La Chanson de la croisade contre les albigeois/Additions et corrections

Guillaume de Tudèle et Anonyme
Traduction par Paul Meyer.
Texte établi par Paul Meyer, Librairie Renouard (2p. 514-528).

ADDITIONS ET CORRECTIONS[1].

TOME I.

35, suppr. la note.

81, 142, 182, 221, Tolosa, lisez Toloza (en toutes lettres dans le ms.).

135. Ce vers est en réalité le 136e, mais l’erreur est déjà dans Fauriel, et j’ai tenu à conserver la numérotation de la première édition, comme aussi au v. 565.

201, Proensa, lisez Proenza.

244, Que, lisez Qui.

374, mettre deux points à la fin du vers.

380, prudome, l. prodome.

442, mettre à la fin du vers une virgule.

456, al, l. al[s].

473, cadaus, l. cadaüs.

506, Ms. Ca la forsa paihs le prat, corr. Ca[r] la forsa prat paihs.

551, l’ost, l. l[a] ost.

P. 26, note, ligne 7 du bas, 166 l. 167. Ligne 4, 764, l. 564.

585 l’un a, l. l’una.

594, S’el, l. S[i] el. — Ch.

669, al, l. al[s].

760, à la note, moton, l. mõton.

768, car, sic ms., corr. cals.

783, l. Peire [l’]Aragones.

806, suppr. la note ; la même erreur se retrouve dans la seconde partie du poème, au v. 3718, et il paraît vraisemblable que dans l’usage populaire on avait substitué au nom de Leicester celui de Winchester, plus généralement connu ; voir plus loin les Additions au t. II, p. 41, n. 2.

991, toque, l. toquè.

1041, poiria, l. porria.

1047, Au lieu de supposer une lacune après le v. 1048, on pourrait peut-être au v. 1047 suppléer [o] après comte.

1052, Corr. gastea e issilheia.

1134, note. Il vaut mieux restituer [En] G. d’E., cf. v. 1110, 1151, etc.

1267, sen, l. s’en.

1277, perdula, l. perduda.

1415, barrau, l. Barrau.

1433, note, prosecio, l. procecio.

1461, fo, corr. fai ou fes ? jai ne peut guère signifier « gai », ainsi que je l’ai traduit au vocab., c’est plutôt « joie » ; gaudium, dans le Donat proençal, rime en ais.

1720, madamens, l. mandamens.

1803, note. On peut garder la leçon del, de même v. 4921, 8603 je l’ai corrigée en de. — Ch.

1814, d’els, l. de dels. — Ch.

1841, supprimez la note.

1904, quel, l. qu’el.

1940, ajoutez à la note : cf. v. 50.

2061, suppr. la note ; il n’est besoin d’aucune correction ni à ce vers ni au précédent, cf. v. 37.

2079, suppr. la note. — Ch.

2109, la note de ce vers a, par erreur, pour chiffre de renvoi, 2107.

2127, note, last., l. las t.

2203, il faut un point à la fin du vers.

2351, la note de ce vers a par erreur, pour chiffre de renvoi, 2349.

2369, nonni, l. non i.

2465, Cascus, l. Castus, et mettre une virgule après rendutz.

2469, ajoutez [E] au commencement du vers.

2496, agua, l. a gua.

2590, Non es, l. avec le ms. No s’es, et suppr. la note ; cf. 6580, 6892. — Ch.

2624, 2630, les corrections proposées pour ces deux vers ne sont pas nécessaires. — Ch.

2690, de, corr. de[l], comme au v. 2712 ; toutefois la correction n’est indispensable dans aucun de ces deux cas.

2708, Qu’el, l. Qu[e] el. — Ch.

2769, li clergue e li, on peut garder la leçon du ms. li clergue els. — Ch.

2860, er, sic ms., corr. es.

2891, la correction proposée en note n’est pas nécessaire. — Ch.

