La Cité antique, 1864/Livre IV/Chapitre XIII

Durand (p. 449-460).

CHAPITRE XIII.

RÉVOLUTIONS DE SPARTE.

Il ne faut pas croire que Sparte ait vécu dix siècles sans voir de révolutions. Thucydide nous dit au contraire « qu’elle fut travaillée par les dissensions plus qu’aucune autre cité grecque[1]. » L’histoire de ces querelles intérieures nous est à la vérité peu connue ; mais cela vient de ce que le gouvernement de Sparte avait pour règle et pour habitude de s’entourer du plus profond mystère[2]. La plupart des luttes qui l’agitèrent, ont été cachées et mises en oubli ; nous en savons du moins assez pour pouvoir dire que, si l’histoire de Sparte diffère sensiblement de celle des autres villes, elle n’en a pas moins traversé la même série de révolutions.

Les Doriens étaient déjà formés en corps de peuple lorsqu’ils envahirent le Péloponèse. Quelle cause les avait fait sortir de leur pays ? Était-ce l’invasion d’un peuple étranger, était-ce une révolution intérieure ? on l’ignore. Ce qui paraît certain, c’est qu’à ce moment de l’existence du peuple dorien, l’ancien régime du γένος avait déjà disparu. On ne distingue plus chez lui cette antique organisation de la famille ; on ne trouve plus de traces du régime patriarcal, plus de vestiges de noblesse religieuse ni de clientèle héréditaire ; on ne voit que des guerriers égaux sous un roi. Il est donc probable qu’une première révolution sociale s’était déjà accomplie, soit dans la Doride, soit sur la route qui conduisit ce peuple jusqu’à Sparte. Si l’on compare la société dorienne du neuvième siècle avec la société ionienne de la même époque, on s’aperçoit que la première était beaucoup plus avancée que l’autre dans la série des changements. La race ionienne est entrée plus tard dans la route des révolutions ; il est vrai qu’elle l’a parcourue plus vite.

Si les Doriens, à leur arrivée à Sparte, n’avaient plus le régime du γένος, ils n’avaient pas pu s’en détacher encore si complétement qu’ils n’en eussent gardé quelques institutions, par exemple le droit d’aînesse et l’inaliénabilité du patrimoine. Ces institutions ne tardèrent pas à rétablir dans la société spartiate une aristocratie.

Toutes les traditions nous montrent qu’à l’époque où parut Lycurgue, il y avait deux classes parmi les Spartiates, et qu’elles étaient en lutte. La royauté avait une tendance naturelle à prendre parti pour la classe inférieure. Lycurgue, qui n’était pas roi, se fit le chef de l’aristocratie, et du même coup il affaiblit la royauté et mit le peuple sous le joug[3].

Les déclamations de quelques anciens et de beaucoup de modernes sur la sagesse des institutions de Sparte, sur le bonheur inaltérable dont on y jouissait, sur l’égalité, sur la vie en commun, ne doivent pas nous faire illusion. De toutes les villes qu’il y a eu sur la terre, Sparte est peut-être celle où l’aristocratie a régné le plus durement et où l’on a le moins connu l’égalité. Il ne faut pas parler du partage des terres ; si ce partage a jamais eu lieu, du moins il est bien sûr qu’il n’a pas été maintenu. Car au temps d’Aristote, « les uns possédaient des domaines immenses, les autres n’avaient rien ou presque rien ; on comptait à peine dans toute la Laconie un millier de propriétaires[4]. »

