suivant, obéissant au désir qu’elle m’avait manifesté de voyager isolément. Le soir de l’arrivée, à neuf heures, comme nous en étions convenus, je me rendis à l’hôtel de l’avenue de Messine. J’étais attendu, car la porte s’ouvrit au premier coup de sonnette, et Lison me montra le chemin. Nous montâmes par un large escalier au premier étage, et après avoir traversé plusieurs pièces, la soubrette s’arrêta, frappa d’une certaine façon, et, sans qu’elle eût fait un mouvement, la porte s’ouvrit, mue par un ressort. Nous étions dans la chambre à coucher de la comtesse, brillamment éclairée ; les murs étaient tendus de tapisseries des Gobelins, coupées par intervalles de grandes glaces en pied, qui montaient jusqu’aux lambris ; on marchait sur un tapis épais et moëlleux, qui étouffait le bruit des pas. Personne n’était dans la chambre, la soubrette avait disparu sans que je m’en aperçusse, et je me trouvai un moment seul. J’eus le loisir d’examiner la pièce. Un lit de milieu, majestueux et bas, incrusté d’ambre et d’or, occupait le centre ; dans un coin on voyait un lit de repos, très bas ; des fauteuils de toutes les formes, des chaises rembourrées, hautes, basses, des canapés, des poufs, des divans, tout de la même étoffe, couraient autour de la chambre ; au plafond des appareils de gymnastique, que je ne m’étonnai pas de voir là, des rideaux masquaient divers objets aux angles de l’appartement ; dans un coin, un piano à queue d’Erardt.

La comtesse, qui était entrée sans bruit, me surprit au milieu de mon inspection ; je la voyais s’avancer, réfléchie par une glace, le sourire sur les lèvres : je me retourne, et je lui saute au cou.

« Sancta Maria, que vous êtes donc brusque, mon ami, » s’écria-t-elle. « Ne vous semble-t-il pas que nous devions nous entendre un peu, avant de recommencer nos folies ? Je ne regrette rien de ce qui s’est passé entre nous ; mais je tiens à vous prévenir de mes volontés, pour que vous ne soyez pas surpris de mes caprices. Mon cher gentilhomme, je suis très capricieuse. Vous avez pu vous apercevoir que mes goûts ne sont pas ceux de tout le monde, ni les goûts communs à mon sexe. Jusqu’ici, après un essai peu engageant du mâle, je ne brûlais que pour mes pareilles. Vous êtes venu détruire un préjugé, et vous m’avez convaincue d’hérésie ; vous en aurez le bénéfice ; mais je ne suis pas pour cela guérie de mon péché mignon, et, bien que je sois à vous, à vous seul, des hommes s’entend, vous ne trouverez pas mauvais que je continue à satisfaire mes penchants féminins, sans jamais en montrer de ressentiment. À ces conditions, mon cher Hercule, car ce doit être votre nom, je serai pour vous Mercédès, la tendre Andalouse, sinon je redeviens, pour vous comme pour tout le monde, la froide comtesse de Lesbos. — Un long baiser fut ma réponse. « Vous embrassez aussi tendrement que mes colombes, mon ami ; et vous avez peut-être sur elles un léger avantage ; car si votre langue vous fait leur égal, vous avez, par ailleurs, un aimable suppléant, qui peut vous rendre leur supérieur. Maintenant, aux choses sérieuses. La vue de certains exercices a le don de me surexciter, vous avez pu vous en convaincre avant-hier, quand vous écorchiez cette pauvre Mina, car vous l’avez écorchée, la pauvre chatte. Ce soir, je veux vous offrir un séant, qui fera votre affaire, car je le crois tout disposé à se prêter à vos caprices, dont je resterai simple spectatrice. » — Je consens à tout ce qu’elle veut, et elle disparaît un moment.

Je me doutais qu’il s’agissait de Lola, dont les yeux avaient parlé si éloquemment. Bientôt le charmant quatuor entre, deux par deux, dans la chambre. Toutes sont en toilette de ville, corsage montant, gantées, prêtes à faire le tour du lac. Lola mène la comtesse, Lison conduit Mina. Chacune sert de camérière à l’autre, la déshabille, ne lui laissant que le pantalon et la chemise, les bas et leurs petits souliers pointus. Puis, c’est le tour des déshabilleuses de passer par les mains des autres, qui les mettent dans la même tenue, en leur rendant les mêmes soins. Sitôt qu’elles sont à l’unisson, Lola tire un rideau et découvre une échelle appliquée au mur, retenue en haut et en bas par deux barres de fer, qui les tiennent à une égale distance de la tapisserie, dans un plan vertical. Chacune retire sa chemise du pantalon, la roule autour de la ceinture, puis, Lola inaugurant le divertissement, s’accroche à l’échelle, et monte quelques degrés, sans bouger les mains, de façon que la croupe se bombant, écarte la fente du pantalon, se met à la fenêtre, exhibant une mappemonde veloutée, un peu foncée, qui force de plus en plus la fente, et fait éclater les coutures ; elle monte ainsi, faisant plusieurs stations, qui nous offrent les plus aimables points de vue ; et quand elle descend, son pantalon tout éclaté laisse voir toute la mappemonde, découvrant dans le plaisant mouvement des fesses entre les cuisses écartées, les lèvres roses entre-baillées de la grotte de Cythère dans un fouillis de poils noirs. Puis, au bas de l’échelle, les pieds et les mains au même barreau, elle étale la belle croupe dans son plein, se dandine, jouant des fesses, balançant ses globes. Quelle fête tantôt pour maître Jacques dans ces parages enchanteurs !

Puis c’est Lison qui s’accroche à l’échelle, encadrant dans la fente de la culotte sa belle lune blanche et rose, sous laquelle la gentille ouverture vermeille apparaît, entourée de frisons roux.

Mina, à son tour, nous présente, en montant à l’échelle, son blanc et gros derrière, et quand elle est au bas, la comtesse, qui attend son tour, lui applique deux gifles retentissantes, qui mettent des roses sur les lis immaculés de la blanche mappemonde.

Enfin, c’est le tour de la comtesse, dont la gorge bombe le haut de la chemise, crevant la fine toile de ses pointes roses, que rien ne soutient ; derrière, l’opulente mappemonde tend la toile du pantalon, qui moule ses belles formes. Elle se prend aux barreaux, monte trois échelons, laissant jaillir soudain deux globes blancs satinés, adorablement potelés, formant la plus belle chute de reins qu’on puisse rêver. Elle monte encore, montrant, quand elle est en haut, entre deux lèvres roses qui bâillent, le clitoris vermeil, développé comme je l’ai dit, sur le bord du sanctuaire, entouré d’une forêt de poils noirs. Que ne suis-je le maître de choisir ! Ce ne serait pas une autre croupe qui aurait l’étrenne de mes hommages ; mais son tour viendra certainement.

Le jeu de l’échelle est fini ; Lola, qui doit passer à l’entamine, et Lison, qui doit officier, sont mises toutes nues, ne gardant que leurs bas de soie rose et leurs petits souliers. Je me dévêts moi-même en un tour de main. Lison s’étend sur le lit de repos, couchée sur le dos ; Lola, qui tient mon superbe instrument dans la main, et qui est en contemplation devant son amplitude, sans paraître rien craindre pour son étroit réduit, le quitte à regret, sur un signe de la comtesse, grimpe sur le lit, enjambe Lison, lui met sa grotte sur les lèvres ; et quand elle a reçu l’accolade, elle relève ses belles fesses brunes, les écarte, et présente sa toute petite serrure à ma grosse clef. Avant de tenter l’effraction, je promène mes lèvres humides autour du pertuis, lubréfiant les bords, pendant que la comtesse en fait autant à mon gland, qu’elle a pris dans sa bouche ; puis, je conduis la quille droite et raide vers l’orifice. Lola, sentant que la cheville s’égare, la remet dans le chemin, et, écartant elle-même les bords, elle m’aide à faire entrer le maladroit, qui d’abord y met le nez, puis la tête, et tout le reste s’engouffre avec un bruit de chairs froissées ; la patiente étouffe un gémissement, mais elle se tait bien vite, redescend son chat sur les lèvres de Lison, se tient immobile, et ne bouge plus, se prêtant volontiers à l’affaire. Je manœuvre à mon aise, pendant que Lison poursuit par devant son aimable carrière. Je sens bientôt le canal se rétrécir, aspirant mon membre, qui y crache de plaisir, tandis que l’ardente Espagnole se tord dans de voluptueux transports.

La comtesse n’a rien perdu de ces détails. Lola se relève avec peine, mais ses yeux brillants disent le plaisir qu’elle a ressenti, et quand la comtesse, qui l’a accompagnée au cabinet de toilette revient, elle veut avoir son tour sur-le-champ. Lola l’a sans doute renseignée, et elle veut expérimenter la chose. Elle se dévêt, ainsi que Mina, et quand elles sont toutes nues, on descend le trapèze. Nous sommes en face d’une glace en pied, qui reflète le groupe. Mina, agenouillée devant la motte, va fouiller la grotte de Cythère, Lison, à gauche, va caresser la gorge, Lola, à droite, va faire la colombe sur les lèvres sensuelles, pendant que je manœuvrerai dans la voie détournée. J’ai bien en face dans la glace toute la scène sous les yeux. Pour percer plus facilement l’étroit récipient, j’humecte longuement l’entrée du pertuis, lardant l’intérieur, y glissant mon doigt pour préparer la voie. Lola, qui vient m’aider, me mouille le gland et la verge de sa langue humide et chaude ; je fais pencher la belle, que Lison soutient par devant, et, aidé par Lola qui élargit l’huis du bout des doigts, je fais glisser sans trop de peine la tête du priape, puis, peu à peu, la moitié de l’engin, m’arrêtant de crainte de déchirer les chairs. « Jusqu’au fond, » crie la comtesse. Enlaçant sa taille dans mes bras, je pousse d’un coup de rein vigoureux, sans secousse, mon engin, qui s’enfonce progressivement. La belle, qui a tout reçu sans une plainte, se relève, prend le trapèze, incline un peu le corps, et chacune ayant regagné sa place, nous commençons la manœuvre. Pendant que je besogne doucement, donnant la cadence par mon va-et-vient, je contemple dans la glace le gracieux tableau ; les appas nus des quatre beautés se détachent dans les postures les plus plaisantes. Mina, la tête enfoncée dans la superbe motte noire, qui lui met un diadème noir sur ses blonds cheveux, montre son gros derrière blanc, épanoui, la raie large, partageant en deux hémisphères bien égaux, la superbe mappemonde. Lison, penchée en avant, présente de profil son beau cul blanc et rose, les fesses renflées, pendant que ses lèvres voltigent d’un sein à l’autre, y laissant des ronds roses quand elle les quitte. Lola, toute droite, qui ne montre qu’une grosse fesse au teint rosé, les lèvres plantées sur les lèvres de sa bien aimée maîtresse, semble prête elle-même à se pâmer, par le seul attrait du plaisir qu’elle prend à pigeonner ce joli bec rose. Mais déjà la comtesse qui jouit, serre dans son étui mon engin qui s’arrête net, écrasé, ne pouvant faire un mouvement. Peu à peu, les parois s’élargissent, je puis continuer mon doux manège, car la mignonne, qui n’a pas lâché la barre d’appui, s’écriait : « Encore ! Encore ! » Je vais plus à l’aise dans l’étui desserré, de nouveau en cadence, secondé par les ardentes ouvrières, qui semblent affolées d’amour. Bientôt, la gaîne se resserrant encore, m’annonce que la belle va recommencer à jouir. Arc-bouté à la taille, je joue vigoureusement des reins, je me démène comme un enragé, et je lance la mitraille brûlante, qui jaillit en filets minces, prolongeant mon extase, en même temps que la chère comtesse, lâchant la barre cette fois, pousse des cris de rage amoureuse, que Lola arrête sur ses lèvres, y buvant la volupté et se pâmant aussi.

Après les ablutions nécessaires, la comtesse congédie les soubrettes, à l’exception de Lison, qui est de service, et qui prépare tout pour le coucher, avant de nous tirer la révérence.


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CHAPITRE V.
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Le Bain de la Comtesse.


Me voici redevenue Mercédès, me dit la comtesse, dès que nous sommes seuls, disposez de moi à votre guise, mon cher Hercule ; je vous laisse le commandement jusqu’à demain matin ; demain, je reprendrai la direction de mes affaires et de mon cœur, sauf à vous rendre ce dernier en temps et lieu. Il pourra m’arriver d’être obligée de vous écarter de nos jeux, car je puis recevoir des visites, qui pourraient trouver mauvais d’avoir des témoins de votre sexe. Cependant, comme ces visites seront des visiteuses, vous n’aurez pas à être jaloux ; et si vous êtes bien sage, bien sage, il y a là, en face, dans la salle de bain, un petit judas, bien disposé, pour vous permettre d’attendre incognito et fort agréablement, l’heure du berger, qui ne manquera pas de sonner pour vous, si vous êtes bien obéissant. Là-dessus, je vous invite à entrer chez vous. » Disant ces mots, elle découvre le lit, me conviant à l’y suivre, et comme nous n’avions pas une longue toilette de nuit à faire, nous nous glissons aussitôt dans les draps.

Je l’ai donc à moi seul, les amies ne comptent pas, cette superbe comtesse, la merveille de l’Andalousie. Elle est mon bien, ma chose ; son corps adorable est à mon service, quel que soit l’usage que je veuille en faire ; je puis avoir toutes les fantaisies, je suis assuré de les satisfaire.

Après l’avoir servie à la paresseuse, je veux expérimenter une autre manière, qui me sourit assez, et qui mériterait plus justement le qualificatif de la précédente ; c’est quand la belle fait tout l’ouvrage, l’homme ne bougeant ni pied ni patte, étendu paresseusement sur le dos, portant sur son corps, un bien doux fardeau. Je dois donner à la mignonne toutes les explications nécessaires, car elle n’a pas la moindre notion de l’affaire. Quand elle est installée, je m’aperçois qu’il manque quelque chose, une glace au ciel du lit pour reproduire les mouvements de l’aimable cavalière. Je le lui dis ; le lendemain la glace était en place, et Dieu sait si nous l’étrennâmes. La mignonne, après avoir fait l’homme, me déclare qu’elle prenait tant de plaisir à m’humilier, qu’elle voulait toujours le faire ainsi, ce qui ne nous empêcha pas de nous endormir en chevrette, après une escarmouche ainsi menée.

Le matin, après le coup de l’étrier, je me disposais à quitter ma belle maîtresse, quand celle-ci, me retenant, me demanda si je ne voulais pas assister à son bain. Elle saute du lit, enfile des babouches, et m’entraîne vers la salle attenante. Une grande baignoire en argent, avec tous les accessoires du confort moderne le plus luxueux, servait chaque jour aux ablutions matinales de ce corps merveilleux, que les soubrettes épongeaient ensuite et massaient. Eh ! oui, je veux assister à son bain, et même le partager, si elle y consent. Elle le veut bien certes, pourquoi ne l’aurait-elle pas voulu ? Nous rentrons dans le lit. Au premier coup de sonnette, les soubrettes accourent, et après lui avoir souhaité le bonjour accoutumé, elles vont préparer le bain. On entend chanter les robinets, qui versent à gros bouillons l’eau chaude et l’eau froide. Tout nus, nous traversons la chambre, gagnant la salle de bains, et nous nous plongeons dans l’eau tiède, parfumée au benjoin, pendant que les soubrettes vont se mettre en tenue de circonstance et préparer le linge chaud, pour la sortie du bain. Une douce chaleur pénétrait nos corps, les disposant aux tendres épanchements ; mon priape cependant restait mollet, quoique doucement réchauffé. Mercédès, qui se colle à moi, le prend dans la main, caressant de l’autre les témoins, qui pendent au bas. Le gaillard enfle soudain, tandis que sous mon doigt, glissé dans la geôle, je sens grossir le petit bouton. Nous essayons de nous joindre, mais, malgré nos efforts réunis, je ne peux pas me glisser dans le repaire. Laissant ce jeu, nous nous amusons à parcourir tout notre corps, promenant les mains dans les plaines, faisant des haltes sur les monts, fouillant les cavités ; moi, bandant comme un capucin, elle toute énamourée. Nous sommes, enfin, pressés d’apaiser notre fringale d’amour. Les soubrettes accourent toutes nues, les pieds dans des mules ; elles se précipitent, nous tendent les peignoirs de toile bien chauds, dont elles nous enveloppent le corps, plaquant la toile à coups de plats de main. J’aide Mina, qui éponge la comtesse par devant, pendant que Lison la sèche par derrière ; et que Lola me rend toute seule le même office. C’est surtout aux appas rebondis que je donne mes soins, pressant la gorge d’une main, palpant les fesses de l’autre, m’égarant entre les cuisses, ou dans la raie, qui coupe en deux la mappemonde. Puis, quand la comtesse sort de son peignoir, livrant toute droite son corps nu aux soubrettes, qui l’essuient avec de fines serviettes, je veux aussi me rendre utile. Lola me court après, pour m’essuyer aussi. Tant que sa main se promène sur mes reins, sur mes fesses, sur mes cuisses, je sens une démangeaison sur tout le corps, qui se manifeste chez maître Jacques ; et quand Lola, pressant les rouleaux dans sa main gauche, prend l’engin dans l’autre main pour l’essuyer, il lui crache à la figure, sans crier gare, constellant ses joues de larmes brûlantes.

Le quatuor, à cette vue, éclate de rire ; Lola avec la mine d’une qui regrette que si bonne chose soit perdue. Cependant, la comtesse vient s’étendre sur la table du massage. Couchée sur les reins, elle offre ses charmes étalés ; et pendant que, glissé dans une robe de chambre, j’assiste au travail des masseuses, je contemple, avec ravissement, cette belle chair qui palpite, rougissant sous les mains qui la froissent. Celle-ci frictionne les cuisses, celle-là la gorge, l’autre les bras ; et quand le satin est rouge partout, la belle se retourne sur le ventre, présentant ses beaux reins satinés, ses opulents hémisphères, ses cuisses rondes et blanches. Je ne tiens plus en place, je me précipite vers la table, et pendant que les belles filles pelotent les reins, les cuisses, les jambes, je m’adresse aux fesses, qui rougissent vite sous ma vigoureuse friction ; je presse la chair, je frotte le satin, je passe la main dans la raie, et, m’inclinant vers le beau derrière, j’y dépose mille baisers brûlants, dont la douce sensation descend de mes lèvres à mon membre, lui communiquant une ardeur nouvelle, qui lui rend sa belle dimension. Le massage prend fin, j’aurais voulu qu’il durât tout le jour.

C’est mon tour de passer sous les mains des camérières. Je m’étends sur les reins ; maître Jacques, qui bandait déjà, se dresse, s’agite, fouette l’air, pendant que le quatuor, car la comtesse s’y est mise, me frotte rudement, amenant le sang à la peau ; puis, quand je veux me retourner, pour présenter mes reins au massage, Mercédès, ne voulant pas que maître Jacques s’abîme, vint lui servir de matelas ; je comprends ce qu’elle désire, aux regards de convoitise qu’elle jette sur mon priape quillé. Dès qu’elle est étendue, elle le prend dans sa main, lui fait place entre ses cuisses, et le dirige vers l’embouchure. Je me fais apporter un coussin, pour exhausser ses fesses, et quand elle me présente la grotte d’amour bien en face, j’y pousse l’engin, qui s’y engloutit tout entier. Pendant que je manœuvre, les filles de chambre poursuivent leur aimable besogne. Lola frictionne rudement mes fesses, elle les presse dans sa main, les pince, les étreint, les froisse ; elle se baisse pour les mordiller, les lécher, les embrasser ; puis, elle les cingle d’une main dure et sèche, qui redevient caressante, parcourant la raie, fouillant les chairs ; et quand elle sent que le moment approche, prenant mes deux fesses à pleines mains, elle les secoue vigoureusement, y imprime ses doigts et ses dents, pendant que, sous mon corps en feu, se tord la folle comtesse, dont le vagin contracté suce ma verge comme un chevreau le pis d’une bique.

