La Comtesse de Lesbos/Chapitre 8

CHAPITRE VIII.
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Une Princesse russe qui a besoin de stimulants.


Le lendemain, madame de R., nous dit qu’une princesse russe, avec laquelle elle était très liée, madame Sophie de K., lui avait presque arraché la promesse de la présenter chez la comtesse de Lesbos. Elle n’avait pas osé s’engager formellement sans l’autorisation de la maîtresse de céans, d’autant plus, que la princesse de K., était un mélange de froid et de flamme, tantôt de feu, comme une Africaine, tantôt de glace, comme une Sibérienne, glaçon et tison, tour à tour. La comtesse de Lesbos, toujours hospitalière, consentit volontiers ; sur la recommandation de Madame de R., elle aurait tout accepté, les yeux fermés. Au soir indiqué, j’étais derrière mon observatoire, quand à dix heures, les trois dames firent leur entrée. La princesse russe, une ravissante blonde aux cheveux d’or pâle, avec des myosotis plein les yeux, à la figure pleine et ronde, marchait entre Blanche de S., et Agnès de P., La comtesse, après un salut cérémonieux, vient embrasser sans façon ses deux amies, hésitant devant la nouvelle venue ; puis, se décidant à tenter l’abordage, elle lui saute au cou, la baise sur les yeux, sur le nez, sur la bouche, qui reçoit ses baisers d’une lèvre glaciale. Excitée par son insuccès, elle accentue son baiser, cherche à lui décrocheter les dents pour lui prendre la langue ; la princesse reste insensible, les dents serrées. La comtesse court aux boutons électriques, sonne les soubrettes, qui accourent toutes nues. Sophie leur accorde à peine un regard indifférent ; elle se laisse cependant dépouiller de ses vêtements, recevant toujours avec la plus complète indifférence les caresses intimes des camérières, qui insistent, d’une façon particulièrement aimable, sur les appas secrets. La princesse est sans doute dans sa période hivernale, car elle reçoit les plus ardentes caresses, sans manifester la plus légère émotion. Quand elle est toute nue, le trio commence le grand jeu, dépensant pour lui plaire toutes les chatteries, toutes les sucreries, toutes les mignardises de leur art, qui est pourtant sans rival, toujours sans plus de succès. De mon observatoire je contemple ce splendide corps nu, si difficile à réchauffer. C’est un véritable modèle académique, avec ses bras ronds et potelés, une gorge marmoréenne, un buste du plus pur dessin, une toison dorée sur un fond blanc de lis, deux cuisses moulées, deux jambes faites au tour, que terminent deux petits pieds d’enfant. Les soubrettes s’essoufflent en vain à animer ce beau marbre, il reste glacé, malgré l’ardeur des chaudes ouvrières. Devant cette froideur obstinée, la comtesse quitte la chambre, et vient me faire part de son ennui. « Je sais ce qui lui manque, lui dis-je, et si vous le voulez, je saurai bien lui donner ce qu’il lui faut. Les dames russes ont souvent besoin de stimulants ; mon remède est souverain, seulement il faut me le laisser appliquer librement. » — « Allez donc, me répond la comtesse, essayer de votre remède. »

J’étais en tenue pour la lutte ; sans hésiter, je pénètre dans la pièce voisine. La princesse se retourne, sans paraître le moins du monde affectée de voir entrer un homme nu, exhibant les preuves saillantes de sa virilité. J’écarte Lison, qui était aux fesses, qui sont remarquablement blanches et potelées. Sans crier gare, je cingle rudement la large surface sur laquelle les claques résonnent comme des gifles retentissantes. La dame ne fait pas un mouvement pour éviter la fessée. La comtesse, qui d’abord avait voulu s’opposer à ma brutalité, voyant que la princesse ne bouge pas plus qu’un terme, me laisse continuer. Bientôt les fesses, qui ont perdu leurs lis, se remuent lascivement, sensibles à la chaleur qui les pénètre ; Mina, qui tripote les tétons, les sent trembler dans ses mains, les lèvres qu’elle tient sur les siennes lui rendent ses baisers, et Lola, dans le coin qu’elle fête, peut à peine retenir sous la langue, le petit bouton, qui bondit, et qui bientôt se couvre d’une abondante rosée, tandis que madame de K., manifeste par des mouvements convulsifs des fesses, le plaisir qui la secoue.