Laissons de côté les Hilotes et les Laconiens, et n’examinons que la société spartiate : nous y trouvons une hiérarchie de classes superposées l’une à l’autre. Ce sont d’abord les Néodamodes, qui paraissent être d’anciens esclaves affranchis[5] ; puis les Épeunactes, qui avaient été admis à combler les vides faits par la guerre parmi les Spartiates[6] ; à un rang un peu supérieur figuraient les Mothaces, qui, assez semblables à des clients domestiques, vivaient avec le maître, lui faisaient cortége, partageaient ses occupations, ses travaux, ses fêtes, et combattaient à côté de lui[7]. Venait ensuite la classe des bâtards, qui descendaient des vrais Spartiates, mais que la religion et la loi éloignaient d’eux[8] ; puis, encore une classe, qu’on appelait les inférieurs, ὑπομείονες[9], et qui étaient probablement les cadets déshérités des familles. Enfin au-dessus de tout cela s’élevait la classe aristocratique, composée des hommes qu’on appelait les Égaux, ὅμοιοι. Ces hommes étaient en effet égaux entre eux, mais fort supérieurs à tout le reste. Le nombre des membres de cette classe ne nous est pas connu ; nous savons seulement qu’il était très-restreint. Un jour, un de leurs ennemis les compta sur la place publique, et il n’en trouva qu’une soixantaine au milieu d’une foule de 4 000 individus[10]. Ces Égaux avaient seuls part au gouvernement de la cité. « Être hors de cette classe, dit Xénophon, c’est être hors du corps politique[11]. » Démosthènes dit que l’homme qui entre dans la classe des Égaux, devient par cela seul « un des maîtres du gouvernement[12]. » « On les appelle Égaux, dit-il encore, parce que l’égalité doit régner entre les membres d’une oligarchie. »

Sur la composition de ce corps nous n’avons aucun renseignement précis. Il paraît qu’il se recrutait par voie d’élection ; mais le droit d’élire appartenait au corps lui-même, et non pas au peuple. Y être admis était ce qu’on appelait dans la langue officielle de Sparte le prix de la vertu. Nous ne savons pas ce qu’il fallait de richesse, de naissance, de mérite, d’âge, pour composer cette vertu. On voit bien que la naissance ne suffisait pas, puisqu’il y avait une élection ; on peut croire que c’était plutôt la richesse qui déterminait les choix, dans une ville « qui avait au plus haut degré l’amour de l’argent[13], et où tout était permis aux riches[14]. »

Quoi qu’il en soit, ces Égaux avaient seuls les droits du citoyen ; seuls ils composaient l’assemblée ; ils formaient seuls ce qu’on appelait à Sparte le peuple. De cette classe sortaient par voie d’élection les sénateurs, à qui la constitution donnait une bien grande autorité, puisque Démosthènes dit que le jour où un homme entre au Sénat, il devient un despote pour la foule[15]. Ce Sénat, dont les rois étaient de simples membres, gouvernait l’État suivant le procédé habituel des corps aristocratiques : il tirait de son sein des magistrats annuels, nommés éphores, qui exerçaient en son nom une autorité absolue. Sparte avait ainsi un régime républicain : elle avait même tous les dehors de la démocratie, des rois-prêtres, des magistrats annuels, un Sénat délibérant, une assemblée du peuple. Mais ce peuple n’était que la réunion de deux ou trois centaines d’hommes.

Tel fut depuis Lycurgue, et surtout depuis l’établissement des éphores, le gouvernement de Sparte. Une aristocratie, composée de quelques riches, faisait peser un joug de fer sur les Hilotes, sur les Laconiens, et même sur le plus grand nombre des Spartiates. Par son énergie, par son habileté, par son peu de scrupule et son peu de souci des lois morales, elle sut garder le pouvoir pendant cinq siècles. Mais elle suscita de cruelles haines et eut à réprimer un grand nombre d’insurrections.

Nous n’avons pas à parler des complots des Hilotes ; tous ceux des Spartiates ne nous sont pas connus ; le gouvernement était trop habile pour ne pas en étouffer jusqu’au souvenir. Il en est pourtant quelques-uns que l’histoire n’a pas pu oublier. On sait que les colons qui fondèrent Tarente étaient des Spartiates qui avaient voulu renverser le gouvernement. Une indiscrétion du poëte Tyrtée fit connaître à la Grèce que pendant les guerres de Messénie un parti avait conspiré pour obtenir le partage des terres.