Nous reprenons nos habits ; la comtesse me mène à la cloison, fait jouer un ressort, démasquant un judas, qui permet de voir dans la chambre à coucher. « Je vous ai préparé à accepter tous mes caprices, me dit-elle, vous ne tarderez pas à être mis à l’épreuve. J’attends ce soir une jeune dame riche et titrée, qui viendra le visage couvert d’un loup, ne voulant pas être reconnue. C’est une mignonne blonde potelée, fort jolie, que j’aime beaucoup, que je n’ai vue qu’à la dérobée dans l’intimité, et qui veut aujourd’hui prendre part à nos ensembles amoureux, sans se compromettre. Il suffit que je la connaisse, pour que vous soyez assuré qu’elle mérite qu’on l’aime. Vous pourrez vous en convaincre par ce que vous en verrez ; peut-être même, se démasquera-t-elle ; si nous sommes seules un moment, elle croira n’avoir pas à redouter des regards indiscrets. C’est ma passion du moment. J’ai des instruments, qui peuvent au besoin remplacer celui de l’homme par exemple ; ils n’ont jamais fait mon affaire jusqu’ici ; ils sont si parfaitement exécutés, qu’on pourrait très bien s’y méprendre quand ils sont en place ; ils ont les dimensions, la forme, la couleur des bijoux masculins, de tous les âges et de tous les poils. Il est probable que mon amie Agnès (c’est le nom que je lui donne, et que la mignonne mérite), voudra en tâter après nos ébats ; je l’y disposerai ; et si le cœur vous en dit, vous pourrez venir prendre la place de Lola, chargée de faire l’homme. Nous attacherons la machine à la soubrette en présence de la mignonne, afin qu’elle soit bien persuadée qu’elle a affaire à une verge factice. La soubrette, qui sera masquée, disparaîtra, et vous reviendrez à sa place, prendre mon Agnès, comme nous nous sommes endormis hier, de manière qu’elle ne puisse pas vous voir. »

Je remerciai l’aimable enchanteresse, et je pris congé, me promettant d’être en avance au rendez-vous.


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CHAPITRE VI.
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Entrée en scène d’une ingénue, qui ne l’est plus.


Neuf heures, j’étais au rendez-vous. La dame devait venir à dix. La comtesse tenait à la main un godmiché, on aurait dit une verge d’homme bandée ; le gland, la forme, les vertèbres, la peau veinée, tout, jusqu’aux pendeloques, semblait naturel. Une courroie, large de trois doigts, permettait de s’en ceindre les reins et de la porter, comme l’homme son engin en érection. L’instrument était creux, de façon à recevoir du lait chaud, pour entretenir la chaleur à l’extérieur, et qu’un ressort, poussé au moment propice, permettait de lancer dans le vagin, en guise de semence humaine. Je fis une toilette de circonstance ; un loup devait me couvrir une partie du visage, pour que ma moustache ne vint pas trahir mon sexe ; et quand j’entendis le timbre qui annonçait la visiteuse, je courus me cacher dans la salle de bain.

La porte de la chambre à coucher s’ouvrit bientôt, donnant passage à une dame, toilette sombre, un loup sur la figure, introduite par Mina. Dès que la soubrette a disparu, la nouvelle venue retire son masque, se précipite dans les bras de la comtesse, et l’embrasse longuement. Quand elle se retourne, je puis admirer un charmant visage de vierge, aux deux grands yeux bleus, baissés modestement, respirant la candeur et l’innocence, un front pur et serein, couronné d’une belle chevelure blond cendrée, lissée sur les tempes. On eût dit une vierge de Raphaël, descendue de son cadre. Les deux beautés forment un contraste ravissant. La comtesse, avec ses lèvres sensuelles, rouges encore du long baiser qu’elles viennent de recevoir, entr’ouvertes par le désir, semble vouloir dévorer la blonde madone, qu’elle couvre des yeux. La flamme que jettent ses prunelles étincelantes, dit la violente envie qui la brûle ; si je n’avais pas pris mon parti des caprices de la folle gougnotte, j’aurais eu beau jeu d’être jaloux ; mais l’ardente Andalouse, déjà à genoux, se glisse sous les jupes de la dame blonde, y disparaît, et s’y livre, pendant quelques minutes, au jeu qui lui est aussi cher que familier. J’avais la belle créature en face ; la pantomime de ses traits, ses yeux luisants de désirs amoureux, son petit nez, dont les ailes roses battent l’air, comme pour respirer plus fort, le mouvement des lèvres, lançant des baisers dans le vide en découvrant une rangée de perles éblouissantes, tout en elle disait éloquemment le délicieux plaisir qui l’envahissait. Bientôt ses paupières battent plus vite, son teint s’anime, son sein palpite, soulevant le corsage, ses mains pressent la nuque sous les jupes ; je la vois trembler de tout son corps, ployant sur ses genoux, qui semblent ne plus pouvoir la soutenir. Je vois enfin la figure de la comtesse émerger toute rouge de dessous les jupes ; dès qu’elle est debout, elle plante ses lèvres sur la bouche de son amie, qui a repris son air de vierge, avec l’équilibre.

La comtesse, se dirigeant vers les boutons électriques, en pousse un, recommandant à la blonde Agnès de remettre son loup, si elle veut garder l’incognito. Les soubrettes arrivent aussitôt, Lola masquée, les deux autres à visage découvert, toutes sans vêtement, chaussées de babouches. L’inconnue, dont les yeux brillent derrière le loup, dévisage avec émotion le charmant trio, agitée par un trouble secret. Pour la rassurer, la comtesse veut lui montrer l’exemple, et sur un signe de ses yeux, les soubrettes viennent déshabiller leur maîtresse avec tous les détails habituels, lui suçant les seins, lui tripotant les fesses, lui baisant les pieds ; puis, l’ayant chaussée de mules, on la conduit sous le trapèze ; après les tendres préliminaires, les promenades de baisers sur tout le corps, avec arrêt dans les recoins, le grand jeu commence. La blonde madone frissonne dans son fauteuil, d’où elle suit avidement tous les détails du divertissement. Lola gamahuche le conin, Lison fouille le derrière, Mina suçotte les seins. Voyant la bouche inoccupée, la belle inactive s’élance ; mais, avant qu’elle soit au but, Mina, qui s’est suspendue aux lèvres, les pigeonne amoureusement, pendant qu’elle enferme dans ses mains caressantes la belle gorge rebondie. L’inconnue doit rester simple spectatrice, mais elle ne perd pas son temps. Penchée vers Lola, elle admire l’agilité de la langue qui fête le clitoris, derrière, elle contemple Lison, lardant le byou entre les fesses ; puis, se relevant, elle voit les deux jolis becs roses, unis dans un suave baiser de colombes, les lèvres sur les lèvres, les yeux dans les yeux ; et, s’inclinant de nouveau, elle arrive à temps pour voir le bas du ventre s’agiter, secoué par les spasmes, tandis que les bords de la grotte se mouillent d’une abondante rosée, qui constelle de perles blanches les touffes noires de la toison, enroulées dans le bas, et couvre d’écume les lèvres de Lola.

Quand le trio en a fini avec la comtesse, la blonde madone semble attendre impatiemment son tour. Six mains agiles l’ont bientôt mise sans vêtement, tandis que la comtesse tient ses lèvres collées sur la bouche, qui paraît sous le loup, et que les déshabilleuses la couvrent de caresses. Quand la toilette est terminée, la dame se lève, et vient se placer sous le trapèze. Oh ! le beau corps potelé ! Des lis et des roses, des roses et des lis, une gorge ferme et ronde, aux globes écartés, les pointes loin l’une de l’autre ; au bas du ventre une belle toison noire, dont la couleur jure avec la blonde chevelure. Dès qu’elle est sous le trapèze, les quatre amoureuses se partagent les rôles. Mina est au chat, Lola au noir voisin, Lison aux frères ennemis, la comtesse au dos satiné, en attendant de venir se suspendre aux lèvres purpurines de la petite bouche. À peine la sarabande de baisers a commencé, qu’on voit tout le corps agité d’un long frisson, tendrement ému par le brûlant contact de ces lèvres ardentes, qui courent le long de tous ces charmes, les couvrant d’ineffables caresses, qui embrasent tout ce qu’elles effleurent. Bientôt chacune est à son poste ; mais, à peine a-t-on ouvert le feu, que la blonde amoureuse se pâme, et lâche la barre, en laissant échapper des soupirs enchantés, malgré les lèvres qui lui closent la bouche. Quand elle est revenue à elle, chacune reprend sa douce besogne ; la mignonne s’accroche de nouveau à la barre, et recommence bien vite à palpiter sous les ardentes caresses dont la dévorent les quatre amoureuses ; elle se balance, se dandine, imprimant une oscillation au groupe, qui la suit dans tous ses mouvements, mais elle lâche soudain la barre et s’écroule pantelante sur le quatuor, qui la suit dans sa chute, ne la laissant que quand elle a perdu ses sens.

Pendant qu’elle revient à la vie sur le lit de repos, où on l’a portée, les trois soubrettes qui sont en rut, s’installent sur le tapis. Mina s’étend sur le dos, Lola l’enjambe, la face tournée vers les pieds de Mina, et s’accroupit sur son nez, lui présentant la grotte d’amour, le cul reposant sur la figure, qu’il couvre en entier, le corps restant droit ; puis, soulevant Lison dans ses bras vigoureux, elle la renverse, la tête en bas ; celle-ci s’appuie sur les mains, la bouche sur la fente de Mina, tandis que Lola la maintient les jambes en l’air, écartées, de façon à pouvoir plonger entre ses cuisses, la langue dans le conin. Chacune dans son coin se hâte d’expédier la besogne, comblant de tendresses réciproques le centre des délices qu’elle a sous les lèvres. La charmante inconnue, réveillée et tout à fait remise, alléchée par l’émoustillant spectacle, a sauté du lit, et, tout près du trio qui manœuvre, admire le talent de chaque ouvrière. Lison fait claquer ses pieds l’un contre l’autre, tandis que Lola, enfermant la croupe entre ses bras, serre la fente sur ses lèvres, l’y maintenant ainsi collée, en même temps qu’elle remue son gros derrière sur la figure de Mina, qu’elle écrase entre ses cuisses, se frottant lascivement, pour bien sentir partout à la fois le doux contact ; Lison, la figure rouge, congestionnée dans cette posture fatigante, active la caresse, doublement pressée d’en finir. Soudain le trio palpite, se trémousse, et s’écroule comme un château de cartes, quand les conins se mouillent, pleurant de plaisir.

La blonde madone, qui a toujours son loup sur le nez, se jette sur le groupe, se frottant à ces chairs nues et palpitantes, comme une chatte amoureuse. Lola, se relevant soudain, l’empoigne, la soulève, la fait basculer, et, la tenant renversée, les jambes en l’air, plonge dans ses cuisses et lui gamahuche le conin. La gamahuchée, la tête en bas, la bouche sur la grotte de Lola, lui mordille les alentours, tandis qu’elle s’accroche aux fesses de ses doigts crispés. Lola, toujours bouffant le chat, l’emporte comme un fardeau léger, faisant le tour de la chambre, sans jamais lâcher l’embouchure, qu’elle embrasse follement pendant sa promenade en long et en travers. Les jambes battent l’air, serrent le cou, les pieds se croisent, et quand Lola s’arrête, l’embouchure toujours aux lèvres, en face du judas, les fesses de la besognée se serrent, s’entr’ouvrent, se referment, trouées de fossettes, puis s’écartent, restant épanouies, pendant que la blonde mignonne se pâme, délicieusement remuée. Lola dépose son fardeau inanimé sur le lit de repos, va prendre le godmiché, plein de lait chaud, et, quand la tendre Agnès rouvre les yeux, on lui montre l’instrument, qui doit travailler à son bonheur. Lola se ceint les reins, et s’avance la verge au vent, semblable à un homme. La comtesse retourne son amie, de façon à la disposer en levrette, et l’agenouille sur le bord du lit. Lola quitte aussitôt la chambre, vient me rejoindre, me passe son loup, et prend ma place devant le judas, tandis que je vais tenir la sienne derrière la belle croupe.

Quand j’arrive, l’arme au poing, les soubrettes échangent un sourire, la comtesse caresse tendrement les appas secrets de son amie, la disposant à me bien recevoir. Avant de pénétrer dans la place, j’inspecte les abords. Le superbe derrière, aux globes potelés, d’un satin éblouissant, arrête un moment mes regards enchantés. Si j’avais pu lui payer un juste tribut d’admiration, je n’aurais pas porté ailleurs mes hommages ; mais le devoir m’appelle plus bas, et mes yeux, se portant sur mon devoir, j’aperçois deux lèvres vermeilles, entre-baillées par le désir, qui sollicitent maître Jacques. Je n’hésite plus. La comtesse, dirigeant l’arme vers la gaine, stimule son ardeur par le doux contact de sa main blanche et fine ; et, dès que la tête a donné l’accolade, l’engin entre dans le repaire, où il disparaît tout entier, bien à son aise dans la vulve brûlante. Accroché des deux mains aux aimables rondeurs du devant, je manœuvre doucement, venant à chaque poussée accoler les gros hémisphères, tandis que la complaisante comtesse tripote doucement mes rouleaux ; l’amie seconde mes efforts, repoussant chaque fois, d’un coup de cul, mon ventre quand il vient taper contre ses fesses ; Mercédès, un doigt sur le clitoris, m’aide dans ma douce pratique, et bientôt la besognée manifeste, par des soupirs étouffés, le plaisir qui la gagne ; je mêle mes transports aux siens, me dévoilant presque par des manifestations involontaires. Je reste un moment immobile, voulant tenter un nouvel assaut, mais craignant que l’instrument, en se dégonflant, ne me trahisse, je me retire à regret de la douce prison. Vaine précaution ! Cela ne fait pas le compte de mon ardente partenaire ; la mignonne, allongeant le bras, empoigne mes témoins à pleines mains, et les serre, comme s’ils étaient en baudruche ; la douleur m’arrache un cri, la belle se retourne, mon loup s’était défait pendant l’action, elle reconnaît un homme. Un moment interdite, elle s’écrie bientôt : « Eh bien ! Tant mieux qu’il ne soit pas en carton ! D’ailleurs, vous ne me connaissez pas, et vous ne saurez jamais, à qui appartient le visage, qui se cache sous ce masque. Mais en êtes-vous réduit à une simple expression ? Ma mie, ajoute-t-elle, en se tournant vers la comtesse impassible, vous ne m’aviez pas dit, que, parmi vos soubrettes, il s’en trouvait de cornues. Je ne m’en plains pas, pourvu que vous m’étonnez un peu avec votre mâle ; sans cela, j’aime mieux votre langue, ma reine. » — La comtesse, avec son éternel sourire bienveillant, quoique un peu railleur, lui dit, qu’elle pouvait se fier à moi, qu’elle pouvait retirer son loup, devenu inutile, puisque j’avais assisté à tous leurs ébats depuis l’entrée en matière, caché derrière cette cloison, percée d’un judas ; quant à ses soubrettes, elles étaient d’une discrétion à toute épreuve, aussi dévouées que discrètes, elles subiraient la torture plutôt que de lui déplaire.

Agnès de P., la comtesse me dit son nom à l’oreille, retira son loup. Lola revint démasquée, et ce fut à visage découvert que nous continuâmes nos divertissements. La mignonne, ayant manifesté sa prédilection pour la langue de Mercédès, celle-ci lui propose une double action. « Vous avez-là, lui dit-elle, en lui tapant sur les fesses, un petit réduit, qui, quoique très étroit, peut donner asile au sexe de monsieur, tandis qu’ici mignonne, suivant vos penchants, on peut mettre du velours. Vous n’avez pas idée, ma chérie, des voluptés ineffables qui pénètrent le corps, ainsi mené dans une double carrière. Après une légère souffrance, inséparable d’un début, on goûte des joies divines, un peu aiguës là, suaves ici. » — Agnès consent à tout ce qu’on voudra, pourvu qu’on fasse son bonheur.

Lison se couche sur le tapis, le ventre en l’air, Lola se couche sur Lison, renversée, le cul en avant, chacune offrant sa grotte à l’autre pour un gamahuchage réciproque. Agnès, venant entre les jambes de Lola, s’agenouille sur la large mappemonde qu’on lui présente, un genou sur chaque fesse, s’enfonçant dans les chairs, qui s’élargissent sous le poids ; la comtesse, à cheval sur les reins de Lola, se penche en avant, allongeant ses lèvres vers la fente d’Agnès, l’embrasse sur la bouche, pendant qu’elle roule ses seins dans ses doigts ; moi, je tente le percement de l’huis, qui repousse victorieusement toutes mes attaques. La comtesse, abandonnant son poste un moment, me vient heureusement en aide ; l’occupation de la redoute est un peu longue néanmoins, mais, grâce à nos efforts combinés, je force enfin la porte, non sans douleur pour la patiente, qui crie bien un peu. Quand je suis bien établi dans la place, Mercédès regagne la sienne. L’empalée que je vois dans la glace, fait bien un peu la grimace, mais l’attrayant tableau qui la ravit, et la douceur des caresses qui la divinisent, ramènent dans ses yeux un sourire de contentement. Chaque coup de reins que je donne, fait entrer le membre, et pousse en avant la mignonne, qui met tout le groupe en mouvement ; ses genoux, qui s’incrustent dans les fesses, les écartent, les ramènent, écrasant les chairs. Mercédès, qui a une main entre les fesses de Lola, fouille l’anus d’un doigt quêteur, tandis que, de l’autre main, elle tient découvert, sur le bord de la geôle, le petit bouton, qu’elle caresse rondement du bout de sa langue agile, émouvant tendrement la grotte qu’elle fouille, et tous les environs ; car, sous l’influence de l’émotion de l’huis voisin, les parois qui emprisonnent mon engin, se contractent convulsivement, étranglant le prisonnier, qui cependant fouille et refouille, quoique avec peine, le réduit rétrécié, qu’il inonde d’un flot de lave brûlante, en même temps que la tendre empalée se tord pâmée. Quand nous nous séparons, les cuisses de Mina sont toutes mouillées, les reins de Lola, que chevauchait l’ardente comtesse, sont couvert d’une rosée mousseuse ; Lola et Lison, quand elles se relèvent, ont des moustaches luisantes.

Quand Agnès de P., nous quitte, elle sollicite la faveur d’amener le lendemain Blanche de R., son amie intime. « Blanche de R., dit la comtesse, d’un air de connaissance, mais certainement, amenez-la, elle sera la bienvenue. »

Nous nous couchons, le lustre allumé ; j’en devine la raison, en voyant la glace, plaquée au ciel de lit. Mercédès veut éprouver, la première, l’effet produit. Je lui procure cette satisfaction, en prenant la prééminence. Elle s’amuse beaucoup de mes plaisantes contorsions. Puis, se prêtant à mon caprice, elle s’installe sur moi, me dominant, m’humiliant, comme elle le disait. Elle se met la grosse machine dans le ventre, et, quand elle l’a engloutie, elle s’étend sur moi, m’entourant le cou de ses bras, clouant ses lèvres sur les miennes, et jouant des reins. Les fesses seules sont en mouvement, montant serrées, redescendant ouvertes, et recommençant en cadence leurs plaisantes mines ; puis, sur mon conseil, elle se frotte sur mes cuisses, les fesses allant et venant, se creusant de fossettes dans l’effort qu’elles font pour se mouvoir horizontalement ; reprenant leur mouvement ascensionnel, elles se bombent en montant, s’affaissent en redescendant, s’élargissent, s’écartent, puis, accélérant le mouvement, elles retombent, faisant claquer le ventre ; et, quand ça vient, elle reprend, les fesses serrées, contractées, le mouvement horizontal, se frottant lascivement, les poils mêlés aux miens, les chairs collées sans une solution de continuité, jouissant longtemps, pendant que ma verge, aspirée par les parois élastiques du vagin, n’en finit pas de lancer des jets brûlants dans l’aimable réduit.