2917, Mais, l. Mas.

3040, Suppr. la correction proposée en note. — Ch.

3242, l’o, l. lo, — Ch.

3255, auzets, l. auzetz.

3259, farzitz, l. farsitz.

3307, que[l]s, l. que. — Ch.

3325, al, l. al[s].

3367, pois, l. por (leçon du ms.) ; voy. au vocab. por.

3396, cofort, p.-ê. faut-il corriger cosort ? cf. Du Cange consortare.

3417, veüzas, l. veuzas.

3424, Vers difficile à entendre. On obtiendrait un autre sens, peut-être meilleur que celui que j’ai adopté, en supprimant la virgule à la fin du vers. Pour le sens qui résulte de cette façon de ponctuer, voir les Add. et corr. du t. II, p. 184.

3431, catholic, l. catholic[s], cf. v. 3424. — Ch.

3456, vos, corr. nos.

3459, mettre le second hémistiche entre deux virgules.

3475, la note a par erreur 3474 pour chiffre de renvoi.

3506, note, quels, l. quel. — Ch.

3522, o, corr. [n]o, ou, à l’hémistiche suivant, si en no.

3525, 3560, rétablir la leçon du ms. indiquée en note ; prolec est paroxyton. — Ch.

3579, rétablir la leçon du ms., cf. 9020. — Ch.

3635, laissa, l. laissas. — Ch.

3676, mettre une virgule à la fin du vers.

3722, qu’el, l. quel (= que li).

3751, e ilh [l’], l. e ilh [lui]. — Ch.

3780, vadatge, l. badatge, et ajoutez en note : e no, ms. e en.

3784, la note de ce vers a par erreur 8785 pour chiffre de renvoi.

3838-9, suppr. la virg. à la fin du v. 3838, et au v. suivant, corr. Et (leçon du ms.) en El. — Ch.

3887, 5388, suppr. la note. — Ch.

3912, on pourrait supprimer la.

3959, desendre, corr. des[t]endre, cf. 7510.

3980, fos, l. fo.

3981, Vos restaura[tz], l. Nos restaura, et ajoutez en note : 3981, Nos, ms. Vos.

4055, s’aprosma, on peut garder la leçon du ms. se prosma. — Ch.

4065, gens, corr. grans.

4135, la tirade qui vient après ce vers doit porter leclx, et non cxl.

4409, ce vers peut rester tel qu’il est, suppr. la note. — Ch.

4460, quilh, l. qu’ilh.

4496, a[n], l. a.

4507, suppr. la note. — Ch.

4534, els armas, corr. las a ?

4535, suppr. la note.

4560, Mos, corr. Vos ?

4589, tolirol, l. tolirol[s].

4602, nous, l. nons.

4603, aviom (sic ms.), corr. aviam ; cf. 3935, note. — Ch.

4714, sopartig, l. so partig.

4616, dans la note du v. 4616, lire Limoux au lieu de Limours.

4727, suppr. la note.

4758, lissa, l. Lissa.

4883, petit, l. petita.

4911, bendas a venal, l. benda savenal ; cf. le vocab., savenal.

4989, suppr. la note. — Ch.

5002, 5011, 5317, 7880, 8298, dans ces vers, M. Chabaneau considère les finales de mandessatz, eratz, fossatz, aguessatz, laissesam, comme atones, ce qui est à la rigueur admissible, et par suite les corrections proposées en note seraient à supprimer ; de même mescabavam, 4992, et dans la première partie du poème, dicheratz, 1839, aguessatz, 2378 ; dans les autres exemples cités comme analogues par M. Ch., la finale est en ia, ce qui est un cas tout différent. Au v. 3903, également cité (p.-ê. est-ce une erreur de chiffre), l’hémistiche étant De tot can que fassatz, il faut au contraire que la finale soit accentuée. Au v. 3977, auziras peut être la 2e pers. du sing., quoiqu’il y ait plus de probabilité en faveur de la 2e du plur. (régulièrement auziratz).