Ce qui sauvait Sparte, c’était la division extrême qu’elle savait mettre entre les classes inférieures. Les Hilotes ne s’accordaient pas avec les Laconiens ; les Mothaces méprisaient les Néodamodes. Nulle coalition n’était possible, et l’aristocratie, grâce à son éducation militaire et à l’étroite union de ses membres, était toujours assez forte pour tenir tête à chacune des classes ennemies.

Les rois essayèrent ce qu’aucune classe ne pouvait réaliser. Tous ceux d’entre eux qui aspirèrent à sortir de l’état d’infériorité où l’aristocratie les tenait, cherchèrent un appui chez les hommes de condition inférieure. Pendant la guerre médique, Pausanias forma le projet de relever à la fois la royauté et les basses classes, en renversant l’oligarchie. Les Spartiates le firent périr, l’accusant d’avoir noué des relations avec le roi de Perse ; son vrai crime était plutôt d’avoir eu la pensée d’affranchir les Hilotes[16]. On peut compter dans l’histoire combien sont nombreux les rois qui furent exilés par les éphores ; la cause de ces condamnations se devine bien, et Aristote la dit : « Les rois de Sparte, pour tenir tête aux éphores et au Sénat, se faisaient démagogues[17]. »

En 397, une conspiration faillit renverser ce gouvernement oligarchique. Un certain Cinadon, qui n’appartenait pas à la classe des Égaux, était le chef des conjurés. Quand il voulait affilier un homme au complot, il le menait sur la place publique, et lui faisait compter les citoyens ; en y comprenant les rois, les éphores, les sénateurs, on arrivait au chiffre d’environ soixante-dix. Cinadon lui disait alors : « Ces gens-là sont nos ennemis ; tous les autres, au contraire, qui remplissent la place au nombre de plus de quatre mille, sont nos alliés. » Il ajoutait : « Quand tu rencontres dans la campagne un Spartiate, vois en lui un ennemi et un maître ; tous les autres hommes sont des amis. » Hilotes, Laconiens, Néodamodes, ὑπομείονες, tous s’étaient associés, cette fois, et étaient les complices de Cinadon ; « car tous, dit l’historien, avaient une telle haine pour leurs maîtres qu’il n’y en avait pas un seul parmi eux qui n’avouât qu’il lui serait agréable de les dévorer tout crus. » Mais le gouvernement de Sparte était admirablement servi : il n’y avait pas pour lui de secret. Les éphores prétendirent que les entrailles des victimes leur avaient révélé le complot. On ne laissa pas aux conjurés le temps d’agir : on mit la main sur eux, et on les fit périr secrètement. L’oligarchie fut encore une fois sauvée[18].

À la faveur de ce gouvernement, l’inégalité alla grandissant toujours. La guerre du Péloponèse et les expéditions en Asie avaient fait affluer l’argent à Sparte ; mais il s’y était répandu d’une manière fort inégale, et n’avait enrichi que ceux qui étaient déjà riches. En même temps, la petite propriété disparut. Le nombre des propriétaires, qui était encore de mille au temps d’Aristote, était réduit à cent, un siècle après lui[19]. Le sol était tout entier dans quelques mains, alors qu’il n’y avait ni industrie ni commerce pour donner au pauvre quelque travail, et que les riches faisaient cultiver leurs immenses domaines par des esclaves. D’une part étaient quelques hommes qui avaient tout, de l’autre le très-grand nombre qui n’avait absolument rien. Plutarque nous présente, dans la vie d’Agis et dans celle de Cléomène, un tableau de la société spartiate ; on y voit un amour effréné de la richesse, tout mis au-dessous d’elle ; chez quelques-uns le luxe, la mollesse, le désir d’augmenter sans fin leur fortune ; hors de là, rien qu’une tourbe misérable, indigente, sans droits politiques, sans aucune valeur dans la cité, envieuse, haineuse, et qu’un tel état social condamnait à désirer une révolution.

Quand l’oligarchie eut ainsi poussé les choses aux dernières limites du possible, il fallut bien que la révolution s’accomplît, et que la démocratie, arrêtée et contenue si longtemps, brisât à la fin ses digues. On devine bien aussi qu’après une si longue compression la démocratie ne devait pas s’arrêter à des réformes politiques, mais qu’elle devait arriver du premier coup aux réformes sociales.