Nous reprîmes quatre fois la lutte amoureuse, et nous nous endormîmes jusqu’au moment du bain, qui ramena l’heure des ébats. Seulement, cette fois, je passais le premier par les mains des masseuses, et quand ce fut la comtesse, je lui servis à mon tour de matelas. Lola, qui s’était réservé les fesses de sa maîtresse, s’acquitta de sa besogne en soubrette habile ; tandis qu’elle massait les chairs palpitantes, elle parcourait la raie de sa lèvre humide et chaude, s’arrêtant pour larder le mignon, le piquant de sa langue pointue comme un dard, ce qui le faisait se trémousser en des bonds merveilleux. Maître Jacques en ressentait le contre-coup dans sa chaude prison, il goûtait bientôt des ravissements partagés.

Il fut convenu, que, le soir, je m’installerais à mon poste d’observation, jusqu’au moment favorable pour mon entrée en scène.


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CHAPITRE VII.
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Nouvelle recrue, nouvelles amours, entre deux feux.


À dix heures, les deux amies faisaient leur entrée dans la chambre à coucher ; j’étais à mon poste, l’œil collé au Judas. Agnès de P., présente son amie Blanche de Q., à la comtesse ; toutes deux s’inclinèrent cérémonieusement ; puis, à la stupéfaction d’Agnès, la comtesse se jette au cou de Blanche, la serrant dans ses bras, en l’appelant sa reine, tandis que Blanche lui rend ses caresses, en la nommant son trésor, se traitant enfin en vieilles connaissances. C’était pourtant la première fois qu’elles se trouvaient ensemble ; elles s’étaient bien dévisagées, en se croisant au Bois, mais c’était tout ; et elles se témoignaient spontanément la sympathie réciproque, qu’elles avaient ressentie en se voyant. Les épanchements ayant pris fin, Mercédès prend Agnès sur son sein, et la baise longuement. Il ne fallait rien moins que ce long baiser, pour dérider son sourcil, déjà froncé par une pointe de jalousie ; mais dès qu’on lui a souhaité la bienvenue, elle reprend son sourire virginal, et prétend qu’on étonne tout de suite son amie, car, pauvre Blanche, dit-elle, ignore les joies paradisiaques qu’on goûte en ces lieux ; mais, que ce soit en petit comité, car elles n’ont pas pris de loup, et la pauvrette serait honteuse d’avoir à affronter des regards indiscrets. « À nous trois, ma belle, nous saurons bien nous divertir. » — « Vous oubliez, dit la comtesse, que mes soubrettes sont mes amies, et que leur discrétion est sans bornes, comme leur dévouement. Je veux bien inaugurer la séance entre nous, sauf à la continuer avec les éléments indispensables. »

Pendant que la comtesse dispose les objets nécessaires, j’examine la nouvelle recrue. Brune, autant qu’Agnès est blonde, madame de R., est d’une taille moyenne ; sur un buste élégant, bien pris ; la gorge, très développée, bombe le haut d’un corsage plein de promesse ; sous la saillie des hanches s’étale une croupe opulente. Le visage, d’un blanc mat, est coupé par deux petites lèvres vermeilles, qui semblent une cerise fendue ; des sourcils épais et noirs, des cils long et soyeux, ombragent deux grands yeux noirs, qui étincellent au repos.

La comtesse, qui vient d’installer deux chaises, assez rapprochées l’une de l’autre, prend la dame par la main, la fait monter, lui faisant mettre un pied sur chaque chaise, les jambes écartées, tournant le dos à la cloison. Elle relève les jupes par devant, les lui donne à tenir, s’arrête un moment devant l’objet, qui fixe son attention, et que je ne puis voir de mon observatoire ; puis, venant retrousser les jupes par derrière, elle découvre d’abord deux bas de soie noire, un pantalon bordé de dentelles, et, quand les jupes sont relevées, un pan de chemise qui sort par la fente du pantalon, cache encore les dessous. Mercédès repousse la chemise, écarte la fente, fait pencher la mignonne en avant, lui faisant retenir les vêtements sur ses reins ; puis, s’avançant, elle vient dire bonjour aux beautés qu’elle a sous les yeux, et pose un moment ses lèvres sur l’objet qui la fascine. Quand elle quitte ce pays pour les régions Cytheriennes, je puis admirer une partie de la belle mappemonde blanche et potelée, encadrée dans la fente du pantalon, dont les côtés tendus, dessinent la forme des appâts qu’ils cachent. La comtesse, debout entre les deux chaises, le cou renversé, s’escrime sur le devant, son bras droit embrasse la fesse gauche, ses doigts courent dans la raie qu’ils chatouillent, tandis que l’autre main lui sert, sans doute, à maintenir le bouton sous sa langue. Agnès debout, derrière la comtesse, se lève sur la pointe des pieds, tend les bras par-dessus la tête de Mercédès, qui la sépare de son amie, entoure le cou de Blanche, qu’elle attire sur sa figure. Celle-ci s’incline encore, pour descendre ses lèvres à son amie, qui s’y suspend amoureusement ; en s’inclinant, courbée en deux, la mignonne fait éclater les coutures du pantalon, et, par la fente élargie, jaillit soudain toute la mappemonde, large, épanouie, dans son plein. À la contraction des globes, aux fossettes qui les trouent, aux rides qui les percent, on devine l’émotion qui étreint leur aimable propriétaire. La main de la comtesse court toujours caressante entre les fesses, les doigts voyagent toujours dans la raie, s’arrêtant dans le bas pour reprendre encore leur promenade. Bientôt les fesses se contractent violemment ; se serrent, détendent, se resserrent ; la main s’arrête dans le bas, le doigt fouille les chairs, il s’enfonce un peu, et, à un mouvement convulsif du derrière, il disparaît aux trois quarts, pendant que la mignonne, qu’on fête si tendrement, fléchit sur ses jambes, laisse retomber ses jupes, et me cache ainsi la fin du spectacle, dont je devine l’issue, aux soupirs enchantés qu’elle exhale.

Quand tout est terminé, la comtesse pousse un bouton ; aussitôt les soubrettes sont leur entrée, portant, pour tout vêtement, des bas de soie rose, aux yeux ébahis de madame de R., Sur un signe de la maîtresse, chacune prend sa chacune, et vient la déshabiller. Mina, à qui Blanche est dévolue, prolonge tellement les préliminaires, qu’elle est en retard quand les autres ont fini. Elle n’a déchaussé qu’un petit pied rose, qu’elle mange de baisers, pendant que Lola et Lison achèvent de dépouiller la dame, qui reste palpitante dans leur bras. On la conduit au milieu de la chambre, tournée vers la cloison, me montrant son beau corps potelé, étalant des appas divins. Deux gros seins rebondis sur une gorge d’albâtre, occupent toute la largeur de la poitrine, séparés au milieu, et se tenant fermes et droits. Au bas du ventre, poli comme l’agate, une toison noire, frisée, épaisse, fournie, couvre le monticule, descendant jusqu’à la fente, si favorablement placée qu’on en voit les bords vermeils. Mais les soubrettes, impatientes d’étonner la belle recrue, après l’avoir lavée de baisers, des pieds à la tête, vont commencer la grande fête. Lola se couche sur le dos, prend la mignonne dans ses bras, l’étend sur elle, renversée, mettant le conin sur ses lèvres, tandis que la figure de la dame repose sur ses cuisses ; Mina s’étend sur le dos de Blanche, la bouche sur le cul ; Lison, agenouillée derrière madame de R., lui chatouille la plante des pieds. La comtesse et sa blonde amie enjambent le groupe, et, à cheval sur les reins de Mina, se faisant vis-à-vis, elles se frottent lascivement sur les chairs nues de la soubrette, l’une froissant entre ses cuisses deux grosses fesses potelées, l’autre le milieu des reins, tandis que, penchées l’une vers l’autre, elles se becquètent amoureusement les lèvres sur les lèvres. Le poids des deux amies pèse sur les trois corps superposés ; les pieds des deux écuyères posant à peine à terre, chaque mouvement qu’elles font tasse les chairs, et fait coller les appas qu’elles écrasent. Mais Lola, qui porte tout le poids, est vigoureuse comme un homme, et le fardeau lui semble léger, car, de mon observatoire, je remarque qu’elle ne modère pas son jeu, et je devine, à l’air de contentement que respire sa figure, qu’on doit lui rendre la pareille. Mina, pressée entre les cuisses de la comtesse, tout en lardant le cul de Blanche, se frotte le chat sur ses reins. Lison chatouille et mordille les petits pieds qu’elle tient dans la main gauche ; la dextre a disparu ; à l’agitation du bras, je comprends qu’elle n’est pas inactive, et le sourire qui illumine ses traits, me confirme dans ma croyance. Moi seul, hélas ! je languis dans ma solitude, et Dieu sait pourtant si je suis en état de me bien comporter. Je suis si bien même en état, que bientôt, ne pouvant plus tenir en place, je me décide à aller aider Lison, à convertir en duo d’amour son plaisir solitaire. Je quitte ma cachette, je me précipite vers le groupe ; Lison qui me voit venir, la queue au vent, devinant mon envie, laisse un moment son ouvrage, lève les fesses, entr’ouvre les bords du sanctuaire, et me reçoit, sans trop de peine, dans son vagin lubréfié. Elle reprend aussitôt sa besogne sur les petits pieds de Blanche, tandis que je fouille son four brûlant, accroché aux aimables saillies du devant. Je craignais d’être venu trop tard pour prendre part à la fête, mais j’étais si rapproché du but quand j’entrai en danse, que maître Jacques crachait dans le réduit, en même temps que le groupe nageait dans un océan de volupté.

Quand l’enchevêtrement se désagrège, il faut retirer Blanche des bras de Lola, qui la tient écrasée sur son sein, voulant continuer la fête ; on doit la porter inanimée sur le lit de repos. Lola, la figure congestionnée, les yeux brillants, les lèvres humides, les cuisses mouillées, titube sur ses jambes, ivre d’amour. La comtesse ne manifeste pas le moindre étonnement de me voir là et quand je lui raconte que je n’avais pas pu endurer plus longtemps le supplice de Tantale, elle sourit ; puis, me montrant la mignonne toujours inanimée, elle me demande, si j’aurai la force de lui ravir la virginité qui lui reste à l’occident, son mari ne l’ayant ouverte qu’à l’orient. La seule pensée qu’il va forcer cette aimable forteresse, rend sur-le-champ à maître Jacques toute sa vigueur, qui se manifeste d’une façon très évidente.

Quand la belle brune a repris ses sens, on la prépare à l’évènement ; on lui montre un gros godmiché, destiné au devant, et un tout petit, qui doit fonctionner dans le derrière, la tenant entre deux feux. On remplit les deux instruments de lait bouillant, qui doit entretenir, à l’extérieur, la douce chaleur, si agréable pour les organes visités. Caché derrière un rideau, je ne dois me montrer qu’au moment propice. Les deux amies comblent la mignonne des plus tendres caresses. Lola ceint le gros instrument, Mina le petit ; Lola s’installe sur le lit, Blanche l’enjambe, et, aidée de ses amies, elle reçoit la pseudo-verge entre les bords écartés, et se baissant peu à peu, elle se l’enfonce toute entière dans le ventre. Je viens alors m’agenouiller derrière la belle croupe ; après que les soubrettes ont lubréfié les bords par d’humides et chauds baisers, et que Mina a humecté mon gland, j’accoste l’huis, pendant que la comtesse élargit l’entrée. Mais le trou est si étroit, que la pointe du gland ne peut même pas y pénétrer. Bientôt, croyant l’orifice assez grand, je pousse vigoureusement, la patiente jette un cri, et se retournant brusquement, elle s’aperçoit de la substitution. Elle se débat vivement, se refusant à recevoir, là pareille dimension ; mais Lola la maintient dans ses bras vigoureux, les soubrettes lui tiennent les reins, et les deux amies, tirant sur les bords, du bout des doigts, parviennent à ouvrir une petite issue ; la verge bien assurée en face de l’orifice, je n’ai plus qu’à la guider ; le gland y met d’abord le nez, puis il pénètre jusqu’au revêtement, et enfin tout le membre y disparait, écartant brutalement les parois, qui craquent, arrachant des cris de douleur à la patiente, qui bondit sur le ventre de Lola, qui boit ses plaintes sur ses lèvres ; et, malgré la résistance des parois élastiques qui étreignent mon gros membre, je manœuvre assez librement dans l’étroit réduit. À chaque coup de verge qui pousse en avant le cul qu’elle visite, le godmiché s’enfonce dans le vagin qu’il fouille, ressortant à moitié quand je me retire, rentrant quand je repousse, suivant tous mes mouvements. Les quatre témoins suivent religieusement la manœuvre et maintiennent toujours la mignonne immobile, ce qui est devenu inutile, car elle ne résiste plus, et semble même prendre goût à la chose, enchantée de ce qui lui arrive. En effet, le couple se trémousse sous mon corps, répondant à mes secousses par des trépidations convulsives et râlant de volupté quand mon membre écrasé dans l’étroit fourreau, lance jusqu’au cœur de la vaincue, sa rosée bienfaisante, en même temps que la verge factice projette son lait chaud dans le vagin, grâce à la prévoyante Lison, qui fait jouer le ressort, que Lola pâmée est incapable de pousser. Dès que mon engin dégonflé s’est retiré, je gagne la salle de bain, où je me mets en état de reparaître.

Quand je reviens, Blanche est encore dans le cabinet de toilette avec Lola, qui lui donne ses soins. En attendant leur retour, nous préparons un divertissement, auquel tout le monde doit prendre part. Quand Lola rentre, suivie de madame de R., je m’étends sur le tapis, la nuque reposant sur un coussin, la queue en l’air. La blonde Agnès m’enjambe sur le milieu du corps, me tournant le cul, prend mon bâton dans la main, se le met entre les cuisses, s’assied dessus, l’engloutit, et attend, ainsi accroupie, le signal de la bataille ; à son tour Blanche m’enjambe, tournant le dos à Agnès, se met à califourchon sur mon cou, et s’assied, présentant son conin à mon baiser ; toutes deux attendant ainsi, accroupies, le corps droit, se tournant le dos, le commencement des ébats. Lison et Mina ont sauté à cheval sur les croupes de Lola et de la comtesse, Lison sur la première, Mina sur la seconde, le chat reposant sur la chute des reins, à la naissance de la croupe, les jambes croisées par devant sur le nombril, les bras autour du cou, les mains pendantes sur les tétons. La comtesse, chargée de son fardeau, m’enjambe à son tour, restant debout, les jambes écartées, un pied à droite, l’autre à gauche de mes oreilles, la toison en face du nez de Blanche, étalant au dessus de mes yeux les deux petites lèvres vermeilles de son mignon d’amour entrebâillé, qui laisse voir le clitoris au nez rose ; faisant face à la comtesse, debout aussi, avec son fardeau sur les reins ; Lola met les pieds à droite et à gauche de mes jambes, présentant sa grotte d’amour aux baisers d’Agnès, tandis qu’elle se penche vers la comtesse, qui en fait autant de son côté, pour se prendre les lèvres à la manière des colombes, par-dessus les deux corps nus qui les séparent ; Lison en Mina, allongeant leurs museaux roses par-dessus les têtes de leurs montures, se becquètent à qui mieux mieux. Le septuor poursuit la douce besogne, chacune manœuvrant à sa façon. Lison et Mina bondissent sur les croupes de leurs montures, en se pigeonnant comme deux tourterelles ; Agnès, dont le cul voyage allègrement sur ma quille, gamahuche Lola, dont la haute et large motte noire lui couvre la figure ; celle-ci, mise en train par ces chaudes caresses et par le roulis de l’écuyère qui le chevauche, suce amoureusement le bec rose de la comtesse, qui lui rend ses suaves baisers, tandis que, remuée par les bonds de Mina sur sa croupe, elle palpite sous les brûlantes lèvres de Blanche, au bonheur de laquelle je travaille de mon côté d’une langue agile et savante, avec une ardeur que décuple la vue enchanteresse du ravissant tableau que j’ai sous les yeux ; de temps en temps, tournant un peu la tête, sans abandonner ma besogne, je regarde à droite ou à gauche dans les glaces, qui reproduisent fidèlement tous les détails du joyeux divertissement. Je vois de profil des seins palpitants, des croupes rebondies, des reins satinés, des chairs blanches, des chairs roses, un enchevêtrement de membres, un enlacement de corps, exhibant leurs appas nus, dans des postures bizarres et plaisantes. Les mappemondes des écuyères bondissent sur les croupes, avec un bruit de chaias craquées, que font les cuisses, en retombant avec force, imprimant à chaque chute un brusque mouvement à leurs montures ; puis, cessant leurs bonds, elles se frottent lascivement sur les reins, balançant leurs fesses dans un dandinement voluptueux, qui annonce la venue du moment psychologique. Je ramène mes regards sur les charmants objets qui s’étalent au-dessus de mon nez. La saillie de la belle gorge de Blanche, m’empêche bien un peu de voir les beautés de là-haut ; cependant, à travers la vallée formée par l’écartement des deux globes, j’aperçois un coin de la fente, où se remue un petit bout de langue rose, qui se promène sur le bouton avec une agilité remarquable. Absorbé maintenant par ma douce besogne, je n’ai pas de cesse que je ne sente le clitoris se trémousser sous ma langue ; et soudain, comme si tous nos organes étaient reliés par un fluide magnétique, gamahuchées, écuyères, embrochée, embrocheur, nous nous tordons tous à la fois, comme secouées par une décharge électrique.

Les deux amies reprennent leurs vêtements que nous leur aidons à remettre, en leur prodiguant les plus tendres caresses ; pour ma part je mets cinq minutes à chausser au petit pied. Quand les mignonnes sont habillées, prêtes à partir, la porte ouverte, les quatre amoureuses, qui sont encore nues, enragées de rut, comme si elles s’étaient donné le mot, se jettent à genoux, se glissent sous les jupes, fripant les dentelles et se partageant les coïts, viennent gamahucher les mignonnes des deux côtés à la fois. Ennuyé de n’avoir pas de rôle, je viens entre mes deux beautés, je mets dans la main d’Agnès mon priape bandé, lui montrant à le secouer, j’occupe les mains de Blanche sur mes rouleaux ; puis, glissant mes deux mains sous leurs jupes, je prends une fesse dans chaque main, écrasant les chairs entre mes doigts, tandis qu’Agnès me branle à tour de poignet, et que Blanche pelote doucement mes pendeloques. Quand je sens que ça vient, j’allonge le cou ; Agnès se penche, me tendant ses lèvres que je mords jusqu’au sang, pendant qu’elle secoue avec rage ma colonne, qui lance, pendant une minute, des jets saccadés, sifflant en jaillissant, en même temps que les mignonnes, tendrement remuées, fléchissent sur leurs jambes, et que mes doigts crispés s’incrustent dans leurs fesses pour les retenir.

Cette fois c’est bien fini, les deux amies nous quittent. Je reste avec la comtesse, dont les yeux luisants de désirs, me promettent des fantaisies variées. Lola, qui est de service pour la nuit, reste seule avec nous. La comtesse lui donne un ordre à l’oreille ; la soubrette passe un peignoir, s’absente un moment, revient avec une cafetière, qu’elle met sur la veilleuse. Puis, retirant son peignoir, elle va prendre un godmiché, et quand le lait est bouillant, elle en verse dans l’instrument, dont elle se ceint les reins ; puis, se tenant debout, elle attend la comtesse ; celle-ci s’approche. Lola fléchit sur les genoux, pour permettre à Mercédès de s’embrocher plus facilement ; quand celle-ci a la dimension dans le ventre, elle me présente son gros derrière potelé ; et, bien que la voie ait été déjà tracée, et qu’elle m’aide de tout son pouvoir, ce n’est qu’après de grands ménagements, et avec beaucoup de difficulté, que je force la porte. Quand je suis logé dans le gîte, les mignonnes se redressent, et nous commençons, chacun dans notre coin, la douce manœuvre. Nous allons en cadence, sortant en même temps à mesure que nous poussons, Lola sa machine, moi mon engin, la verge factice, gonflant le canal qu’elle fouille, rétrécit le réduit que je sonde, qui n’en est séparé que par une mince cloison, serrant mon membre à l’écraser. Après un va et vient de quelques minutes, Lola, prévenue, pousse le ressort, et nous inondons en même temps les deux canaux latéraux, qui deviennent encore plus étroits sous l’influence de l’intense volupté, qui tord la comtesse entre ces deux brûlants.