5189, borc, l. Borc.

5208, fe[s], l. fe. — Ch.

5227, mettre un point et virgule à la fin de ce vers, et une virgule à la fin du suivant. — Ch.

5237, comte, rétablir la leçon du ms., coms.

5249, mettre une virgule à la fin du vers.

5291, devan, l. denan.

5386, talhetz, que propose M. Ch., serait certainement plus régulier que talhatz, mais il ne manque pas d’exemples de la forme de l’indicatif employée au subj. dans la première conjugaison ; voir ci-après la remarque sur le v. 6100.

5388, cf. la correction faite au v. 3887.

5469, suppr. la note. — Ch.

5518, rétablir la leçon du ms. om sia, le groupe ia pouvant dans ce texte ne compter que pour une syllabe. — Ch.

5530, note, on pourrait aussi proposer lur, au lieu de lui.

5598-9, on peut en effet, comme le demande M. Ch., laisser subsister aquels..... faran, l’emploi du cas indirect au lieu du cas direct étant d’ailleurs fréquent dans le poème.

5737, le second hémistiche doit être placé entre deux virgules. — Ch.

5818, mes, l. m’es. — Ch.

5856, on peut garder l’o du ms., que j’ai changé en e. — Ch.

5961, rétablir dans le texte la leçon rejetée en note, cf. tempes au vocab.

6004, Mals, l. Mas. — Ch.

6100, amenen serait une forme normale du subj., cf. cependant aux Add. et corr. v. 5386.

6161, paor peut n’avoir été compté que pour une syllabe (cf. v. 3193), il y avait donc lieu de rétablir dans le texte la leçon rejetée en note. — Ch.

6286, suppr. la note. — Ch.

6379, M. Chabaneau propose De l’una part en altra qui est acceptable, mais on pourrait conserver oltra.

6426, dans la note mespres est répété deux fois ; à la première il faut lire mezers.

6637, meitadatz, rétablir la leçon maitadatz rejetée en note.

6642, suppr. la partie de la note qui concerne escuilh, et voy. ce mot au vocab.

6812, la leçon du ms., no son combatedor peut subsister. — Ch.

6873, mettre une virgule à la fin du vers.

6945, aucil, l. aucil[s].

7153-4, savis est sûrement fautif dans l’un des deux cas ; si on voulait faire porter la correction sur le premier vers, à rics, proposé par M. Chabaneau, je préférerais arditz, qui peut aisément devenir ardis, comme p. ex. dans la même laisse faizis, 7130 ; si on adoptait rics, il faudrait faire une seconde correction : [e] pros e rics. Mais pros e savis semble une locution toute faite, cf. 9508, et peut-être y a-t-il lieu de la conserver ici, en considérant savis comme devenu exceptionnellement oxyton. On pourrait alors proposer pour le second vers gens, ou dans, cf. 9507-8.

7173, E de las terras estranhas, hémistiche trop long, suppr. las. — Ch.

7579, els (sic ms.), corr. es l’.

8174, autz (sic ms.), corr. antz ; voy. sur ce mot, qui paraît désigner des perches, des manches en bois, Romania, VII, 594.

8611, caras, sic ms., corr. carns, leçon de Fauriel.

8616, perdens, l. prendens.

8643, mettre une virgule à la fin du vers. — Ch.

8715, venga[n], l. venga.

8717, suppr. la virgule à la fin du vers.

8743, mettre une virgule à la fin du vers.

8800, mettre un point à la fin du vers.

8833, sentiz, l. sentitz.

8843, Crist, l. Cristz.

8903, mettre un point et virgule à la fin du vers.

8905, vol[v]s, l. vol[v] ou vol. — Ch.

8967, los, l. lo.

8982-3, supprimer toute ponctuation à la fin du premier vers, et mettre un point à la fin du second.