Le petit nombre des Spartiates de naissance (ils n’étaient plus, en y comprenant toutes les classes diverses que sept cents), et l’affaissement des caractères, suite d’une longue oppression, furent cause que le signal des changements ne vint pas des classes inférieures. Il vint d’un roi. Agis essaya d’accomplir cette inévitable révolution par des moyens légaux : ce qui augmenta pour lui les difficultés de l’entreprise. Il présenta au Sénat, c’est-à-dire aux riches eux-mêmes, deux projets de loi pour l’abolition des dettes et le partage des terres. Il n’y a pas lieu d’être trop surpris que le Sénat n’ait pas rejeté ces propositions ; Agis avait peut-être pris ses mesures pour qu’elles fussent acceptées. Mais, les lois une fois votées, restait à les mettre à exécution ; or ces réformes sont toujours tellement difficiles à établir que les plus hardis y échouent. Agis, arrêté court par la résistance des éphores, fut contraint de sortir de la légalité : il déposa ces magistrats et en nomma d’autres de sa propre autorité ; puis il arma ses partisans et établit, durant une année, un régime de terreur. Pendant ce temps-là il put appliquer la loi sur les dettes et faire brûler tous les titres de créance sur la place publique. Mais il n’eut pas le temps de partager les terres. On ne sait si Agis hésita sur ce point et s’il fut effrayé de son œuvre, ou si l’oligarchie répandit contre lui d’habiles accusations ; toujours est-il que le peuple se détacha de lui et le laissa tomber. Les éphores l’égorgèrent, et le gouvernement aristocratique fut rétabli.

Cléomène reprit les projets d’Agis, mais avec plus d’adresse et moins de scrupules. Il commença par massacrer les éphores, supprima hardiment cette magistrature, qui était odieuse aux rois et au parti populaire, et proscrivit les riches. Après ce coup d’État, il opéra la révolution, décréta le partage des terres, et donna le droit de cité à quatre mille Laconiens. Il est digne de remarque que ni Agis ni Cléomène n’avouaient qu’ils faisaient une révolution, et que tous les deux, s’autorisant du nom du vieux législateur Lycurgue, prétendaient ramener Sparte aux antiques coutumes. Assurément la constitution de Cléomène en était fort éloignée. Le roi était véritablement un maître absolu : aucune autorité ne lui faisait contrepoids ; il régnait à la façon des tyrans qu’il y avait alors dans la plupart des villes grecques, et le peuple de Sparte, satisfait d’avoir obtenu des terres, paraissait se soucier fort peu des libertés politiques. Cette situation ne dura pas longtemps. Cléomène voulut étendre le régime démocratique à tout le Péloponèse, où Aratus, précisément à cette époque, travaillait à établir un régime de liberté et de sage aristocratie. Dans toutes les villes, le parti populaire s’agita au nom de Cléomène, espérant obtenir, comme à Sparte, une abolition des dettes et un partage des terres. C’est cette insurrection imprévue des basses classes qui obligea Aratus à changer tous ses plans ; il crut pouvoir compter sur la Macédoine, dont le roi Antigone Doson avait alors pour politique de combattre partout les tyrans et le parti populaire, et il l’introduisit dans le Péloponèse. Antigone et les Achéens vainquirent Cléomène à Sellasie. La démocratie spartiate fut encore une fois abattue, et les Macédoniens rétablirent l’ancien gouvernement[20] (222 ans avant Jésus-Christ).

Mais l’oligarchie ne pouvait plus se soutenir. Il y eut de longs troubles ; une année, trois éphores qui étaient favorables au parti populaire, massacrèrent leurs deux collègues ; l’année suivante, les cinq éphores appartenaient au parti oligarchique ; le peuple prit les armes et les égorgea tous. L’oligarchie ne voulait pas de rois ; le peuple voulut en avoir ; on en nomma un, et on le choisit en dehors de la famille royale, ce qui ne s’était jamais vu à Sparte. Ce roi nommé Lycurgue fut deux fois renversé du trône, une première fois par le peuple, parce qu’il refusait de partager les terres, une seconde fois par l’aristocratie, parce qu’on le soupçonnait de vouloir les partager. On ne sait pas comment il finit ; mais après lui on voit à Sparte un tyran, Machanidas : preuve certaine que le parti populaire avait pris le dessus.