Avant de nous coucher et de renvoyer Lola, la maîtresse, qui n’est pas égoïste, veut que la soubrette ait son tour. Celle-ci, en effet, en meurt d’envie ; elle n’a pas pu prendre part à la fête, le divertissement ayant été mené trop vite. Je veux bien, moi aussi, mais maître Jacques n’est pas en très brillant état. Voyant l’obstacle à la réalisation de leurs désirs, elles imaginent un moyen qui leur réussit vite. S’agenouillant devant le perclus, l’une le prend dans sa bouche, l’enfonçant jusqu’à la racine, l’autre promène une langue douce et chaude autour des deux témoins. Que vouliez-vous qu’il fit contre deux ? Qu’il bandât ! Il banda, et pas en plaisantant. Quand le coquin dressa sa tête rubiconde, la comtesse le voyant en état, le laisse se démener, prend le godmiché, verse du lait chaud dans le réservoir, et se l’attache autour des reins. Elle aide la soubrette à s’enfoncer le morceau dans le ventre, et quand elle est enchevillée, elles se redressent, Lola me présente ses grosses fesses veloutées que je tripote un moment, et que je prépare à me recevoir par quelques salves de coups de langue. Malgré l’aide qu’elle me prête, et bien que ce soit le second siège, que soutient la place, il y a encore du tirage. Enfin, je me loge jusqu’au fond, et nous besognons en cadence, la comtesse suivant tous mes mouvements. La manœuvre fut un peu plus longue, cette fois ; et quand j’avertis Mercédès d’ouvrir les écluses, je dois lui venir en aide, car elle nous a suivis, et elle arrive avec nous au terme de l’heureux voyage. Je les soutiens un moment chancelantes, mais je dois les suivre enfin dans leur chute, et je m’étale sur elles.

Lola nous avait à peine quittés, que la comtesse, insatiable, m’offrait son minet à baiser ; et nous recommençâmes diverses pratiques, avant de nous endormir dans les bras l’un de l’autre.


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CHAPITRE VIII.
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Une Princesse russe qui a besoin de stimulants.


Le lendemain, madame de R., nous dit qu’une princesse russe, avec laquelle elle était très liée, madame Sophie de K., lui avait presque arraché la promesse de la présenter chez la comtesse de Lesbos. Elle n’avait pas osé s’engager formellement sans l’autorisation de la maîtresse de céans, d’autant plus, que la princesse de K., était un mélange de froid et de flamme, tantôt de feu, comme une Africaine, tantôt de glace, comme une Sibérienne, glaçon et tison, tour à tour. La comtesse de Lesbos, toujours hospitalière, consentit volontiers ; sur la recommandation de Madame de R., elle aurait tout accepté, les yeux fermés. Au soir indiqué, j’étais derrière mon observatoire, quand à dix heures, les trois dames firent leur entrée. La princesse russe, une ravissante blonde aux cheveux d’or pâle, avec des myosotis plein les yeux, à la figure pleine et ronde, marchait entre Blanche de S., et Agnès de P., La comtesse, après un salut cérémonieux, vient embrasser sans façon ses deux amies, hésitant devant la nouvelle venue ; puis, se décidant à tenter l’abordage, elle lui saute au cou, la baise sur les yeux, sur le nez, sur la bouche, qui reçoit ses baisers d’une lèvre glaciale. Excitée par son insuccès, elle accentue son baiser, cherche à lui décrocheter les dents pour lui prendre la langue ; la princesse reste insensible, les dents serrées. La comtesse court aux boutons électriques, sonne les soubrettes, qui accourent toutes nues. Sophie leur accorde à peine un regard indifférent ; elle se laisse cependant dépouiller de ses vêtements, recevant toujours avec la plus complète indifférence les caresses intimes des camérières, qui insistent, d’une façon particulièrement aimable, sur les appas secrets. La princesse est sans doute dans sa période hivernale, car elle reçoit les plus ardentes caresses, sans manifester la plus légère émotion. Quand elle est toute nue, le trio commence le grand jeu, dépensant pour lui plaire toutes les chatteries, toutes les sucreries, toutes les mignardises de leur art, qui est pourtant sans rival, toujours sans plus de succès. De mon observatoire je contemple ce splendide corps nu, si difficile à réchauffer. C’est un véritable modèle académique, avec ses bras ronds et potelés, une gorge marmoréenne, un buste du plus pur dessin, une toison dorée sur un fond blanc de lis, deux cuisses moulées, deux jambes faites au tour, que terminent deux petits pieds d’enfant. Les soubrettes s’essoufflent en vain à animer ce beau marbre, il reste glacé, malgré l’ardeur des chaudes ouvrières. Devant cette froideur obstinée, la comtesse quitte la chambre, et vient me faire part de son ennui. « Je sais ce qui lui manque, lui dis-je, et si vous le voulez, je saurai bien lui donner ce qu’il lui faut. Les dames russes ont souvent besoin de stimulants ; mon remède est souverain, seulement il faut me le laisser appliquer librement. » — « Allez donc, me répond la comtesse, essayer de votre remède. »

J’étais en tenue pour la lutte ; sans hésiter, je pénètre dans la pièce voisine. La princesse se retourne, sans paraître le moins du monde affectée de voir entrer un homme nu, exhibant les preuves saillantes de sa virilité. J’écarte Lison, qui était aux fesses, qui sont remarquablement blanches et potelées. Sans crier gare, je cingle rudement la large surface sur laquelle les claques résonnent comme des gifles retentissantes. La dame ne fait pas un mouvement pour éviter la fessée. La comtesse, qui d’abord avait voulu s’opposer à ma brutalité, voyant que la princesse ne bouge pas plus qu’un terme, me laisse continuer. Bientôt les fesses, qui ont perdu leurs lis, se remuent lascivement, sensibles à la chaleur qui les pénètre ; Mina, qui tripote les tétons, les sent trembler dans ses mains, les lèvres qu’elle tient sur les siennes lui rendent ses baisers, et Lola, dans le coin qu’elle fête, peut à peine retenir sous la langue, le petit bouton, qui bondit, et qui bientôt se couvre d’une abondante rosée, tandis que madame de K., manifeste par des mouvements convulsifs des fesses, le plaisir qui la secoue.

Dès qu’elle est remise, la princesse se retourne ; ses yeux, toujours pleins de myosotis, sont brillants de volupté ; son air de froideur a fait place à un sourire de béatitude, et, pour me remercier de mes bons offices, elle me saute au cou. Pendant qu’elle m’étreint, maître Jacques, qui est droit et raide comme un bâton, lui bat les cuisses et le bas du ventre ; elle le prend dans sa main, et le dirige vers sa gaîne naturelle, cherchant à l’y enfoncer. Ployant sur les genoux, je favorise l’introduction, et quand le priape a pris possession de son gîte, je me relève. La belle m’entoure le cou de ses bras, s’enlève, et vient croiser ses jambes derrière mes fesses ; puis, tournant la tête, elle demande un martinet. Lola, sur un signe de sa maîtresse, va chercher un martinet à plusieurs lanières, et le présente à la comtesse, qui, souscrivant au désir de la princesse, lui distribue quelques légers coups. « Plus fort, » dit la fustigée. La comtesse, gênée par ses vêtements, et ne sentant pas le courage d’abîmer ce beau satin velouté, passe l’instrument à Lola. Pour ne rien perdre du spectacle, je me transporte, avec mon précieux fardeau, vis-à-vis d’une glace, qui réfléchit la belle croupe épanouie, bien disposée pour recevoir le fouet. Lola lève l’instrument, les lanières s’envolent et retombent sur les fesses, d’abord doucement, sans grande douleur pour la patiente, puis, plus sévèrement, avec une lenteur mesurée, maintenant plus fort, plus vite ; le gros cul se démène en mines plaisantes, montant et descendant en cadence ; le vagin qui suit tous les mouvements du derrière, lâche à demi la colonne, quand le cul s’élève, l’engloutit toute quand il redescend, l’avalant ou la vomissant, suivant qu’il va ou vient avec un clapotement continuel. Lola prend goût à la chose : le teint animé, les yeux luisants de luxure, la lèvre émue, le nez gourmand, elle redouble sur le derrière, qui rougit sous les coups de lanières, et se secoue en bonds désordonnés, pendant toute la mesure, puis, s’arrêtant soudain, le ventre collé sur mon ventre, l’outil enfonce jusqu’au bout, la mignonne reste immobile assise sur ma quille ; et sous les coups qui la cinglent, retombant espacés, je vois les fesses se mouvoir convulsivement, s’ouvrant, se fermant, imitées par le vagin, qui s’ouvre et se referme sur la verge, l’étreignant ou la lâchant, suivant le jeu des fesses que je vois dans la glace. Bientôt le cul va plus vite, le vagin palpite ; et, quand les fesses restent sans mouvement, serrées, contractées, le vagin se tord sur le membre, aspirant, goutte à goutte, la chaude liqueur, tandis que la fouetteuse s’affaisse pantelante, les cuisses mouillées d’une rosée blanche, qui constelle de perles les touffes noires qui ombragent ces bords. Je porte l’écuyère sur le lit de repos, où, se détachant de moi, elle respire un moment. Je la retourne pour baiser la mappemonde fumante ; je constate qu’elle n’est pas trop endommagée, et qu’elle reprendra ses lis avant longtemps.

Pendant que la princesse passe dans le cabinet de toilette avec Lola, j’explique à la compagnie, comment certains tempéraments ont besoin de stimulants, surtout dans les pays froids comme la Russie, où les verges, autrefois en grand honneur, sont encore d’un fréquent usage. Puis nos beautés se mettent en tenue d’exercice, pour pouvoir procéder librement aux divertissements qui vont suivre. Quand nous sommes au complet, Lola et la princesse sont revenues, les trois soubrettes s’étendent sur le dos, côte à côte, les toisons alignées ; Mercédès, Agnès et Blanche s’étendent sur les soubrettes, renversées, le cul en amant, dans la posture voulue pour un gamahuchage réciproque, les trois derrières bien en ligne. Sophie s’étend en travers des trois postérieurs, allongée, le ventre en l’air, la nuque reposant sur les fesses de Blanche, qui est la première, le cul sur celui d’Agnès, qui est au milieu, et les jambes jetées à droite et à gauche du gros fessier de la comtesse, laissant à découvert la splendide mappemonde, sur laquelle je viens m’agenouiller ; je m’étends ensuite sur le corps de Sophie qui m’aide à l’accoster, en levant les fesses qui retombent sur celles d’Agnès, dès que j’ai enfourné. Le va-et-vient commence, mettant en mouvement ces belles croupes, qui se balancent dans un roulis cadencé. Mollement couché sur la gorge, bombée et ferme, le ventre collé au doux satin du ventre, au bas duquel nos poils se mêlent, je vais et viens, tenant mes lèvres sur les lèvres brûlantes de la belle, toujours bercé sur ces appas fermes et durs que j’écrase de tout mon poids, les genoux enfoncés dans la chair résistante des fesses dodues et fermes de la comtesse. Les gougnottes activent leurs caresses, m’obligeant à accélérer le mouvement pour les suivre à Cythère ; en quelques coups de reins vigoureux, auxquels Sophie répond par quelques solides coups de cul, je regagne l’avance, et ma charmante monture, joignant ses soupirs aux miens, mêle dans le centre des délices ses chaudes faveurs à celles qu’y répand mon priape ravi, en même temps que nos six amoureuses se pâment sous nos corps pantelants.

Depuis qu’elle a reçu les stimulants nécessaires, la princesse russe est comme un tison incandescent ; car, à peine avons-nous quitté le champ de bataille, que, s’élançant vers la comtesse, elle l’enlace, et lui rend avec ardeur les caresses qu’elle en a reçues si froidement à son arrivée. Mercédès, dont le sang espagnol brûle tout naturellement, s’accoste à Sophie, et toutes nues, debout, la bouche sur la bouche, elles se frottent lascivement leurs duvets, cambrant les reins, rejetant en arrière la grosse mappemonde, se remuant comme deux furies, les seins écrasés, les haleines mêlées. Lola et Mina s’agenouillent derrière les deux gougnottes, et viennent larder le noir byou entre les fesses de la pointe rose d’une petite langue aiguë et pénétrante ; obligées de les suivre dans leurs contorsions, nous assistons, vivement intéressés, à la charmante lutte. Bientôt les croupes se bombent, bondissent, se balancent, montant, descendant, se ferment serrées, se rouvrent écartées, restant épanouies quand les gougnottes se pâment. Elles jouissaient encore quand elles désunirent leurs bouches haletantes, se détachant avec peine de leur étreinte passionnée.

Après un moment de repos, on va faire un peu de gymnastique. On découvre l’échelle verticale qui est scellée au mur ; les dames chaussent des feutres à fortes semelles ; puis Mina, donnant l’exemple, grimpe à l’échelle jusqu’en haut, lentement tortillant son derrière, qui montre de fort plaisantes mines ; en haut de l’échelle elle se retourne, s’accroche des deux mains au dernier degré, montant encore avec les pieds, et restant ainsi les genoux ployés, exhibant sous la blonde toison, entre les cuisses bien écartées, les jolies lèvres roses de son mignon d’amour qui bâille ; Lola monte à son tour, avec des déhanchements de ses gros hémisphères veloutés ; et quand son nez est vis-à-vis la motte de Mina, elle s’accroche à l’échelon, monte encore trois degrés avec les pieds, et reste les reins en arc de cercle, exposant son gros fessier épanouie, sous lequel on découvre la petite fente vermeille ; Agnès grimpe à son tour, et quand sa tête touche aux fesses de Lola, elle se retourne, prenant la même position que Mina, glisse sa tête sous le ventre de Lola, ne laissant voir que son menton, encadré dans les touffes de poils noirs, et, plus bas, sa gorge d’albâtre, son ventre d’ivoire, et sous sa toison noire, le centre des délices, entre les cuisses écartées. Lison monte à son tour, et vient prendre devant la motte d’Agnès la posture que Lola a devant celle de Mina ; et rapprochant ses pieds de ses mains, elle exhibe son beau postérieur gros et gras, blanc et rose, et plus bas la grotte d’amour, vers laquelle se dirige Blanche, qui se glisse, adossée aux barreaux de l’échelle, sous la niche, sur laquelle elle applique ses lèvres, les fesses assises sur l’avant dernier échelon, les pieds à terre, les cuisses écartées, pour recevoir la langue de la princesse. Celle-ci, agenouillée sur le tapis, allonge ses lèvres vers la grotte, tandis que, cambrant ses reins, elle étale sa grosse mappemonde, le cul élevé, pour me recevoir en levrette ; son gros postérieur a repris tous ses lis, ne gardant aucune trace de la fessée de tantôt. La comtesse se réserve la partie de gymnastique. Elle m’aide d’abord complaisamment à occuper le gîte ; et quand elle a logé l’engin, elle donne le signal du branle-bas en s’élançant vers l’échelle ; elle s’accroche aux montants, et posant les pieds sur les extrémités des barreaux, elle grimpe, comme un chat, jusqu’au sommet de la pyramide humaine, frôlant les croupes arrondies ; en haut de l’échelle, à cheval sur la croupe de Lola, elle baise Mina sur la bouche, descend vers la gorge, mordille les seins, roule les boutons sous sa langue, parcourt le blanc satin, franchit le milieu, pour recommencer sur les reins de Lola ses aimables incursions, s’arrêtant sur les hémisphères, où elle laisse les empreintes de ses dents, gagne la gorge d’Agnès, y fait une petite station, descend le long du ventre jusqu’à l’obstacle qu’elle franchit encore, glisse le long des reins satinés de Lison, dont elle fait rougir les fesses, en les pinçant entre ses doigts, descend sur les appas de Blanche, et, quand elle est en bas, elle caresse un moment la princesse, fait le tour de mon corps, me détache deux claques sur les fesses, puis, remontant vivement à l’échelle, elle saute à califourchon sur les reins de Lola, s’accroche aux montants, et, la bouche sur les seins de Mina, elle se remue comme une endiablée sur la large croupe qu’elle étreint entre ses cuisses, secouant toute la grappe humaine sous ses bonds désordonnés, retombant avec fracas. Tantôt elle chevauche comme un homme, tantôt elle se frotte comme une chatte amoureuse, et quand des contractions spasmodiques modèrent ses élans, elle tortille convulsivement ses fesses, elle se frotte sur la chair brûlante de sa monture, et, du haut en bas de l’échelle, on voit courir un frisson d’amour, qui suit la ligne interrompue de ses belles chairs palpitantes, pour se communiquer au duo qui finit la chaîne dont je suis, et qui râle de volupté sur le tapis. Quand je lève les yeux, les gorges se soulèvent palpitantes, les trois étages de derrières se dandinent, plaisamment secoués ; les fesses de Lola sont couvertes d’une rosée qui coule abondamment du réservoir de Mercédès, tombant goutte à goutte sur la grappe humaine, qui se pâme au-dessous.

Nous nous relevons les premiers, la princesse et moi ; puis Blanche se détache ; ensuite Lison et Agnès ; la comtesse reste empâtée sur la croupe de Lola ; celle-ci descend les degrés, chargée de son précieux fardeau qu’elle porte sur le lit de repos, tandis que Mina, qui s’est retournée, descend à reculons, avec des mouvements qui font faire aux fesses des contorsions et des mines fort plaisantes.

Quand l’heure de se séparer est arrivée, la princesse russe, dont l’ardeur est loin d’être assouvie, veut épuiser la coupe des plaisirs, et demande à passer la nuit au milieu de nous. La comtesse y consent volontiers, et Sophie reste, quand les deux amies nous quittent, bien à regret, n’ayant pas la liberté d’en faire autant.


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CHAPITRE IX.
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Une Nuit bien remplie.


Sophie et Mercédès, après s’être becquetées un moment, viennent se mettre debout au milieu de la chambre, dos à dos, reins contre reins, disjointes au bas du dos par le creux de la cambrure, au dessus de la croupe, reprenant leur point d’appui plus bas, les fesses serrées contre les fesses, croisant leurs bras tordus en arrière, pour se maintenir en équilibre dans une position qui met en relief leurs belles gorges rebondies, avec les boutons en saillie ; plus bas, le mont de Vénus proéminent, couvert chez l’autre d’une jolie toison dorée, masquant chez l’une et chez l’autre la petite fente sous les touffes frisées. Lola s’agenouille devant la comtesse, Mina devant la princesse ; Lison et moi, nous restons un moment simples spectateurs, pendant que les soubrettes font courir leurs lèvres le long des chairs nues, laissant des sillons roses dans leur trajet des pieds au genou, du genou à la cuisse, obliquant vers le temple d’amour, qu’elles saluent en passant, pour aller à l’autre cuisse, descendant jusqu’au genou, et du genou aux petits pieds, puis, se relevant, elles recommencent à la hanche, longeant les flancs satinés, s’arrêtant sur la gorge, contournant le sein, tétant le bouton, et, reprenant leur ascension, elles plantent leurs lèvres sur la bouche, qu’elles pigeonnent un moment, mordillent le sein en passant, courent le long du flanc, et, s’agenouillant de nouveau devant les beautés frissonnantes, elles écartent doucement les obstacles, découvrent l’entrée du sanctuaire et commencent dans le temple de Cythère un pieux pèlerinage. Lison se suspend aux lèvres de la princesse, je prends celles de la comtesse, pressant ses beaux globes ronds et fermes, qui repoussent la main qui les enferme, tendus dans cette position, qui tire la gorge en arrière, et la fait remonter ; je roule les boutons sous mes doigts, palpant doucement le contour potelé du mamelon ; je veux sucer la langue, mais les dents qui s’entrechoquent, m’empêchent de la prendre ; je me colle aux lèvres brûlantes, pendant que l’ivresse du délire, secouant nos amoureuses, les fait palpiter et se tordre voluptueusement.