8990, mettre une virgule à la fin du vers.

8998, abas, l. Abas.

9069, à la note, l. 9105 au lieu de 9116.

9165, de sobre los, l. de sobre las.

9167, bel, corr. bel[s].

9212, mettre un point à la fin du vers.

P. 371, à partir d’ici les pages doivent porter la date 1219, au lieu de 1218.

9268, mettre un point et virgule à la fin du vers.

9274, c’aisi donnerait un meilleur sens que car li.

9526, la construction serait, je crois, meilleure si on supprimait la virgule après ce vers, ou si on corrigeait, au vers suivant, de en ab.

9550, mettre un point et virgule à la fin du vers.

9573-5, il y a très-probablement quelque faute dans ces deux vers qui ne donnent pas un sens satisfaisant. Il n’est pas naturel que la Vierge ait à repenre los falhimens segon dreitura, ce n’est pas son rôle ; il pourrait donc y avoir une lacune entre 9573 et 9574. Dans les vers omis il était peut-être fait mention de Jésus-Christ, à qui conviendrait mieux la fonction de redresseur des torts, et dès lors le v. 9575, « de sorte que son sang bienveillant se répande pour nous », c.-à-d. « nous vienne en aide », se relierait mieux à ce qui précède.

TOME II.
P. 4, v. 59. « Près de Lerida ». C’est assurément cette ville que G. de Tudèle a voulu désigner ; mais le texte porte Leire, qui ne peut guère être considéré comme une variante de Lerida. Ce n’est pas non plus une faute de copiste. Leire était une abbaye célèbre de la Navarre, et il est probable que l’auteur, étant navarrais, aura écrit ce nom par distraction au lieu de Lerida.
P. 5, n. 3. — Une autre date est fournie par le Bréviaire de Montmajour, selon lequel le meurtre aurait eu lieu le 8 janvier, « supra ripam Rhodani, juxta hospitale beati Thome », Anibert, Mémoires sur Arles, II, 198.
P. 13, v. 226. Cet archevêque d’Auch, ami du comte de Toulouse et si durement qualifié par Pierre de Vaux-Cernai (voy. la note 2 de cette même page), serait, d’après les Bénédictins, Bernart III (Gall. Christ. I, 989), de 1197 à 1213 ; mais M. Delisle a montré que deux prélats du même nom avaient pendant cette période occupé le siège d’Auch : Bernart III de 1197 à 1201 et Bernart IV de 1201 à 1213 (Bibl. de l’Éc. des ch., 5, IV, 441). Le second, de qui il est ici question, fut déposé en 1213, à cause de sa conduite scandaleuse, voir Innocent III, Epist., XVI, v.
P. 15, n. 2. — Note erronée : le duc de Narbonne est proprement le comte de Toulouse, qui marchait alors avec la croisade ; cf. p. 157, n. 2.
P. 17, n. 10, sur Bertran de Cardaillac. Dominici, chroniqueur du Quercy, qui vivait à la fin du xvie siècle, avait un ms. de la rédaction en prose d’après lequel il a analysé en quelques lignes les premiers actes de la croisade ; ce qui lui donne occasion de parler de Bertran de Cardaillac ; voici le passage :
L’historien qui a écrit en langue vulgaire les particularitez de cete guerre en faveur du comte de Toulouse, remarque qu’avant les sièges des villes de Beziers et Carcassonne, qui sentirent les premières, en 1209, les forces des croisez, une grande armée se leva du costé d’Agde[2], dont les principaux chefs estoient Guy de Caumont, le vicomte de Turenne, l’evesque de Limoges, l’evesque de Bazas, l’archevesque de Bourdeaux, l’evesque de Caors, l’evesque d’Agde et Bertrand de Cardaillac qui conduisoit toutes les troupes de Quercy. Ce Bertrand estoit fils d’Hugue, frère de Guillaume de Cardaillac, comme j’ay apris par les actes de cete illustre famille.
(Bibl. Nat., fr. 5924, fol. 24.)
P. 20, n. 4. — Terre major désigne évidemment la France dans ce vers d’Aiol (10698) :

Cis baron sont de Franche, de la terre major,


mais il s’agit probablement de l’Asie dans cet autre exemple :|2|-2}}

Fetes voz os semondre jusqu’en Terre major.