Dès qu’elle est remise, la princesse se retourne ; ses yeux, toujours pleins de myosotis, sont brillants de volupté ; son air de froideur a fait place à un sourire de béatitude, et, pour me remercier de mes bons offices, elle me saute au cou. Pendant qu’elle m’étreint, maître Jacques, qui est droit et raide comme un bâton, lui bat les cuisses et le bas du ventre ; elle le prend dans sa main, et le dirige vers sa gaîne naturelle, cherchant à l’y enfoncer. Ployant sur les genoux, je favorise l’introduction, et quand le priape a pris possession de son gîte, je me relève. La belle m’entoure le cou de ses bras, s’enlève, et vient croiser ses jambes derrière mes fesses ; puis, tournant la tête, elle demande un martinet. Lola, sur un signe de sa maîtresse, va chercher un martinet à plusieurs lanières, et le présente à la comtesse, qui, souscrivant au désir de la princesse, lui distribue quelques légers coups. « Plus fort, » dit la fustigée. La comtesse, gênée par ses vêtements, et ne sentant pas le courage d’abîmer ce beau satin velouté, passe l’instrument à Lola. Pour ne rien perdre du spectacle, je me transporte, avec mon précieux fardeau, vis-à-vis d’une glace, qui réfléchit la belle croupe épanouie, bien disposée pour recevoir le fouet. Lola lève l’instrument, les lanières s’envolent et retombent sur les fesses, d’abord doucement, sans grande douleur pour la patiente, puis, plus sévèrement, avec une lenteur mesurée, maintenant plus fort, plus vite ; le gros cul se démène en mines plaisantes, montant et descendant en cadence ; le vagin qui suit tous les mouvements du derrière, lâche à demi la colonne, quand le cul s’élève, l’engloutit toute quand il redescend, l’avalant ou la vomissant, suivant qu’il va ou vient avec un clapotement continuel. Lola prend goût à la chose : le teint animé, les yeux luisants de luxure, la lèvre émue, le nez gourmand, elle redouble sur le derrière, qui rougit sous les coups de lanières, et se secoue en bonds désordonnés, pendant toute la mesure, puis, s’arrêtant soudain, le ventre collé sur mon ventre, l’outil enfonce jusqu’au bout, la mignonne reste immobile assise sur ma quille ; et sous les coups qui la cinglent, retombant espacés, je vois les fesses se mouvoir convulsivement, s’ouvrant, se fermant, imitées par le vagin, qui s’ouvre et se referme sur la verge, l’étreignant ou la lâchant, suivant le jeu des fesses que je vois dans la glace. Bientôt le cul va plus vite, le vagin palpite ; et, quand les fesses restent sans mouvement, serrées, contractées, le vagin se tord sur le membre, aspirant, goutte à goutte, la chaude liqueur, tandis que la fouetteuse s’affaisse pantelante, les cuisses mouillées d’une rosée blanche, qui constelle de perles les touffes noires qui ombragent ces bords. Je porte l’écuyère sur le lit de repos, où, se détachant de moi, elle respire un moment. Je la retourne pour baiser la mappemonde fumante ; je constate qu’elle n’est pas trop endommagée, et qu’elle reprendra ses lis avant longtemps.