Ce croustillant spectacle m’a remis en feu ; maître Jacques se dandine en colère ; l’insatiable Sophie, le voyant fier et beau, vient le prendre dans la main ; à ce contact, le sire grossit démesurément, irrité, menaçant. « Où le mettrons-nous, mignonne, » dit la comtesse, intervenant. — « Où l’on voudra, » répond Sophie, désireuse de goûter de tout. Encore un pucelage ! Tant mieux, maître Jacques aime ça. On va chercher sur l’ordre de la comtesse, quatre godmichés sans courroie. On verse dans les récipients du lait, qui chauffait sur la veilleuse ; puis les soubrettes, ayant roulé trois fauteuils côte-à-côte, viennent s’asseoir sur le bord, les fesses en dehors, les jambes sur les bras des fauteuils, montrant trois beaux culs, celui-ci d’un blanc de neige, celui-là blanc et rose, et l’autre un peu foncé, bien alignés sur un rang, ainsi que les toisons, de tous différents, l’une blonde, l’autre faite de frisons roux, et la dernière d’un noir de jais ; et, entre les cuisses écartées, au milieu des frisons entoure l’entrée, la fente aux lèvres roses, qui va jusqu’au trou voisin, au bas de la raie, tout en haut de la fente, sous les touffes qui l’ombragent, sur le bord, montrant le bout du nez ; le boutonnet d’amour sort de son nid, juste à l’entrée, pour recevoir les prémices des aimables visites qu’on fait au divin séjour. L’arme dans la main droite, dirigée vers l’huis entr’ouvert qu’elle va fouiller, les belles attendent le signal. Bien en face de l’émoustillant tableau, Sophie toute droite, se dirige vers l’huis entr’ouvert qu’elle va fouiller, les belles attendent le signal, qu’on vienne livrer l’assaut à la redoute.

La comtesse lubréfie les bords d’une langue humide, prépare de même l’arme qui doit la forcer ; puis, faisant incliner la belle, qui m’offre ainsi pleine et ronde sa belle mappemonde, Mercédès m’aide de ses doigts complaisants à vaincre la résistance qu’oppose l’huis verrouillé. L’attaque dure quelques minutes, mais la patiente se prête si courageusement, si bravement à l’opération, et l’amie me sert si intelligemment sur les bords de l’asile, que le gland pénètre enfin dans l’huis forcé où l’engin le suit, y disparaissant tout entier, sans que la patiente laisse échapper une plainte, malgré la souffrance qu’elle endure. Mercédès prend le quatrième godmiché, l’installe devant le chat de la princesse, et, lui ayant fait relever un peu le corps, elle entr’ouvre les bords du sanctuaire, et y fait glisser l’instrument ; en même temps les trois soubrettes se l’enfonçaient d’une seule poussée. Accroché des deux mains aux fermes saillies de la gorge, pour me maintenir dans mon gîte, je commence aussitôt la manœuvre, donnant la cadence ; toutes les mains vont ensemble, imitant dans les vagins le va-et-vient de mon priape dans la voie opposée. La tête appuyée sur l’épaule de la princesse, je contemple avec ravissement le voluptueux spectacle que j’ai devant les yeux : les deux amies n’en perdent pas un détail, et les soubrettes ont les yeux braqués sur nous. Ces trois gros derrières, de tous différents, ces trois belles mottes de nuances diverses, ces trois verges factices, maniées en cadence, imitant des engins d’hommes, refoulant les lèvres quand ils rentrent, les ramenant roses et vermeilles quand ils ressortent à moitié, ces gorges palpitantes, les bouches entr’ouvertes, lançant des baisers dans le vide, ces yeux dilatés par l’attente du plaisir, tout cela forme un spectacle enchanteur. Maître Jacques, logé princièrement, fier de son logis somptueux qu’il occupe sans partage, le visite de fond en comble, absolument le maître comme chez lui. Mais c’est trop d’excitation pour les acteurs de cette scène, et bientôt maître Jacques, bien qu’il conduise l’affaire lentement, écrasé dans sa gaîne, y crache son plaisir, le lançant jusqu’au cœur de la vaincue, qui manifeste sa joie en poussant des cris de rage amoureuse, et que, sur leurs fauteuils, les trois belles filles pâmées poussent les ressorts, se procurant ainsi l’illusion du jaillissement de la liqueur amoureuse, qui, quand elle les pénètre, les secoue dans des spasmes convulsifs, qui font sauter leurs appas, qui dansent plaisamment sur leurs chairs palpitantes.

La comtesse, qui n’a pas eu son compte, et qui veut l’avoir, congédie les soubrettes, et nous invite à la suivre au lit. Je m’installe au milieu ; des deux côtés mes chaudes compagnes travaillent à rendre sa vigueur à maître Jacques, qui a tôt fait de se quiller, au doux contact de leurs chaudes menottes. Mercédès, dès qu’il est en état, se jette sur lui, l’enfourche, se le met entre les cuisses et s’assied dessus, le faisant disparaître jusqu’au bout ; puis, s’allongeant sur moi, elle vient coller ses lèvres sur ma bouche, et commence à chevaucher. Sophie contemple un moment cet alléchant spectacle, mais elle ne résiste pas longtemps au désir qui la grille ; elle enjambe ma figure, s’étend devant la comtesse, le front sur le chevet du lit, la motte sur mon nez, et, repoussant avec ses fesses la tête de Mercédès, prise entre ses cuisses, elle la déloge de sa position sur ma figure, nous obligeant à changer d’objectif, appuyant sa fente sur mes lèvres, tout en présentant son cul au baiser de la comtesse. Lèvres pour lèvres, je ne perds pas au change ; celles-ci sont brûlantes et m’offrent, en s’entr’ouvrant, un délicieux régal. Je ne puis pas voir là-haut, dans la glace, le plaisant spectacle, mais je sacrifie volontiers la vue à la douce besogne que j’ai à remplir. Immobile sur le dos, je me laisse conduire au paradis par l’aimable écuyère, qui voyage fort agréablement sur ma quille, tout en lardant la petite tache noire qu’elle a sous les yeux, tandis que, suivant la cadence qu’elle me donne avec ses coups de reins, je promène ma langue dans le charmant réduit, puis, plus vite quand je sens le clitoris s’agiter, manifestant qu’il est bien aise d’être ainsi traité ; et, enfin, précipitant la caresse je le fouette d’une pointe rapide ; je le prends dans ma bouche, je le suce, buvant la douce rosée qu’il sue par tous les pores, tandis que Mercédès, engloutissant le membre jusqu’à la racine, aspire la chaude liqueur dans les parois élastiques de son vagin brûlant.

Les deux gougnottes sont insatiables ; maître Jacques, étant au repos, elles recommencent à se taquiner entre elles des mains et des lèvres : la princesse s’étend sur la comtesse comme un homme, ventre contre ventre, seins contre seins, les bouches unies, les toisons mêlées, se frottant lascivement les cuisses et le bas du ventre, les poils mêlés ; la cavalière soulève les fesses de la chevauchée pour bien se coller à elle, la chair nue contre la chair nue ; couché sur le côté, je me colle moi-même contre ces corps brûlants, je glisse ma main sous les fesses de Mercédès que je patine, l’autre main joue sur les hémisphères de Sophie, les caresse, les presse, ou les cingle tour à tour, retombant, par intervalles, dure et sèche, sur la chair qui palpite quand je la froisse, laissant sur le satin des empreintes rouges ; puis, quand je sens qu’elles sont près du but, j’enfonce un doigt dans les chairs, branlant la mince cloison qui sépare les deux réduits ; les parois se resserrent sur mon doigt, et je précipite le mouvement, qui vient hâter la jouissance et la rendre plus intense.

Elles restent un moment collées l’une sur l’autre, moi toujours contre elles ; la princesse, allongeant la main, trouve mon priape en état, et sitôt, délaissant la comtesse, elle se jette sur moi. Mercédès, elle aussi, grille d’être de la fête. Pour n’en laisser languir aucune, je m’étends sur les reins, la tête sur le traversin, le corps horizontal, les jambes serrées, Jacques se dresse verticalement, la princesse m’enjambe au milieu du corps, me tournant le cul ; elle se met l’engin dans le ventre, et se penche en avant, la tête vers le pied du lit, étendue sur mes jambes, les tétons sur mes genoux, le visage sur mes pieds, le derrière bien en face de mes yeux, large, épanoui ; je lui fais essayer la manœuvre, et, suivant mes conseils, elle soulève les fesses, laissant les trois quarts de la verge en dehors du vagin ; puis, elles redescendent, l’engloutissant toute entière, recommençant deux ou trois fois le manège ; quand elle a saisi le mouvement, la comtesse m’enjambe sur la figure, le cul en amont, l’entre-cuisses sur mon nez, le barbillon sur mes lèvres ; puis, s’allongeant vers son amie, elle s’appuie sur les mains, la gorge reposant sur mon ventre, la bouche sur le cul de Sophie qu’elle va larder, pendant qu’il voyagera sur ma quille. La manœuvre commence ; pendant que je larde le mignon entre les fesses en guise d’introduction, j’admire, dans la glace du ciel de lit, le plaisant tableau que forment ces deux beaux cons satinés, se suivant en lignes, ces splendides croupes, dont l’une, immobile sur mon nez, est du plus blanc satin et l’autre, celle qui se démène sur ma quille, encore un peu rouge, garde le souvenir du rude contact de la main. Mais je quitte le noir byou pour l’aimable voisin, apportant les plus chaudes caresses au vermeil petit bouton, qui s’impatiente dans sa geôle, encore humide de son dernier voyage à Cythère, et frétillant déjà d’aise sous les ardents baisers que je lui prodigue. Je le tiens enfermé dans mes lèvres sous ma langue, qui le fouette rapide et légère, sans cesse, jusqu’au moment attendu, qu’annonce bientôt un léger suintement : je le suce alors, je l’aspire, buvant les gouttes de rosée qu’il distille par tous les pores, tandis que mon membre ravi, décharge copieusement dans la fournaise ardente, qui l’étreint, lui tirant toute sa moëlle.

Après trois nouveaux pélerinages à Cythère, toujours sur ma quille, les belles un peu lasses mais non rassasiées, s’endorment à mes côtés, une fesse sur chacune de mes cuisses.

Je fus réveillé le matin par une agréable sensation. La princesse, qui avait enfermé mon priape dans sa bouche, le suçait amoureusement : la comtesse le voyant disposé, veut qu’on organise un joyeux réveil. Je saute du lit, suivi des deux amoureuses, chaussées de pantoufles. Je vais m’asseoir sur une chaise, le dos appuyé au dossier ; Jacques dresse la tête superbe et menaçante ; la princesse m’enjambe, et, sur la pointe des pieds, elle présente l’ouverture de la grotte à la tête rubiconde de l’engin, qu’elle tient dans sa main d’aplomb comme une quille de bois ; quand la tête est dedans, elle s’assied sur la cheville, qui s’enfonce dans le ventre, et reste à califourchon sur mes cuisses. La comtesse, suivant mes conseils, a mis deux chaises, l’une à ma droite, l’autre à ma gauche, elle montre sur l’une Sophie, se penche en arrière, laissant entre nos deux poitrines un espace libre, de façon que Mercédès, passant sa jambe gauche entre nos deux corps, pose le pied sur l’autre chaise, s’intercalant ainsi entre nos deux bustes, le milieu du corps entre nos deux figures, sa belle toison noire à la hauteur de mon nez, son beau cul blanc sur les lèvres de la princesse. Celle-ci, cavalière inexpérimentée, chevauche d’abord sans mesure ; je suis obligé de la guider ; les mains plaquées sur les fesses, je les soulève et les ramène en cadence, lui montrant le mouvement : à chaque ascension de son derrière, le vagin qui monte aussi, laisse dehors les trois quarts de la colonne, l’avalant de nouveau, quand elle se rassied, tandis que sa langue monte et descend le long de la raie entre les fesses, et que, de mon côté, je comble de baisers brûlants le centre des délices, qui bâille d’aise sous mes chaudes caresses. Bientôt l’écuyère, qui trotte toute seule, change d’allure, j’accélère ma caresse sur le devant ; et quand elle prend un galop désordonné, sautant, bondissant sur une quille, au risque de la rompre, ma langue vole sur le clitoris. Mercédès se frotte amoureusement sur ma figure, poussant avec son ventre, et appuyant ses deux mains fortement sur ma nuque, comme pour écraser sur mes dents le bouton qui pleure, en même temps que Sophie, pâmée, qui a ralenti le train, m’ouvre les portes du ciel.

On sonne pour le bain. Inutile de vous dire que nous le prenons ensemble, au milieu des plus plaisantes évolutions. Après le bain, enveloppés de peignoirs bien chauds, nous nous remettons entre les mains des soubrettes, qui nous épongent des pieds à la tête, avec des tâtonnements qui me remuent agréablement ; puis, nos deux beautés s’étendent toutes nues sur la table du massage. Mina et Lison donnent leurs soins à la princesse, étendue sur le dos ; Lola et moi, nous servons la comtesse, couchée sur le ventre ; les deux splendides nudités forment le plus ravissant contraste par l’opposition de leurs divers appas. Nous nous escrimons ensuite sur les corps retournés. Quand c’est mon tour, les deux amies me tripotent d’abord les reins, puis le devant, s’amusant à taquiner maître Jacques, qui se dresse furieux des agaceries qu’on lui fait. Les mignonnes sont en feu ; les soubrettes elles-mêmes sont en rut, je prévois que toutes voudront satisfaire une douce envie. Pour que chacune ait son compte, nous passons dans la chambre à coucher ; on traîne au milieu de l’appartement, une chaise longue, sorte de banc rembourré, très bas, sans dossier, avec un coussin pour reposer la tête. Lola se couche sur le dos, le corps bien allongé, la nuque sur le coussin, les jambes écartées pour me recevoir ; je me place entre les cuisses, et pendant qu’elle se soulève pour m’aider à l’enfiler, je dirige mon arme vers le temple de l’amour, dans lequel elle disparaît après deux coups de reins ; je m’étends sur son corps, la poitrine sur la gorge, la bouche sur la bouche, les jambes entre les jambes, et j’attends dans cette position que les quatre amoureuses prennent sur mon dos leurs places respectives. La comtesse se met à califourchon sur mon cou, la figure tourné vers nos pieds ; la princesse m’enfourche, se met sur mes épaules, le visage tourné vers celui de son amie. Lison monte à cheval sur mes reins, le cul contre celui de la princesse, et Mina saute enfin sur mes fesses, imprimant un mouvement en avant à la machine, qui s’enfonce jusqu’à la garde dans le repaire qu’elle occupe ; Lison et Mina se prennent les lèvres ; Mercédès et Sophie se becquètent, et, au signal donné, les deux couples d’écuyères, dressées sur la pointe des pieds, jouent des fesses en cadence sur mon dos, m’obligeant à suivre tous leurs mouvements, piquant en avant quand elles serrent les cuisses, me retirant quand elles les élargissent. Tout mon corps est en feu ; de la nuque au bas des fesses, ces chairs chaudes, ces appas brûlants, ce suintement, précurseur du plaisir, causent à ma chair un ravissement délicieux, c’est comme une grande bouche dont les brûlantes lèvres couvrent tout cet espace d’un délicieux baiser ininterrompu. Le balancement continue, lent, mesuré, toujours réglé par le mouvement cadencé des cuisses nues. Les deux cavalières de devant, à chaque coup de fesses, écrasent contre ma poitrine la belle gorge, dont les globes fermes et ronds me font un coussin moëlleux, quoique résistant ; les deux écuyères inférieures, en retombant sur mes reins, poussent l’engin jusqu’au fond du réduit, mêlant nos toisons, mettant en communion intime nos chairs palpitantes, froissées par le poids qui les écrase. Bientôt l’accord cesse, je continue tant bien que mal mon va-et-vient un peu plus fatigant, mais toujours plein de charme ; sur mon dos, l’une va encore avec moi, l’autre, arrêtée sur nos seins, les serre nerveusement entre ses cuisses ; Sophie et Mercédès se rapprochent et se frottent, collées à l’une à l’autre, toutes me brûlant là, où les ardentes lèvres de leur conin en feu m’embrassent mieux qu’une bouche ne saurait faire. Enfin Mina, serrant vigoureusement ses cuisses, presse mes fesses, m’obligeant à laisser mon engin englouti ; les trois autres cavalières se secouent furieusement, et, quand je pénètre Lola de mes faveurs, qu’elle reçoit en se pâmant, et en me mordant les lèvres, je sens mes reins inondés partout à la fois, de la nuque aux fesses, comme si on ouvrait, en même temps à demi, quatre robinets d’eau douce, se vidant goutte à goutte, augmentant, par leur doux chatouillement, la délicieuse volupté, qui me ravit.

Quand je me dégage, ma chair collée à la peau moite de Lola y laisse des empreintes en se retirant. La figure rouge, le sein palpitant, quand elle se relève haletante, ses yeux brillants de luxure, mendient encore l’amour. Pour la payer de ces complaisances, après l’avoir mise en état, nos quatre gougnottes se partagent les diverses sources du plaisir sur son corps. Debout, entre les quatre amoureuses, elle se laisse aimer. La comtesse et la princesse s’escriment, la première sur le devant, la seconde sur le derrière, les deux soubrettes, chacune sur un sein, toutes besognant à qui mieux mieux. Voyant la bouche libre, j’en profite pour venir prendre les lèvres, posté derrière la comtesse. Nos cinq ardentes bouches, réunissant leur feu, ont tôt fait d’embrasser l’incandescente Espagnole, des pieds à la tête. Bientôt tout le corps ému frissonne, palpite, tremble, secoué de spasmes ; je prends la langue, que je tire comme pour l’avaler ; Lola se penche, m’obligeant à la suivre, et c’est, ployée en deux, moi à genoux, lui mordant les lèvres, qu’elle se tord, pantelante, jouissant toujours, et restant longtemps plongée dans une extase ineffable.

CHAPITRE X.
Séparateur


Jeux Variés.


Pendant huit jours, la princesse russe, très assidue aux soirées de la comtesse de Lesbos, brûlait toujours d’une ardeur inassouvie ; la première disposée à l’amour, elle mettait les jeux en train, les prolongeait au delà des limites ordinaires, se prêtant à toutes les fantaisies, prodiguant sa tendresse. Un soir, elle arriva dans une disposition d’esprit toute différente, qui se manifesta par la froideur de son accueil ; elle recevait avec la plus complète indifférence les caresses de toute la bande, qui s’évertuait à la mettre au diapason. Devant l’inutilité de nos efforts réunis, on se décida à recourir aux grands moyens. Lola disparaît un moment, et revient avec un martinet, qu’on me met entre les mains. On dépouille la princesse de tous ses vêtements ; deux soubrettes la conduisent vers un fauteuil, où on la fait agenouiller, le front appuyé sur le dossier, maintenue ainsi inclinée par les deux soubrettes, bien qu’elle ne fasse pas un mouvement pour se dérober à la fustigation. Elle exhibe, pleins et gros, ses blancs hémisphères, laissant entrevoir, entre les cuisses écartées, la fente aux lèvres roses, resserrées l’une contre l’autre. Flic, flac, les lanières retombent d’abord doucement, laissant à peine des lignes roses, qui s’effacent aussitôt ; rien ne bouge, les fesses restent immobiles, les lèvres de la fente sont toujours étroitement unies. Flic, flac, je frappe un peu plus fort, les fesses se rosent, mais ne s’écartent pas ; flic, flac, le cul rougit, sans manifester la moindre émotion. Bientôt cependant, à un coup dirigé sur la grotte d’amour, les lèvres se disjoignent un peu ; flic, flac, elles s’entr’ouvrent ; je recommence sur les fesses, qui maintenant se remuent, s’écartent, se serrent, communiquant leurs impressions au centre des délices, dont les bords se dilatent, laissant paraître dans le haut, le petit museau rose du clitoris. Devant ce résultat, je suspends un moment la flagellation ; mais la princesse, sans se retourner, crie : « encore, encore ! » Pour utiliser les effets de la fustigation, on conduit la princesse au lit de repos. Lola, qui s’est dévêtue en un tour de main, s’étend sur le lit, couchée sur le dos ; la princesse s’étend sur Lola, renversée, le chat reposant sur les lèvres de la soubrette, qui va le fêter, pendant que je continue la distribution sur le gros derrière, qui étale, gros et gras, ses deux beaux-globes, légèrement zébrés par les lanières. Pendant que Lola fouille l’aimable asile, je reprends le piquant exercice, laissant retomber rudement les lanières, qui résonnent sur la peau tendue, sur les chairs. Maintenant le derrière, rouge sur toute la surface, se démène plaisamment, saute sur le nez de Lola, qui retient la croupe dans ses bras, puis, sous une grêle de coups, appliqués sévèrement, il se trémousse convulsivement, s’entr’ouvrant, se refermant. La princesse, en ce moment plonge la tête entre les cuisses de la soubrette, et lui rend l’ardente caresse qu’elle en reçoit, se dépêchant comme pour la mettre à l’unisson. Lola, qui n’a pas besoin de stimulants, s’y met bien vite, et de son côté elle active la caresse, car, tandis que je fustige toujours la mappemonde fumante, je vois un bout de langue resté dehors, qui précipite le mouvement ; la princesse serre les fesses, qui se trouent de deux fossettes, et restent un moment immobiles, pendant qu’elle est plongée dans un doux ravissement ; je jette l’instrument, et j’essaie vainement de glisser mon doigt dans l’anus contracté. Quand la princesse quitte le champ de bataille, Lola encore pâmée, laisse voir ses cuisses toutes mouillées.