Philopémen qui, à la tête de la ligue achéenne, faisait partout la guerre aux tyrans démocrates, vainquit et tua Machanidas. La démocratie spartiate adopta aussitôt un autre tyran, Nabis. Celui-ci donna le droit de cité à tous les hommes libres, élevant les Laconiens eux-mêmes au rang des Spartiates ; il alla jusqu’à affranchir les Hilotes. Suivant la coutume des tyrans des villes grecques, il se fit le chef des pauvres contre les riches ; « il proscrivit ou fit périr ceux que leur richesse élevait au-dessus des autres[21]. »

Cette nouvelle Sparte démocratique ne manqua pas de grandeur. Nabis mit dans la Laconie un ordre qu’on n’y avait pas vu depuis longtemps ; il assujettit à Sparte la Messénie, une partie de l’Arcadie, l’Élide. Il s’empara d’Argos. Il forma une marine, ce qui était bien éloigné des anciennes traditions de l’aristocratie spartiate ; avec sa flotte il domina sur toutes les îles qui entourent le Péloponèse, et étendit son influence jusque sur la Crète. Partout il soulevait la démocratie ; maître d’Argos, son premier soin fut de confisquer les biens des riches, d’abolir les dettes, et de partager les terres. On peut voir dans Polybe combien la ligue achéenne avait de haine pour ce tyran démocrate. Elle détermina Flamininus à lui faire la guerre au nom de Rome. Dix mille Laconiens, sans compter les mercenaires, prirent les armes pour défendre Nabis. Après un échec, il voulait faire la paix ; le peuple s’y refusa ; tant la cause du tyran était celle de la démocratie ! Flamininus vainqueur lui enleva une partie de ses forces, mais le laissa régner en Laconie, soit que l’impossibilité de rétablir l’ancien gouvernement fût trop évidente, soit qu’il fût conforme à l’intérêt de Rome que quelques tyrans fissent contrepoids à la ligue achéenne. Nabis fut assassiné plus tard par un Étolien ; mais sa mort ne rétablit pas l’oligarchie ; les changements qu’il avait accomplis dans l’état social, furent maintenus après lui, et Rome elle-même se refusa à remettre Sparte dans son ancienne situation.


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  1. Thucydide, I, 18.
  2. Thucydide, V, 68.
  3. Voy. plus haut, p. 307.
  4. Aristote, Pol., II, 6, 10 et 11.
  5. Myron de Priène, dans Athénée, VI.
  6. Théopompe, dans Athénée, VI.
  7. Athénée, VI, 102. Plutarque, Cléom., 8. Élien, XII, 43.
  8. Aristote, Pol., VIII, 6 (V, 6). Xénophon, Hell., V, 3, 9.
  9. Xénophon, Hellén., III, 3, 6.
  10. Xénophon, Helléniq., III, 3, 5.
  11. Xénophon, Gouv. de Lacéd., 10.
  12. Démosthènes, in Leptin., 107.
  13. φιλοχρηματία Σπάρταν ἕλοι : c’était déjà un proverbe en Grèce au temps d’Aristote ; Zénobius, II, 24.
  14. Aristote, Pol., VIII, 6, 7 (V, 6).
  15. Démosth., in Leptin., 107. Xénophon, Gouv. de Lacéd., 10.
  16. Aristote, Pol., VIII, 1 (V, 1). Thucydide, I, 132.
  17. Aristote, Pol., II, 6, 14.
  18. Xénophon, Helléniques, III, 3.
  19. Plutarque, Agis, 5.
  20. Polybe, II, 40-70.
  21. Polybe, XIII, 6 ; XVI, 12. Tite-Live, XXXII.