Pendant que la princesse passe dans le cabinet de toilette avec Lola, j’explique à la compagnie, comment certains tempéraments ont besoin de stimulants, surtout dans les pays froids comme la Russie, où les verges, autrefois en grand honneur, sont encore d’un fréquent usage. Puis nos beautés se mettent en tenue d’exercice, pour pouvoir procéder librement aux divertissements qui vont suivre. Quand nous sommes au complet, Lola et la princesse sont revenues, les trois soubrettes s’étendent sur le dos, côte à côte, les toisons alignées ; Mercédès, Agnès et Blanche s’étendent sur les soubrettes, renversées, le cul en amant, dans la posture voulue pour un gamahuchage réciproque, les trois derrières bien en ligne. Sophie s’étend en travers des trois postérieurs, allongée, le ventre en l’air, la nuque reposant sur les fesses de Blanche, qui est la première, le cul sur celui d’Agnès, qui est au milieu, et les jambes jetées à droite et à gauche du gros fessier de la comtesse, laissant à découvert la splendide mappemonde, sur laquelle je viens m’agenouiller ; je m’étends ensuite sur le corps de Sophie qui m’aide à l’accoster, en levant les fesses qui retombent sur celles d’Agnès, dès que j’ai enfourné. Le va-et-vient commence, mettant en mouvement ces belles croupes, qui se balancent dans un roulis cadencé. Mollement couché sur la gorge, bombée et ferme, le ventre collé au doux satin du ventre, au bas duquel nos poils se mêlent, je vais et viens, tenant mes lèvres sur les lèvres brûlantes de la belle, toujours bercé sur ces appas fermes et durs que j’écrase de tout mon poids, les genoux enfoncés dans la chair résistante des fesses dodues et fermes de la comtesse. Les gougnottes activent leurs caresses, m’obligeant à accélérer le mouvement pour les suivre à Cythère ; en quelques coups de reins vigoureux, auxquels Sophie répond par quelques solides coups de cul, je regagne l’avance, et ma charmante monture, joignant ses soupirs aux miens, mêle dans le centre des délices ses chaudes faveurs à celles qu’y répand mon priape ravi, en même temps que nos six amoureuses se pâment sous nos corps pantelants.

Depuis qu’elle a reçu les stimulants nécessaires, la princesse russe est comme un tison incandescent ; car, à peine avons-nous quitté le champ de bataille, que, s’élançant vers la comtesse, elle l’enlace, et lui rend avec ardeur les caresses qu’elle en a reçues si froidement à son arrivée. Mercédès, dont le sang espagnol brûle tout naturellement, s’accoste à Sophie, et toutes nues, debout, la bouche sur la bouche, elles se frottent lascivement leurs duvets, cambrant les reins, rejetant en arrière la grosse mappemonde, se remuant comme deux furies, les seins écrasés, les haleines mêlées. Lola et Mina s’agenouillent derrière les deux gougnottes, et viennent larder le noir byou entre les fesses de la pointe rose d’une petite langue aiguë et pénétrante ; obligées de les suivre dans leurs contorsions, nous assistons, vivement intéressés, à la charmante lutte. Bientôt les croupes se bombent, bondissent, se balancent, montant, descendant, se ferment serrées, se rouvrent écartées, restant épanouies quand les gougnottes se pâment. Elles jouissaient encore quand elles désunirent leurs bouches haletantes, se détachant avec peine de leur étreinte passionnée.