La princesse, dès qu’elle est debout, montre un visage souriant, des yeux brillants de plaisir ; puis, se précipitant vers moi, elle vient fouiller dans ma braguette, en retire mon priape triomphant, et, me tournant le dos, elle me montre le chemin qu’elle veut que je prenne. Je tâte le cul, il est brûlant ; maître Jacques y aura chaud, et y sera bien aise. Bientôt, toute la bande est nue et se dispose aux jeux amoureux. Les trois soubrettes s’arment d’un godmiché, plein de lait chaud ; on en donne un à la princesse, qui doit s’en servir par devant, pendant que je l’enfourcherai par derrière. Lola, Mina et Lison se couchent sur les reins, la verge en l’air ; la comtesse, Blanche et Agnès se dirigent vers leurs vis-à-vis, enfourchent leur monture, la comtesse sur Lola, Blanche sur Mina, Agnès sur Lison, et s’assoient sur la verge factice, qui s’enfonce dans le gouffre. La princesse, pendant ce temps penchée en avant, m’aide, du bout de ses doigts complaisants, à accoster le repaire. Je m’y glisse bientôt, non sans quelques efforts, mon membre est dans une fournaise, les fesses me brûlent le ventre ; la princesse pousse alors son godmiché dans son vagin, et s’en sert comme d’une verge libre, la faisant aller et venir dans le réduit, tandis que le groupe nous offre le plus ravissant spectacle. J’admire les trois splendides mappemondes du plus éblouissant satin, larges, épanouies, qui montent et descendent en cadence sur la quille qui les encloue ; et cet aimable fouillis de chairs blanches et roses, sur lesquelles courent des frissons avant-coureurs de la volupté, sont pour nos yeux un bien attrayant tableau. Mais la cadence remarquable de ces croupes mouvantes est rompue, et chacune se livre à un train démesuré. Celle-ci bondit sur le ventre, faisant claquer les chairs ; celle-là se remue sur la quille, engloutie jusqu’au bout, ondulant des fesses ; l’autre, par une succession rapide de coups de cul, l’avale et le vomit. La princesse, les yeux fixés sur le ravissant spectacle, manie régulièrement l’instrument dans son vagin, je fouille vigoureusement l’aimable gîte qui loge mon priape, et bientôt les parois qui se resserrent, étreignent fortement le prisonnier, qui décharge, étranglé dans sa gaine, sans pouvoir y faire un mouvement, tandis que la princesse, qui a tourné la tête, me prend les lèvres, un peu gênée dans cette position fatigante, et me mord jusqu’au sang, quand son corps se tord entre mes bras. Le sextuor pousse en même temps des soupirs enchantés. La princesse, qui s’est dégagée, contemple un moment ces belles croupes immobiles, qu’on dirait privées de sentiment. Soudain elle s’élance vers le groupe, la main levée, et leur distribue, en sautant de l’une à l’autre, des salves nourries de claques bien appliquées, qui rougissent le satin, et qui réveillent les mignonnes, qui sont vite debout. Les soubrettes, qui ont quitté leurs instruments, et qui sont encore enragées de rut, bien qu’elles aient pris part à la fête, ça se voit à la rosée qui couvre leurs cuisses, s’enlacent, se frottent les chairs comme des chattes amoureuses. La princesse se jette sur le groupe, arrache Lola au trio, et l’entraîne vers le lit de repos, où, prenant le dessous, elle fait mettre la soubrette sur elle, et les mignonnes, ainsi isolées, se gamahuchent à qui mieux mieux. Blanche a conduit Mina dans un coin, où elles échangent l’une sur l’autre des caresses réciproques ; Agnès est sur Lison dans la même posture. La comtesse, voyant mon membre un peu mollet, le prend d’abord dans sa main, puis le met dans sa bouche. Le gaillard, repris soudain d’une belle ardeur, se quille menaçant. La comtesse le laisse, le contemple, et s’en approche ; puis, tout debout, elle cherche à le mettre dans sa gaine. Ployé sur les genoux, je l’aide à l’introduire, et par quelques efforts laborieux, le sire prend possession de son palais. Je soulève le précieux fardeau, et, ainsi enchevillée, j’emporte Mercédès, la retenant dans mes bras, jusqu’au groupe, où Agnès évolue sur Lison ; j’étends délicatement mon fardeau sur les reins d’Agnès, et je manœuvre pendant deux minutes sur les deux corps, que notre accolade remue rudement. Reprenant Mercédès dans mes bras, je l’emporte toujours empalée, jusqu’au groupe de Blanche et de Mina, et je recommence sur les reins de Blanche mon aimable exercice, écrasant le couple sous notre pesée. Enfin, soulevant de nouveau mon aimable écuyère, je l’emporte vers le lit de repos, où Lola et la princesse vont nous servir d’autel pour l’accomplissement du sacrifice. La large mappemonde de Lola reçoit les opulents hémisphères de la comtesse, que j’étends sur les reins, moi, allongé dessus, et je reprends la douce besogne. Confortablement établie sur son moëlleux matelas, Mercédès, les lèvres sur mes lèvres, m’entoure de ses bras, croise ses jambes sur mes reins, et m’étreint de toutes ses forces, gesticulant sous moi, répondant à mes coups de reins par des bonds qui secouent le couple, pressé sous le poids de nos corps. Moi-même, doucement bercé sur ce corps adorablement potelé, la poitrine écrasant les beaux seins de la belle gorge, je continue la manœuvre, qui s’achève pour moi dans les plus suaves transports, que partagent les trois énamourées superposées, en même temps que les deux couples, disséminés dans la chambre, témoignent leur contentement par des soupirs étouffés.

Dès que le désordre est réparé, la comtesse demande une bonne valseuse. La princesse s’offre aussitôt. Les deux danseuses remettent leurs bas de soie noire et chaussent des fins brodequins. Mina, à qui je ne soupçonnais pas ce talent, s’assied au piano, et prélude par quelques arpèges brillants ; puis elle attaque l’introduction du Beau Danube Bleu, pendant que nos deux beautés se prennent par la taille, se promènent dans des fauteuils, nous préparant à être les admirateurs muets du délicieux spectacle qui s’apprête. Les deux mignonnes vont et viennent, laissant voir leurs belles gorges qui tremblent à chaque pas. L’introduction va finir, nos belles nudités s’enlacent, sein contre sein, ventre contre ventre, les cuisses entrelacées, prêtes à partir à la première mesure. La valse commence, le couple s’élance, tourne sur place un moment, puis parcourt l’appartement en tourbillonnant, rapide et frémissant, recommence à tourner sur place, marque le pas, allant et venant, puis repart, offrant à l’œil ébloui les plus riches trésors, qu’on revoit tour à tour, tandis que, les yeux sur les yeux, les bouches unies dans un ineffable baiser, la gorge pressée contre la gorge, les mignonnes semblent deux vierges de Lesbos, qui s’aiment deux à deux. Un bras blanc, rond, potelé, presse avec amour le buste qu’il enferme, et, dans l’étroit embrassement de ces deux corps merveilleux, on ne voit du buste qu’un beau sein en dehors, un sein de neige dure, dont la pointe vermeille, qu’on prendrait pour une fraise mûre, s’avance en saillie. Le dos, d’un satin éblouissant, descend vers la croupe opulente, qui montre dans son plein une splendide lune blanche, faite de deux quartiers bombés, larges, saillants, qui étalent, au bas des reins cambrés, l’aimable relief de deux superbes mamelons. On mordrait volontiers dans cette chair serrée, épaisse, appétissante ; on voudrait l’écraser dans ses doigts, la claquer, y mordre, la pincer, la faire rougir ; et tout ça valse et tourne, inondé des lumières de deux lustres en feu, qui jettent sur les derrières des lueurs éclatantes, laissant presque entrevoir l’humble byou qui se cache en ces lieux ; car ces superbes hémisphères sont tout plein de hardiesses dans leur rapide tournoiement. Il semble qu’on les voit s’entr’ouvrir dans leurs voltes, la durée d’un éclair, comme pour un soupir, tandis que le couple gracieux tourbillonne, effleurant à peine le tapis d’une pointe légère, en nous montrant ce double attrait, sans cesse ramené sous nos yeux ; deux gros culs satinés, dont les globes se balancent sous le dandinement cadencé des hanches. Mais la valse et les valseuses sont bientôt hors d’haleine. On les voit cependant se quitter à regret aux derniers accents de la valse mourante, désunissant avec peine leurs lèvres caressantes, et nous montrant enfin, quand elles rompent l’enlacement, leurs gorges frémissantes, berçant sur leurs mamelons soulevés la fraise mûre, qui a rougi sous l’étreinte qui vient de les unir.

Lola et Blanche s’élancent vers la comtesse, s’agenouillant la première devant, la seconde derrière. Agnès et Lison se précipitent aux pieds de la princesse. Agnès devant le chat, Lison le nez entre les fesses ; les quatre gougnottes inaugurent la douce fête dans les joyaux voisins, tandis que, debout, se faisant face, les deux mignonnes se penchent l’une vers l’autre, très inclinées, pour se prendre les lèvres par dessus les têtes des pourvoyeuses d’amour, qui les fêtent par devant. Cependant Mina, toujours au piano, joue la « Fileuse » de Mendelsohn ; la mignonne mérite bien qu’on la paye un peu de son dévouement ; je cours m’agenouiller devant elle, entre le piano et le tabouret, sur le bord duquel elle s’avance, pour offrir son chat à mon baiser, et, pendant que ses doigts courent sur l’ivoire, je prélude à mon tour sur son aimable clavier, dont l’unique touche vibre bientôt sous mes coups de langue. La mignonne ne s’arrête qu’à la fin. À la fin, par exemple, ses doigts restent sur un accord, et comme elle a le pied sur la pédale, le son dure tout le temps qu’elle jouit, ne mourant qu’avec son extase.


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CHAPITRE XI.
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Cécile.


Le lendemain, la comtesse prodigua ses tendresses pendant toute la soirée sans trop payer de sa personne, mais comblant ses chères amies ; elle m’avait recommandé de me ménager, sans me donner aucune explication. Quand le trio eut pris congé, elle me mit tout de suite au courant. « J’ai déniché, me dit la comtesse, une perle précieuse, un oiseau rare, dont je veux vous offrir les prémices. Je désire que nous lui consacrions la nuit. La mignonne, toute jeune, seize ans d’hier, novice et fort jolie, est bien la plus appétissante des pucelles. J’ai conquis son cœur ; et son ardent amour pour sa maîtresse m’est un garant de son obéissance à tous mes désirs. Attendez-moi ici, je vais chercher ce ravissant trésor. » Les soubrettes avaient regagné leur appartement. Mercédès sortit un instant, et revint presque aussitôt, suivie du plus joli tendron qu’on pût rêver. Blonde, comme les blés mûrs, avec deux grands yeux bleus, une petite bouche aux lèvres purpurines, qui laissaient voir une rangée étincelante de petites quenottes de l’émail le plus fin ; elle souriait tendrement à sa maîtresse, d’un sourire plein d’amour reconnaissant ; quand elle s’aperçut de ma présence, elle rougit et s’arrêta interdite. « Embrassez-vous, dit la comtesse, la connaissance sera plus tôt faite. » Je ne me fis pas répéter l’aimable invitation ; je prends la tête de la mignonne, et je plante un long baiser sur la cerise de sa bouche. Elle rougit encore davantage ; je remarquais alors deux petites oreilles cramoisies, deux toutes petites oreilles fines, rondes, aux lobes minuscules, derrières lesquelles voltigeaient quelques folles mèches bouclées. J’y portais mes lèvres, la prenant toute dans ma bouche ; je sentais la mignonne trembler dans mes bras ; la gorge agitée se soulevait, bombant le corsage qu’elle garnissait de deux jeunes mamelons, agréablement développés. « Cécile, ma mignonne, dit la comtesse, tu vas rester avec nous. Notre ami Hercule t’initiera aux doux mystères de l’amour viril. Jusqu’ici, j’ai gardé égoïstement pour moi seule, ce charmant trésor que j’avais déniché dès les premiers jours de mon arrivée à Paris ; elle me paraissait un peu jeune pour l’emploi que je lui destinais auprès de moi ; mais, depuis un mois qu’elle est irrévocablement liée à mon destin, j’ai eu le temps d’apprécier toutes ses qualités ; aujourd’hui, que je suis sûre de son cœur comme du mien, je veux la partager avec mon cher Hercule, dont je ne suis pas jalouse, puisque je ne puis pas prendre sa place auprès de la tendre pucelle ; je veux qu’elle goûte à tous les plaisirs que prend sa maîtresse ; mais vous serez discret auprès de mes visiteuses, de qui je serais atrocement jalouse, car je réserve, pour mon usage personnel, la petite langue de la mignonne, qui a déjà un certain talent. À nous trois, nous ferons le bonheur de cet amour de visage ; mes soubrettes, qui sont prévenues, pourront au besoin nous aider dans nos jeux, car ce sont d’autres moi-mêmes. Allons, mignonne, embrasse ton ami Hercule. » Cécile, sans se le faire répéter, me saute au cou avec empressement, dont la servilité me remplit d’admiration pour cette incomparable maîtresse, qui, avec un caractère d’une douceur ineffable, tient dans l’esclavage tout ce qui l’entoure.

La comtesse veut servir de femme de chambre à la mignonne, qui se tient debout, souriante, se laissant faire volontiers. C’est d’abord le corsage qu’on déboutonne, qu’on écarte, découvrant deux petits seins ronds et menus, qui émergent de leur nid de dentelles, douillettement couchés sur le rebord du corset, semblables à deux pommes de neige dure, au milieu desquelles brille un petit bouton de rose ; j’y pose mes lèvres, je glisse ma main dans le creux qui les sépare, je les sens palpiter sous ma lèvre, comme deux blanches tourterelles, effrayées, battant des ailes. « Eh ! ne les mangez pas, » me dit la comtesse, en reprenant son rôle de soubrette. Je dévore des yeux chaque charme qu’on découvre. Le corsage retiré, ce sont deux bras blancs, potelés, ronds et fermes, ce sont des épaules du plus blanc satin. La jupe descend, puis le dernier jupon, laissant la mignonne avec sa chemise, son corset, son petit pantalon, ses bas de soie rose et ses petits souliers pointus. Elle enjambe les jupes qui sont enroulées autour des pieds ; je devine à la saillie, qu’on voit au bas de ses reins, que la croupe répond aux rondeurs des autres appas de la grassouillette blondine, et je regarde, avec un œil d’envie, les beaux reliefs qui bombent la fine toile, qui les enferme. C’est le tour du corset ; la comtesse le délace, le retire, les seins reposent toujours sur le bord de la chemise. Je ne puis y tenir, je me précipite vers cette merveille de petite gorge, je dénoue la chemise, les seins qui n’ont plus de point d’appui ne descendent pas d’une ligne ; ils restent avec leurs pointes roses dressées sur deux petits globes dodus et fermes, que je couvre de baisers. Pendant ce temps, la comtesse, dont je ne gêne plus les mouvements, continue à déshabiller la mignonne, que je retiens dans mes bras quand elle lève la jambe, perdant presque l’équilibre pour se faire déchausser. Enfin le dernier voile tombe, nous laissant admirer le chef-d’œuvre de pucelle, rose et blanche, la figure empourprée d’une honte pudique, cachant avec ses deux mains, qui ne sont pas assez grandes pour la couvrir en entier, la belle toison noire, aux poils frisés et courts, qui monte très haut sur un ventre poli comme de l’ivoire ; au-dessus, se balancent les deux frères ennemis, ronds et fermes, berçant les deux petits boutons de roses, au milieu des lis immaculés. Je ne puis m’empêcher de manifester mon admiration, tout en regardant la comtesse, pour voir sur ses traits si mon enthousiasme ne lui était pas désagréable ; elle semblait, au contraire, fière de son triomphe. « Eh, bien, que vous en semble, monsieur le gourmand, dit-elle ? Que dîtes-vous de cette petite merveille toute neuve qui, à part quelques tendresses intimes de sa maîtresse, est vierge depuis ses petits ongles roses, ajouta-t-elle, en embrassant les petits pieds, jusqu’à ses blonds cheveux. » J’avais presque un scrupule à détailler les charmes virginaux de la blonde pucelle, qui tremblait comme une feuille, sans oser lever les yeux.

La comtesse entraîne Cécile vers le lit, où je les suis, les yeux fixés sur la croupe de la jeune fille, qui, sous un balancement voluptueux se balance d’une façon adorable. Mercédès couche la mignonne sur le bord du lit, la renversant sur le dos, les pieds sur le bord, les cuisses écartées, exhibant, au-dessous de la toison, la petite fente, que les petites lèvres roses barrent hermétiquement. Agenouillé auprès de la comtesse, les yeux fixés sur le trésor, j’admire les abords du temple de Cypris. La comtesse, prenant délicatement les petites lèvres du bout des doigts, les écarte doucement, pratiquant une toute petite ouverture, puis, tirant dans le haut, elle découvre et met au jour le petit nez rose du clitoris, et, pendant qu’elle tient les bords écartés, elle m’engage à souhaiter la bienvenue au petit roi de ce palais, ce que je fais avec empressement, savourant le délicieux parfum, qui émane toujours d’un conin vierge ; mais déjà Mercédès, reprenant sa place, commence sur l’autel une bien douce prière. Chassé du temple, je me relève, et je viens prodiguer à la tendre pucelle les plus douces caresses. C’est d’abord la gorge de neige que je parcours de mes lèvres, prenant le petit bouton entre mes dents, pour le fouetter de coups de langue ; puis, me glissant aux lèvres de la mignonne, je les prends dans les miennes, léchant les petites quenottes, puis, prenant la petite langue, je l’aspire délicieusement, tandis que j’enferme dans mes mains les deux seins palpitants, qui sautent et s’agitent, en même temps que tout le corps se tord voluptueusement sous l’action du plaisir, que son sang véhicule dans toutes ses veines.

