La Comtesse de Lesbos/Préface

Préface.


Le nombre toujours croissant des adoratrices de la Vénus Lesbienne, m’engage à donner le jour à de récentes aventures, auxquelles j’ai été mêlé, et dans lesquelles les autels de chair, qui s’offraient aux hommages des fidèles agenouillées, étaient, de tous les mondes, de toutes les qualités, toutes jeunes et ardentes. Si les noms et les lieux sont empruntés, les scènes sont, à quelques détails près, d’une scrupuleuse exactitude.

J’ai cru devoir ajouter en sous-titre, « la Nouvelle Gamiani, » car ma comtesse de Lesbos a tous les penchants de l’héroïne de Musset, à l’exclusion cependant de férocité. Ma comtesse à moi, une comtesse véridique, est la douceur en personne ; et malgré l’effervescence de ses passions, on n’assiste, chez elle, qu’à des scènes voluptueuses, sans un mélange de cruauté, qui enflamment les sens, sans les révolter, dans ce roman de longue haleine.

Chers lecteurs, et vous, très chères lectrices, qui me ferez l’honneur de me lire, j’ose espérer que vous serez satisfaits ; car vous ne lirez mon livre qu’à bon escient, connaissant le titre, et le sous-titre ; le livre tient, je crois, tout ce que le titre promet.

E. D.


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