Après un moment de repos, on va faire un peu de gymnastique. On découvre l’échelle verticale qui est scellée au mur ; les dames chaussent des feutres à fortes semelles ; puis Mina, donnant l’exemple, grimpe à l’échelle jusqu’en haut, lentement tortillant son derrière, qui montre de fort plaisantes mines ; en haut de l’échelle elle se retourne, s’accroche des deux mains au dernier degré, montant encore avec les pieds, et restant ainsi les genoux ployés, exhibant sous la blonde toison, entre les cuisses bien écartées, les jolies lèvres roses de son mignon d’amour qui bâille ; Lola monte à son tour, avec des déhanchements de ses gros hémisphères veloutés ; et quand son nez est vis-à-vis la motte de Mina, elle s’accroche à l’échelon, monte encore trois degrés avec les pieds, et reste les reins en arc de cercle, exposant son gros fessier épanouie, sous lequel on découvre la petite fente vermeille ; Agnès grimpe à son tour, et quand sa tête touche aux fesses de Lola, elle se retourne, prenant la même position que Mina, glisse sa tête sous le ventre de Lola, ne laissant voir que son menton, encadré dans les touffes de poils noirs, et, plus bas, sa gorge d’albâtre, son ventre d’ivoire, et sous sa toison noire, le centre des délices, entre les cuisses écartées. Lison monte à son tour, et vient prendre devant la motte d’Agnès la posture que Lola a devant celle de Mina ; et rapprochant ses pieds de ses mains, elle exhibe son beau postérieur gros et gras, blanc et rose, et plus bas la grotte d’amour, vers laquelle se dirige Blanche, qui se glisse, adossée aux barreaux de l’échelle, sous la niche, sur laquelle elle applique ses lèvres, les fesses assises sur l’avant dernier échelon, les pieds à terre, les cuisses écartées, pour recevoir la langue de la princesse. Celle-ci, agenouillée sur le tapis, allonge ses lèvres vers la grotte, tandis que, cambrant ses reins, elle étale sa grosse mappemonde, le cul élevé, pour me recevoir en levrette ; son gros postérieur a repris tous ses lis, ne gardant aucune trace de la fessée de tantôt. La comtesse se réserve la partie de gymnastique. Elle m’aide d’abord complaisamment à occuper le gîte ; et quand elle a logé l’engin, elle donne le signal du branle-bas en s’élançant vers l’échelle ; elle s’accroche aux montants, et posant les pieds sur les extrémités des barreaux, elle grimpe, comme un chat, jusqu’au sommet de la pyramide humaine, frôlant les croupes arrondies ; en haut de l’échelle, à cheval sur la croupe de Lola, elle baise Mina sur la bouche, descend vers la gorge, mordille les seins, roule les boutons sous sa langue, parcourt le blanc satin, franchit le milieu, pour recommencer sur les reins de Lola ses aimables incursions, s’arrêtant sur les hémisphères, où elle laisse les empreintes de ses dents, gagne la gorge d’Agnès, y fait une petite station, descend le long du ventre jusqu’à l’obstacle qu’elle franchit encore, glisse le long des reins satinés de Lison, dont elle fait rougir les fesses, en les pinçant entre ses doigts, descend sur les appas de Blanche, et, quand elle est en bas, elle caresse un moment la princesse, fait le tour de mon corps, me détache deux claques sur les fesses, puis, remontant vivement à l’échelle, elle saute à califourchon sur les reins de Lola, s’accroche aux montants, et, la bouche sur les seins de Mina, elle se remue comme une endiablée sur la large croupe qu’elle étreint entre ses cuisses, secouant toute la grappe humaine sous ses bonds désordonnés, retombant avec fracas. Tantôt elle chevauche comme un homme, tantôt elle se frotte comme une chatte amoureuse, et quand des contractions spasmodiques modèrent ses élans, elle tortille convulsivement ses fesses, elle se frotte sur la chair brûlante de sa monture, et, du haut en bas de l’échelle, on voit courir un frisson d’amour, qui suit la ligne interrompue de ses belles chairs palpitantes, pour se communiquer au duo qui finit la chaîne dont je suis, et qui râle de volupté sur le tapis. Quand je lève les yeux, les gorges se soulèvent palpitantes, les trois étages de derrières se dandinent, plaisamment secoués ; les fesses de Lola sont couvertes d’une rosée qui coule abondamment du réservoir de Mercédès, tombant goutte à goutte sur la grappe humaine, qui se pâme au-dessous.

Nous nous relevons les premiers, la princesse et moi ; puis Blanche se détache ; ensuite Lison et Agnès ; la comtesse reste empâtée sur la croupe de Lola ; celle-ci descend les degrés, chargée de son précieux fardeau qu’elle porte sur le lit de repos, tandis que Mina, qui s’est retournée, descend à reculons, avec des mouvements qui font faire aux fesses des contorsions et des mines fort plaisantes.

Quand l’heure de se séparer est arrivée, la princesse russe, dont l’ardeur est loin d’être assouvie, veut épuiser la coupe des plaisirs, et demande à passer la nuit au milieu de nous. La comtesse y consent volontiers, et Sophie reste, quand les deux amies nous quittent, bien à regret, n’ayant pas la liberté d’en faire autant.


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