Maître Jacques, dur comme du bois, se balance fièrement à la seule pensée que ce corps adorable va lui offrir un asile, il frétille d’aise. Mercédès me cède sa place entre les jambes de la tendre pucelle, qui est restée dans la même position. Les bords de l’étroit conin, lubrifiés par la douce rosée qui coule du clitoris ému, est sans doute plus abordable ; la comtesse tire sur les bords, élargissant la fente que j’aborde du bout du gland. Au seul contact de mon priape, la jeune vierge se remet à trembler de tout son corps ; je pousse néanmoins la machine, mais le bout du gland étranglé reste à l’entrée, je n’ose pas brusquer le mouvement, car la résistance est telle, que je sens que j’abîmerais la gentille petite église si j’essayais d’y pénétrer de force. Malgré mon grand désir d’entrer dans le gîte, et bien que la comtesse persévéra à m’aider, je reste sur le bord, un moment inactif, ni reculant, ni m’avançant. « Il est trop gros, dit enfin la comtesse, et la mignonne est trop étroite ; quand il sera moins dur, peut-être, entrera-t-il mieux. Je vais prendre ta place, mignonne, tu regarderas comment on opère. » Je quitte à regret ces bords enchantés ; la jeune fille se laisse glisser du lit, se pend au cou de la comtesse et la mange de baisers. Mercédès prend sa place sur le bord du lit, et se met en posture. Cécile agenouillée, les yeux fixés sur la gentille ouverture, qui bâille sans le secours des doigts, ne perd pas un détail de l’affaire. Debout, devant l’autel, je présente la verge à l’orifice, j’y conduis le gland, et lentement, le maintenant dans la main, je fais glisser le membre jusqu’au bout ; puis, toujours lentement, je fouille le repaire, sortant à demi, et rentrant tout à fait. « Cécile, à moi, » s’écrie la comtesse. Cécile se relève et se jette au cou de sa maîtresse pour lui prodiguer les plus suaves baisers. Je hâte mes mouvements, car je sens que l’extase approche, et nous pâmons tous les deux.

Quand je reviens du cabinet de toilette, la comtesse montre à la mignonne maître Jacques en détresse, qui pend tout penaud, et que celle-ci regarde en rougissant, n’osant y fixer ses yeux. « Prends-le dans la main, mignonne, dit la comtesse ; n’aie pas peur, il ne te mangera pas. » La chère belle, obéissant à sa maîtresse, allonge le bras, prend le membre dans la main, mais, dès qu’elle l’a entre ses doigts, voilà le sire qui s’allonge, grossit, se raidit, reprend enfin sa belle dimension. « Essayons de nouveau, » dit la comtesse. Elle installe derechef la gentille pucelle sur le bord du lit, s’agenouille, et lubrifie les bords de la grotte. Bientôt la fente s’entr’ouvre toute seule sous les ardents baisers, mais à peine peut-elle y glisser une phalange de son petit doigt, qu’elle a cependant tout petit. Elle continue à combler la petite chapelle de douces prières, et quand je vois qu’elle poursuit jusqu’au bout, je me colle aux lèvres, y buvant les soupirs d’amour que lui arrache la volupté, qui la remue délicieusement. Je reviens devant le tabernacle ; la comtesse se relève, les lèvres couvertes d’écume, se retirant de l’embouchure, qui me paraît un peu plus ouverte. Je reprends place entre les cuisses de la tendre vierge. Mercédès écarte les petites lèvres, tirant sur les bords ; je présente le gland à la toute petite ouverture, qui en reçoit la moitié ; puis, grâce aux doigts complaisants qui l’aident, le gland pénètre tout entier ; Cécile étouffe un cri, mais j’ai beau pousser, je ne puis entrer d’une ligne ; je ne puis pourtant pas manœuvrer ainsi, si je recule, je vais sortir, et, cependant, j’éprouve une délicieuse sensation, ainsi logé à l’entrée de l’asile. Le gland, étroitement serré, est immobile, il garnit tout le petit espace qu’il occupe, et dans le haut, le clitoris qu’il presse s’agite, se trémousse, heureux sans doute du doux contact qu’il a avec le gland ; soudain, il se couvre de rosée, mouillant le bout de mon membre ; l’ouverture se rétrécit, étreignant mon gland, que je pousse un peu plus loin, pendant qu’il décharge dans la fournaise.

Étroitement et chaudement logé, le gaillard, qui garde son amplitude, ne perd pas un pouce du terrain conquis. Je recommence aussitôt la manœuvre, jouant des reins, tandis que chez la tendre victime échappent des gémissements ; mais si je ne profite pas de mes avantages, quand serai-je mieux en situation de triompher ? Je persiste donc dans mon entreprise. Mercédès, pour étouffer les plaintes de la mignonne, tient sa bouche close sous ses lèvres. J’en profite pour donner une secousse, qui me fait pénétrer d’un demi-pouce, mais la résistance élastique de l’hymen, que je ne puis rompre, m’arrête, et, je sens tressaillir le corps de la patiente sous le mien, quand j’insiste pour pénétrer. Je fais encore de vains efforts sans gagner une ligne, mais je sens bientôt tout le corps de la pucelle doucement agité, et quand je l’inonde de ma liqueur brûlante, les bords contractés du vagin serrent mon membre, et la chaude rosée que répand le clitoris ravi, me prouve la part que la mignonne prend à nos tendres ébats.

La comtesse conduit le tendron dans le cabinet de toilette pour réparer le désordre, causé par ce commencement de prise de possession ; quand elles reviennent, elles me font prendre place entre elles dans le lit. La comtesse ne néglige rien pour faire reprendre sa vigueur à maître Jacques ; Cécile, de son côté, cherche à l’imiter, et sa douce petite menotte contribue à le régaillardir promptement. Il est bientôt aussi dur que du bois, gros et long, disposé à enfoncer les plus solides obstacles. La comtesse s’installe au milieu du lit, se couche sur le dos, et fait étendre Cécile sur son corps dans la même pose qu’elle-même, de façon à ce que les fesses de la mignonne reposent sur son bas-ventre, les reins sur sa gorge, la nuque sur sa figure. C’est dans cette situation qu’elle veut que je vienne terminer le sacrifice ; elle veut sentir expirer sur son sein le pucelage de l’adorable vierge. Je me glisse entre leurs cuisses écartées, et je m’approche de l’autel, sur lequel je dois accomplir le sacrifice. J’aperçois, sous les fesses de Cécile, qui s’y reposent, la grotte entre-bâillée de la comtesse, disposée à l’amour ; au-dessus, au deuxième étage, la fente un peu rouge du petit conin vierge. J’en humecte les bords, j’humecte aussi le gland, et la comtesse, allongeant les bras, vient m’aider du bout des doigts ; le gland glisse après quelques efforts, et quand j’occupe la position déjà conquise dans le dernier assaut, je recommence à pousser ; la pucelle gémit, je m’allonge sur son corps, écrasant ses seins, et prenant ses lèvres dans les miennes pour étouffer ses soupirs, je continue à pousser, donnant des coups de reins, d’abord doucement, puis plus vigoureusement, pendant que le corps de la mignonne se trémousse sous le mien ; enfin, je donne trois assauts rapides, la pointe pénètre d’un pouce, crevant l’hymen, qui craque en se déchirant ; la pucelle bondit, saute, sa croupe retombe avec force sur le ventre qui la soutient ; je redouble de coups de reins, le membre pénètre aux trois quarts, et, malgré les sauts de carpe de la victime, je loge enfin ma verge toute entière dans l’étroit réduit ; je suis au cœur de la place. La mignonne se tord, gigote, se tortille sur le corps, qui la reçoit avec fracas, secouant tout le lit, pendant que je la besogne sans un arrêt. Bientôt la pucelle s’apaise, elle ne se défend plus ; d’ailleurs, il est trop tard, l’ennemi est dans la place, et quand je la pénètre de mes faveurs, ses dents s’entre-choquent, heureuses, et tout son corps palpite, secoué d’un tremblement général, qui se communique à l’ardente succube, qui prend une large part à la divine extase qui nous ravit.

Usant de son droit de conquête, maître Jacques, qui garde dans sa gaine brûlante la dureté du bois, recommence à l’instant une aimable carrière ; la mignonne décrochête ses quenottes ; j’en profite pour prendre la petite langue, que j’aspire comme pour l’arracher ; la comtesse, que les coups de cul, retombant sur son mont de Vénus, entretiennent en haleine, s’aide du bout du doigt, si bien, que, cette fois encore, elle fait avec nous un voyage à Cythère.

Après les ablutions nécessaires, nous regagnons le lit, où je m’installe entre mes deux amoureuses. Mercédès allonge le cou, Cécile en fait autant de son côté, et elles se pigeonnent par-dessus ma figure ; je les enlace et les mange de baisers, allant de l’une à l’autre, mordillant la petite oreille de l’une, m’acharnant à sucer la joue de l’autre, prenant mon plaisir où je le trouve. Pris entre deux corps brûlants, enveloppé d’appas charmants, dont les effluves magnétiques pénètrent ma chair, je suis vite en état de reprendre la lutte. Dès que la comtesse s’en aperçoit, elle veut aussitôt en profiter, et, pour en bien profiter, pour ne rien perdre, elle installe Cécile sur le dos, en lui disant que c’est son tour de supporter le fardeau ; seulement, le tableau change d’aspect. La comtesse s’étend sur la mignonne, le chat sur sa figure, le cul en amont, s’allonge vers le pied du lit, se met la tête entre les cuisses de Cécile, et chacune, ayant la langue dans le conin de l’autre, je dois venir attaquer la croupe de la comtesse, ce que je fais toujours très volontiers, surtout, quand les dessous sont ainsi occupés. La comtesse est férue de la blondinette qui va la gamahucher, et je devine l’ardeur qu’elle va mettre dans l’action. Je viens donc occuper la place qu’il faut encore forcer, tant l’entrée, toujours étroite, offre de résistance, bien que, toujours complaisante, elle m’aide de ses doigts. Enfin je m’y loge, et je commence dans le réduit un va-et-vient lent, mesuré, cadencé, poussant le corps en avant quand mon ventre vient s’appliquer contre les fesses, le ramenant quand je me retire, obligeant la belle à me suivre dans mes mouvements. Parfois je reste collé contre la mappemonde, goûtant un plaisir indicible à sentir la chaleur de ces opulents hémisphères qui émergent des deux côtés de mes flancs ; et c’est dans cette position que je sens que les mignonnes goûtent bientôt de suaves transports, sans que je perde rien de mon sang ni de ma vigueur, n’étant pas arrivé au but avec elles. Quand l’extase est finie, et que je me dispose à recommencer, la comtesse veut manœuvrer d’une autre façon. Elle se relève doucement, avec mille précautions, pour que je ne perde pas ma situation dans le derrière ; nous descendons du lit, et nous nous transportons, elle, me conduisant, moi, emboîtant le pas, toujours collé à ses fesses, devant une glace en pied. Là, empoignant la blondinette, elle la fait basculer, les jambes en l’air, plonge sa tête entre les cuisses, la retient dans ses bras, entourant sa croupe, tandis que la mignonne, ainsi renversée, la tête en bas, a sa bouche sur la fente, et nous continuons le charmant exercice. Je vois dans la glace le beau corps renversé, la mappemonde, délicieusement potelée, s’épanouit, la raie large ouverte ; la comtesse y promène ses doigts quêteurs, tout en fêtant le chat qu’elle a sous les lèvres, tandis que la gamahuchée lui rend la pareille. Mais je suis au bout de la chandelle, et je sens fondre ma moelle, aspirée par le réduit rétréci, en même temps que mes deux amoureuses palpitent, secouées par les plus doux transports.

Après quelques instants de repos, la comtesse veut faire goûter à la mignonne de nouveaux plaisirs. Elle me fait d’abord inspecter les lieux où je dois ouvrir. Cécile, se prêtant à tout ce qu’on lui demande, s’installe sur le bord du lit, penchée en avant, la mappemonde bien tendue. La comtesse, écartant les blancs hémisphères, me dit : « C’est là que vous allez porter vos soins, pendant que je donnerai les miens à l’autre byou. » J’éprouvai un certain scrupule à porter le trouble dans ce beau monument, à abîmer cette jolie petite tache noire, dont un tout petit point noir indiquait le centre ; mes yeux exprimaient mon admiration, sur le compte de laquelle se méprit la comtesse, car elle ajouta : « Embrassez-le bien vite, monsieur le gourmand, c’est d’ailleurs tout ce que vous lui ferez. Vous pensiez peut-être que vous alliez labourer ce champ avec votre vilaine charrue ; vous vous trompiez, monsieur ; ce régal sera pour vos lèvres ; et si vous désirez tant y pénétrer, ce sera avec votre langue, tenez, comme je fais là. »

Joignant l’action à la parole, la comtesse, écartant les fesses, avance sa petite langue qui se fait pointue, et qui pénètre d’un grand pouce dans le petit réduit, qu’elle fouille un moment ; puis, me cédant sa place : « Voyons, dit-elle, comment vous vous en tirerez. » Je m’en tirai fort bien, ma foi ; après avoir mangé le contour de baisers, je lardai le petit point noir de coups de langue, qui faisaient tressaillir tous les environs. « Bien, dit la comtesse, et maintenant, à l’œuvre ! »

On conduit la blondinette sous le trapèze, et nous commençons la double opération. Imitant la comtesse, qui baisait les petits pieds de la mignonne, j’embrasse les talons, remontant vers le derrière, le long des jambes et des cuisses, pendant que ma charmante partenaire grimpa par devant vers le verger de Cypris. Après un temps d’arrêt, que j’employai de mon côté à larder le petit mignon, nous montons, moi, le long de l’échelle, elle, par les seins, et nous redescendons chacun jusqu’au coin qui nous est dévolu. Il ne fallut pas longtemps à la mignonne pour éprouver les plus douces sensations ; j’avais à peine la langue dans le petit point noir, que la gamahuchée, lâchant le trapèze, fléchissait sur ses jambes, caressait des deux mains la tête de Mercédès et jouissait follement, tressaillant de tout son corps, sous les deux langues agiles qui la fouillaient divinement.

« À vous le devant, à moi le derrière, mais avec ça, puisque vous êtes en état ; » me dit la comtesse, en donnant une chiquenaude à mon priape, qui se quillait. Je prends place devant l’autel, et j’essaie d’entrer dans le tabernacle, mais tous mes efforts sont superflus ; le réduit est trop resserré, pour que je puisse y pénétrer ainsi. Nous conduisons la mignonne sur le bord du lit, la renversant en arrière ; et là, aidé par la comtesse qui écarte les bords, j’entre dans le sanctuaire, non sans quelque peine, et sans souffrance pour la patiente, qui se mord les lèvres pour ne pas crier. Quand je suis logé jusqu’au fond, je redresse la fillette, et, la soutenant dans mes bras, je l’emporte au milieu de la chambre. Là, reposant ses pieds sur le tapis, elle s’arc-boute à moi, je l’entoure de mes bras, pressant sa gorge, prenant ses lèvres, et je commence la manœuvre. La comtesse, agenouillée derrière la mignonne, parcourt la raie du haut en bas et de bas en haut d’une langue agile, lardant la mignonne, par le bas de la raie quand le doux moment approche ; tandis que je joue des reins vigoureusement, lançant bientôt dans le récipient, que je fouille, les preuves brûlantes de mon amour, que la mignonne pâmée reçoit en se tordant.

Nous nous couchons enfin, moi toujours au milieu, et nous nous endormons, tendrement entrelacés.

CHAPITRE XII.
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Tendres adieux, agréable surprise, au revoir.


Le lendemain, sur la recommandation de la comtesse, j’arrive de bonne heure. C’est Lola qui m’introduit. Quand nous sommes sur le premier palier, elle s’arrête, me saute au cou, plante ses ardentes lèvres sur les miennes, pendant que sa main interroge ma baguette et y pelote mes rouleaux. Je glisse ma main sous ses jupes ; j’empoigne le chat à pleine main ; il est brûlant ; je m’agenouille, et je viens l’embrasser, enfoui dans le tas de jupons ; dès que je lui ai donné l’accolade, il s’entr’ouvre sous mes lèvres, et à peine ai-je pris dans ma bouche le petit bouton, que je le sens pleurer de joie sous les coups de fouet de ma langue, et que Lola s’affaisse pantelante. Ça avait été si vite fait, que je veux recommencer sur-le-champ ; mais la mignonne se retire, relève les jupes, les tient dans ses mains, et, s’adossant au mur, m’invite à pousser une pointe dans l’aimable réduit. Je m’avance, la verge au poing, elle écarte les cuisses, pousse son ventre en avant, m’aidant à la pénétrer, tandis que, ployé sur mes genoux, je dirige la quille vers l’orifice entre-bâillé. Quand elle est dedans, je me redresse, j’entoure son corps de mes bras, je lui donne mes lèvres, et je joue vigoureusement des reins, imprimant un mouvement accentué de va-et-vient à la verge, dont le frottement s’exerce ainsi sans cesse sur le clitoris ; aussi bien que ce soit son second voyage à Cythère, la mignonne y arrive encore avant moi, et, quand je l’y rejoins, bien vite par exemple, elle est toujours plongée dans le ravissement. Nous nous détachons, et la mignonne me conduit dans un cabinet de toilette, où nous faisons disparaître les traces de notre entrevue avant d’entrer chez la comtesse.

La comtesse était seule avec Cécile. Je leur souhaite la bienvenue accoutumée sur les lèvres. La blondinette était ravissante dans son costume de satin crème, avec gilet de broché blanc ; ses longs cheveux blonds, dénoués, descendant jusqu’au bas du dos, la gorge bombe le corsage qui l’enferme, les bras pleins et ronds, les épaules carrés, les reins souples et cambrés garnissent l’étoffe, qui les emprisonne, d’une chair ferme, que je palpe avec plaisir. La comtesse veut profiter de notre solitude pour distraire un peu notre gentille amie, comme elle est là, en toilette de ville, tant pis si on la chiffonne. Suivant ses conseils, je rabats ma culotte, je m’installe sur une chaise, et j’attends, la verge en l’air, quillée, comme si elle était à jeun. La comtesse relève ses jupes, et, comme son pantalon pourrait la gêner, elle fait signe à Cécile de venir le lui retirer. La blondinette se précipite, s’agenouille, détache le pantalon, le fait glisser, fait lever le pied gauche, le pied droit, jette le vêtement sur un fauteuil, et, plongeant sous la chemise, elle disparaît un moment sous les jupes qui retombent : le temps sans doute de dire bonjour au chat de sa maîtresse, laquelle se laisse faire volontiers, si volontiers même, que bientôt, en un rien de temps, elle donne des signes si évidents du plaisir qu’elle ressent, que, la culotte à la main, je me précipite vers elle, pour boire sur ses lèvres les soupirs enchantés qu’elle exhale. Quand la blondinette reparaît, rouge, essoufflée, haletante, la comtesse la remercie d’un long baiser.

Je reviens m’installer sur la chaise, la queue au vent ; la comtesse relève ses jupes, m’enjambe, prend la quille dans sa main droite, entr’ouvre les bords de la grotte, et toute seule, s’enfonce l’engin dans l’étui en s’asseyant dessus. Cécile a mis deux chaises à droite et à gauche de nos jambes, elle monte sur l’une, passe une jambe sur l’autre, entre nos deux poitrines écartées, et reste toute droite, le derrière sur mon nez, le devant sur celui de Mercédès. Relevant ses jupes sur les reins, la mignonne s’exhibe en pantalon ; le pan de chemise, qui flotte à travers la fente du pantalon, me dérobe les gros appas, qui bombent l’étoffe d’agréables rotondités. Je repousse la chemise dans le haut, j’écarte la fente, et la moitié de la mappemonde apparaît encadrée comme à une fenêtre, où je vais lui donner mes soins ; de son côté, Mercédès, qui a écarté la chemise, va prodiguer ses caresses au joli chat de la mignonne, tout en chevauchant sur ma quille. En effet, la voilà qui part à l’amble. Après mille baisers sur toute la surface encadrée, j’écarte les beaux globes satinés, que j’ai sous les yeux, et je laisse courir mes lèvres tout le long de la raie qui les sépare, stationnant dans le bas, où mon menton frôle celui de la comtesse, qui travaille dans le voisinage. Je larde la petite tache noire, qui sautille sous mes coups de langue ; et quand, à une allure échevelée, l’écuyère m’emporte à Cythère, où nous entrons ensemble, j’enfonce ma langue, pointue comme un dard dans le réduit, dont les bords, qui se contractent, la tirent comme pour l’avaler ; la blonde mignonne ne finissait pas de pousser de tendres soupirs.

Cet état de jouissance prolongée, l’aise que je ressens, je ne sais quoi enfin, entretenait dans mon priape une vigueur inhabituée. La comtesse en profite pour rester en selle, et recommencer un petit voyage sur ma monture. Seulement Cécile, par une volte adroite, intervertit l’ordre des objectifs, présentant la mappemonde à la comtesse, et m’offrant son joli chat noir au poil frisé, un peu court, un poil de deux ans, mais fourni, mais fin, mais haut et large, promettant pour plus tard une toison remarquable ; en attendant, elle fait telle quelle mon admiration, et je la caresse volontiers ; mais la comtesse a repris le trot, et si je m’amuse aux bagatelles de la porte, je risque de faire manquer le train à la mignonne ; écartant donc les petites lèvres qui l’enferment, je découvre le tout petit clitoris, encore tout palpitant de sa dernière émotion, tout petit, tout mignon, à peine développé, mais déjà d’une sensibilité exquise, car au premier coup de langue il tressaille et bondit, et, pour le maintenir sous ma langue, je dois l’enfermer dans ma bouche, collant mes lèvres en rond tout autour ; je le maintiens dans le petit four immobile, je le fouette vivement, je le suce, je l’aspire, je le lèche, je le contourne ; puis, reprenant le coup de fouet, je le caresse d’une langue agile, infatigable, sous laquelle il tremble, s’agite, et pleure enfin des larmes d’amour, tandis que la mignonne, secouée par des convulsions spasmodiques, s’abîme sur nous, augmentant nos transports par le spectacle enchanteur de sa violente pâmoison.

L’heure de la venue du trio se rapproche ; la comtesse et Cécile, celle-ci, après m’avoir longuement embrassé, disparaissent. Bientôt la comtesse revient seule, et quelques minutes après, le timbre retentit, annonçant les visiteuses attendues que les soubrettes introduisent, entrant à leur suite. La princesse russe, après avoir salué la maîtresse de céans, s’avance vers moi, la main tendue, l’œil souriant, en m’appelant bourreau. — « À votre service, » lui dis-je. — « Pas aujourd’hui, répondit-elle, mais je ne dis pas non, à l’occasion. Vous vous acquittez à merveille de ces délicates fonctions, et vous avez deviné la dose qui me convient ; seulement, je crois que vous m’avez un peu marquée hier, et s’il y paraît aujourd’hui, gare à vous ! » Voulant me rendre compte sur-le-champ, je trousse la dame, j’écarte la fente du pantalon, et, relevant la chemise, j’inspecte la place ; la belle mappemonde avait repris tous ses lis, sans garder la moindre rose ; par exemple j’eus tôt fait d’y semer des roses d’une main preste et dure. La princesse, impassible, quand j’ai laissé retomber les jupes, me regarde d’un air narquois, et les reprenant dans ses mains, les relève sur ses reins, se penche en avant, me présente la mappemonde tendue, et me dit : « Ce n’était pas la peine de vous mettre en frais pour si peu ; continuez donc la salve. » Le pantalon, me gênant, je le rabats, je le lui retire, je lui donne la chemise à tenir avec ses jupes, et je lui administre à tour de bras la fessée qu’elle réclame, sans qu’elle fasse un mouvement pour s’y dérober, et sans qu’elle laisse échapper un gémissement. Lola, que ce spectacle affriolant émoustille, se jette à genoux devant la princesse, se glisse sous les jupes, et vient fêter le mignon ; la comtesse, à son tour, s’élance vers Sophie, et vient la becqueter. Pendant que les deux charmeresses s’ingénient à hâter le moment de l’extase, je continue à appliquer des gifles retentissantes sur la mappemonde, qui se couvre de marbrures roses sur toute sa surface ; et quand le cul s’agite en soubresauts convulsifs, je suspends la fessée, et, à genoux devant le cul fumant, je dépose mon offrande au bas de la raie, venant augmenter la dose de volupté de la gamahuchée, qui s’assied pantelante sur mon nez en pissant de plaisir.

On se met en tenue d’exercice. Blanche, Sophie, et Agnès, armées de godmichés, vont faire l’homme. Elles s’installent sur des chaises, la verge au vent, à l’exception de Sophie, qui se couche sur le tapis, le ventre en l’air, entre ses deux compagnes ; Mina et Lison enfourchent leurs montures, s’enfoncent la machine dans le ventre, et se tiennent sur la pointe des pieds, prêtes à chevaucher ; Lola enjambe Sophie, s’embroche, et s’étend sur elle de tout son long. Je m’assieds à mon tour sur le gros fessier de Lola, les jambes serrées ; la comtesse vient prendre place sur mes cuisses, à cheval sur la quille, qui rentre dans sa gaine. Mercédès mène le train, donnant, à chaque coup de reins, une impulsion au cul, qui me sert de siège ; à droite et à gauche, les deux amazones chevauchent en cadence, se fixant sur la comtesse. Pendant deux minutes c’est une allure lente, mesurée, puis un peu plus accélérée, et enfin, chacune suivant son caprice, elles perdent toute mesure, et vont à la diable. Je me laisse mener, tendrement ému, entre ce tas de chairs palpitantes, qui me brûlent la peau ; mes cuisses pressées par ces cuisses satinées, mon ventre frôlé par le plus doux velours, mon postérieur agréablement bercé sur son siège moëlleux, qui se trémousse, me procurent les plus douces sensations. Mercédès se colle à moi, me mord les lèvres, et bientôt, incapable de faire un mouvement ascendant, elle se remue sur mes cuisses, qu’elle serre nerveusement entre les siennes, aspirant dans son vagin contracté la chaude liqueur, que lance mon priape ravi, tandis que nos voisines et les succubes que nous tassons, roucoulent délicieusement.

Quand la princesse se relève, rouge, palpitante, elle détache son godmiché, se précipite sur Lola, lui passe la main entre les cuisses, essaie de la soulever, sans pouvoir lui faire perdre terre ; elle se jette alors sur son corps, l’enlace, la serre dans ses bras, se frotte à elle, se livre enfin à une pantomime de rut échevelée. Lola s’en débarrasse, la prend sous les fesses, l’enlève comme une plume, la tient un moment en l’air, élevée au-dessus de sa tête, la bouche sur la fente ; puis, la renversant, la tête en bas, elle lui fait reposer les mains par terre, et plongeant sa figure entre ses cuisses, elle se met à lui bouffer le chat, la maintenant les jambes en l’air, écartées. Agnès se précipite vers le couple, se couche sur le dos, de sorte que sa tête se trouve entre les pieds de Lola et son mignon, à deux doigts des lèvres de Sophie, qui se met en devoir de le fêter tendrement. Blanche, prise à son tour d’une douce envie, enjambe la figure d’Agnès, s’accroupit, et présente son conin aux lèvres de son amie ; son visage est tourné vers la grotte de Lola, qui est vraiment trop près de sa bouche, pour qu’elle résiste au désir de nouer des relations de bon voisinage avec le clitoris. Le quatuor exécute le morceau avec un ensemble si parfait, qu’il se termine à l’unisson sur un point d’orgue, soupire en mourant, suivi de plusieurs soupirs et d’un long silence.

La comtesse nous ayant fait signe qu’elle a quelque chose à nous communiquer, on fait cercle autour d’elle. Elle nous annonce que nos réunions allaient être suspendues pendant quelques jours, qu’elle devait faire en Espagne un petit voyage de trois semaines, pour lequel elle partait le lendemain. L’annonce de ce brusque départ souleva un haro. Un mois sans se voir ! Moi-même, qui n’étais prévenu de rien, je la trouvais mauvaise, et je me creusais la cervelle pour deviner la cause de ce départ précipité, autant qu’imprévu. Les soubrettes restaient impassibles, mais les trois visiteuses n’en revenaient pas, et manifestaient hautement leur humeur. Ce n’était pas possible ! C’était une épreuve ! Et, que deviendraient-elles pendant cette mortelle absence ? Où se réunir ? Où se voir ? Où s’embrasser ? Où s’aimer enfin ? Qu’on les emmène alors ! Toutes parlaient à la fois. Mercédès répète simplement qu’elle doit s’absenter trois semaines, sans donner la moindre explication, en leur promettant toutefois, qu’à son retour d’Espagne, elle les retrouverait avec le plus grand plaisir du monde, et que leurs relations reprendraient de plus belle. Il fallut bien accepter ce qu’elle nous disait. Après avoir monté et descendu toutes les gammes des récriminations, les dames en prirent leur parti, demandant que, puisqu’elles allaient être sevrées d’amour si longtemps, on les en saturât aujourd’hui. On répéta en leur honneur les divers exercices, qui faisaient le charme de nos réunions, la comtesse et moi les gavant, tout en ménageant nos forces le plus possible. À minuit, fatiguées mais non rassasiées, on leur sert le coup de l’étrier. Ce fut le plus touchant, elles pleuraient de deux côtés à la fois. Enfin, elles reprennent leurs vêtements ; nous aussi, pour les accompagner jusqu’à leurs voitures. Au bas de l’escalier on se saute au cou pour un dernier adieu ; on s’embrasse, on se becquète, on s’échauffe si bien que les soubrettes, voyant le trio palpiter, tombent à leurs pieds, et disparaissent sous les jupes. Ce dernier adieu dura trois minutes, au bout desquelles les trois amies, qui se donnaient la main, secouées comme par un frisson électrique, s’affaissant pantelantes, en poussant des cris de rage amoureuse.

Quand nous sommes seuls dans la chambre à coucher, la comtesse, sans attendre que je lui en demande l’explication, me met au courant de ce brusque départ. Elle voulait consacrer quelques jours à sa passion du moment, à l’exclusion de ses relations extérieures ; au retour, on pourrait les reprendre. « Si donc, ajouta-t-elle, vous voulez être des nôtres, nous partirons demain pour l’Andalousie. J’ai à Séville un petit hôtel, où nous vivrons en famille ; car si vous êtes du voyage, je n’aurai rien à désirer entre Cécile et vous, et, bien entendu, mes bien-aimées soubrettes, dont je ne saurais me séparer. Quand nous serons las de cette existence, je compte trois semaines, nous reviendrons à Paris reprendre nos joyeux passe-temps. » — Libre de ma personne et de ma fortune, enchanté de passer trois semaines dans un aussi aimable tête-à-tête, je me hâtai d’accepter, trop heureux de ne pas me séparer de mes adorables amies.

La comtesse me laissa seul un moment, et revint bientôt avec la gentille blondine, qui avait passé un fin peignoir de flanelle crème. La mignonne, en arrivant, se jette à mon cou. Je la tiens un moment sur mon cœur, serrant avec délice ce beau corps potelé, dont le sein palpite sur le mien.

Après avoir procédé à notre toilette de nuit, nous nous couchons tout nus. Mercédès s’étend sur Cécile et veut la posséder comme un homme ; la bouche sur la bouche, la gorge sur la gorge, le mont de Vénus sur le mont de Vénus, elle se démène, faisant tous les mouvements du mâle ; le cul retombe comme pour pousser en avant une verge imaginaire. Je dois rester simple spectateur et les aider de mes caresses. Agenouillé auprès de ces deux corps superposés, je passe ma main entre leurs cuisses, appuyant fortement sur les petites lèvres, en même temps que je la fais glisser dans un va-et-vient régulier ; cette réunion de caresses, produit bientôt son effet, les mignonnes se pâment, répandant une douce rosée qui mouille ma main, occupée dans ces parages.

La comtesse veut que je profite de l’occasion ; le conin de la mignonnette, encore endolori, qui bâille lubréfié, sera plus facile à pénétrer, et la pauvrette souffrira moins d’une occupation immédiate. Je prends la place de la comtesse, et, grâce à l’aide qu’elle me prête, j’occupe bientôt le gîte, sans trop de difficulté. Mercédès, qui vient avoir part à la fête, vient recommencer sur mon dos l’exercice auquel elle vient de se livrer sur Cécile. Elle se couche sur mes reins, allongé, les seins reposant entre mes épaules, le mont de Vénus sur mes fesses, les jambes sur les miennes, m’entourant le haut du corps de ses bras, les mains sous les reins de Cécile. Dès qu’elle est en place, elle donne le signal, en se laissant retomber sur mes fesses, me poussant en avant ; puis elle reste collée sur mes reins, ne bougeant plus, que je pousse ou que je me retire, se frottant le chat sur ma chair. Je continue à bercer le doux fardeau, dont le poids me fait entrer plus profondément. Délicieusement remué par la chair palpitante, qui s’insinue à mon corps, je poursuis ma douce besogne avec une ardeur sans égale. Parfois elle se détache, se soulève, et retombe rudement sur mes reins pour s’y recoller, recommençant de temps en temps ses bonds. Enfin, elle s’y colle étroitement, ne bougeant plus, serrant nerveusement mes fesses entre ses cuisses qu’elle tient écartées, m’obligeant à accélérer la manœuvre ; et quand je décharge dans le sanctuaire, en même temps que la blondinette se tord pâmée, et que je crois que la comtesse va rester en route, je sens mes fesses inondées de la chaude rosée qu’elle répand en abondance.

Après une causerie, mêlée des plus tendres caresses, maître Jacques a repris sa belle forme ; la comtesse qui l’a dans la main, l’invite à visiter son palais. Elle se met sur le bord du lit, les pieds sur le rebord, les cuisses écartées. Elle se couche sur les reins, je dois descendre pour la pénétrer debout. La blondine s’accroupit sur sa figure, lui mettant la grotte d’amour sur les lèvres, gardant le corps droit, et me faisant face, de façon à me donner sa petite langue. Je me penche vers la mignonne, et tandis que la comtesse la gamahuche tendrement, je prends ses lèvres dans les miennes, suçant son petit bec rose, et tirant sa langue en même temps que je fourrage le vagin brûlant de Mercédès. D’une main je presse les jolies petites pommes d’amour, blanches et dodues, dont le contour, ferme et dur, est du plus doux velours ; de l’autre main je me tiens à l’épaule de la mignonne, pour garder l’équilibre, pendant que je fouille l’aimable asile, où Maître Jacques est bien aise d’être ainsi chaudement logé. Les deux chères belles palpitent déjà ; un frisson, avant-coureur de la volupté, court sur l’épiderme ; la gorge de Cécile s’agite, se gonfle, repoussant la main qui l’emprisonne, sa petite langue m’échappe, ses quenottes s’entre-choquent ; je prends ses lèvres, j’y pose un long baiser, et tous les trois nous jouissons, délicieusement transportés.

Après une nuit de repos bien gagné, nous nous levons le matin pour le bain. Il va sans dire que nous le prenons de compagnie. Les soubrettes nous apportent bientôt le linge chaud, nous épongent, nous essuient et se disposent à nous masser. Pour cette opération je passe le premier ; mais à peine les cinq folles amoureuses ont commencé à promener leurs douces menottes sur toutes les parties de mon corps, que maître Jacques se gonfle à éclater, dur comme un bâton, fouettant l’air de sa tête rutilante. Les masseuses sont en admiration devant cette superbe tenue. La comtesse, prise d’un caprice subit, veut qu’il perce sur-le-champ le cul de Cécile.

La mignonne, malgré tout son courage et son dévouement aux ordres de sa maîtresse, frémit à la pensée que ce redoutable instrument va forcer son pauvre petit trou de cul. Cependant, pâle, résignée, et sur l’assurance que la volupté, ainsi distillé avec tous les condiments, est ineffable, elle consent à se prêter à l’expérience. Maître Jacques, comme s’il eût compris l’agréable surprise qu’on lui réserve, prend la superbe prestance d’un triomphateur, et se tord, gonflé d’orgueil. Cependant on prépare la mignonne, on lubrifie l’entrée de l’huis, toutes les lèvres y passent, viennent l’humecter, et quand c’est mon tour, et que j’enfonce dans le point noir un pouce de langue, je sens qu’il tremble affreusement. Je contemple un moment la superbe mappemonde aux lis immaculés, faite de deux demi-globes en forme de pomme, blancs, potelés, ronds et fermes, doux au toucher comme le plus fin velours. La petite tache noire, ronde et grande comme une pastille de cermés, trouée d’un tout petit point noir, qui semble inabordable, fixe longtemps mon œil ravi ; je recommence à la couvrir de mes lèvres, à y enfoncer ma langue, puisant une nouvelle ardeur dans ces doux préliminaires.

On conduit la fillette dans la chambre à coucher. La comtesse la renverse en avant sur le bord du lit, les pieds à terre, étalant ainsi sa belle croupe. Mina d’un côté, Mercédès de l’autre, s’installent pour tenir les fesses écartées, et entr’ouvrir les bords, tandis que Lola humecte mon gland, qu’elle a pris dans sa bouche. Je m’avance, la verge à la main. Lola et Lison sautent sur le lit, empoignent la mignonne à bras le corps pour la maintenir immobile. Je suis devant la forteresse ; la comtesse, pendant que Mina tient les fesses écartées, tire sur les bords de l’anus ; la pointe de mon gland touche le point noir, à peine agrandi ; j’essaie de l’y faire glisser doucement, mais l’huis se referme, et le gland reste à la porte. Mercédès se reprend à tâter sur les bords, la pointe pénètre, la patiente pousse un cri, et donne un coup de cul, qui fait rentrer tout le gland. Devant ce succès, je pousse sans secousse mais vigoureusement ; la verge pénètre, élargissant les parois, sans que la patiente laisse échapper une plainte et bientôt s’y loge tout entière ; la mignonne n’a poussé qu’un cri. Quand ma victoire est complète, que je suis au cœur de la place, je soulève le doux fardeau dans mes bras, je l’emporte au milieu de la chambre, la déposant debout, toujours empalée, devant une glace.

La comtesse s’agenouille devant le verger de Cypris, Mina et Lison s’emparent des seins, qu’elles couvrent de baisers, Lola se cramponne à la bouche, prenant dans ses lèvres sensuelles les lèvres purpurines de la mignonne, chacune faisant pénétrer les effluves amoureux dans ce corps charmant, celle-ci par la bouche, organe si propre à donner et à recevoir l’amour, celles-là par les seins, l’insufflant dans le cœur qui bat de dessous, la comtesse par le centre des délices, où trône le dieu du plaisir, tandis que de mon côté je mordille la nuque, en même temps que je pousse l’amour, violent, viril, dans l’obscur réduit, séparé par une mince cloison du tendre voisin, auquel il communique son ardeur. D’un côté, le velours des lèvres féminines, la douceur ineffable, de l’autre, l’attente brutale du mâle, unissant leurs vertus pénétrantes, vont faire suer à ce corps palpitant, la volupté par tous les pores. Je sens bientôt la douce victime trembler comme une feuille, et si elle n’était pas retenue par dix bras amoureux qui l’enlacent, elle s’écroulerait anéantie, quand, sous les cinq ardentes bouches qui la dévorent de leurs baisers de feu, et sous la verge qui l’inonde de sa liqueur brûlante, elle voit les anges et connaît les joies divines. Elle reste longtemps plongée dans une pâmoison extatique, car mon membre, étranglé dans son étroit réduit, y recommence et y termine une nouvelle carrière, sans que la mignonne ait cessé de se tordre dans les transports les plus voluptueux ; et quand je me retire, elle reste pantelante dans les bras de Lola.

Du massage il n’en fut plus question. Cécile, après les ablutions nécessaires, revenue dans la chambre, vient me sauter au cou. Les yeux, luisant de luxure, racontent éloquemment les joies paradisiaques qui viennent de la diviniser. La comtesse sourit, heureuse du bonheur de sa tendre amie ; et quand je m’en vais : « N’oubliez pas l’heure du train, me dit-elle ; c’est par l’exprès de huit heures vingt que nous partons ce soir. Soyez ici à six heures, pour le dîner. »

Le soir, confortablement installés dans un sleeping-car, retenu à notre intention, nous roulions vers l’Espagne, la comtesse, Cécile, les trois inséparables soubrettes, et…

Votre serviteur.

N. B. Si nos chers lecteurs et nos aimables lectrices désirent nous rejoindre à Séville, ils nous retrouveront dans :

« LÈVRES DE VELOURS. »


pour faire suite à :

LA COMTESSE DE LESBOS.


FIN.