(Vespasien, Musée Brit., add. 10289, f. 91.)

P. 28, n. 2. Rais, 511, ne signifie pas rayon, et la correction frais proposée par M. Chabaneau est évidemment inadmissible. C’est le même mot qu’au v. 1621, e si feron gran rai, l’ancien français , bûcher, sur l’étymologie duquel on a récemment discuté, voy. Romania, VII, 346 et 630, et qui paraît venir de ratis. L’article du vocabulaire doit être corrigé en ce sens.

P. 30, n. 2. Une légende analogue, relative à Pampelune, est mentionnée dans Aiol, 379-80.

P. 38 (v. 746), Béziers, lisez Nevers.

P. 41, n. 2. — Il est singulier que cette même erreur (la substitution de Winchester à Leicester), commise par les deux auteurs du poème, se rencontre aussi, à l’occasion d’un autre personnage de la même famille, Robert de Leicester, le grand-père maternel de notre Simon, dans un chroniqueur des croisades, Histor. occid. des crois., II, 204, note a.

P. 43, n. 2. Il y a, sur Guillaume de Contre, un témoignage précis, tout à fait en accord avec le poème, dans Étienne de Bourbon, éd. de la Soc. de l’Hist. de Fr., p. 44, n° 34.

P. 45, n. 2. Le même personnage, apparemment, figure dans une charte de 1209, d’après Dom Villevielle, I, 396.

P. 47, n. 1. Il y a sur Raimon de Ricaud une curieuse anecdote dans Guillaume de Puylaurens, ch. xxv.

P. 51, n. 2. Bouchart de Marli confirme en 1219 une donation à l’abbaye de Prouille, Doat, XCVIII, 56. Les anciens chansonniers français nous ont conservé de lui une chanson : Trop me pais de chanter taire.

P. 57, n. 2. Cf. le Ménestrel de Reims, éd. de Wailly, § 56.

P. 60, n. 1. Ajoutez que les biens d’un homme connu d’ailleurs, Guillem de Durfort, furent attribués à Robert Mauvoisin, voy. Doat, XCVIII, 49 v°.

P. 62. À la ligne 4 de la note, lisez Du Chesne, au lieu de Catel.

P. 63, n. 3. G. Cat est sans doute ce chevalier de Montréal que Guill. de Puylaurens, ch. xix, nous montre désertant la cause de Simon de Montfort.

P. 69, n. 1. Raimon de Termes est témoin dans un acte de 1201, Doat, CLXIX, 95.

P. 69, n. 2. Cf. sur les Brabançons un curieux passage dans Gautier Mape, de Nugis curialium (Camden Society), p. 60.

P. 82, n. 1. On trouvera d’autres détails sur la part des Toulousains au siège de Lavaur, dans G. de Puylaurens, ch. xvii.

P. 86, n. 2. Sur le sens de pertrait, cf. une charte de 1029 environ, dans Vaissète, éd. Privat, V, 393.

P. 87, l. 14, ajoutez les après truands.

P. 87, n. 3. Je m’aperçois que Du Mège avait déjà identifié, contrairement à l’opinion de Fauriel, le Montjoi du poème avec Montgei ; voir son édition de D. Vaissète, V, addit., 40-1.

P. 89, v. 1621. « Et cela fit grande clarté », corr. « et ils firent un grand bûcher », cf. ci-dessus la correction à la page 28.

P. 90, v. 1655. Ugo del Brolh (cf. v. 2582) est sans doute le même qui paraît, précisément à Moissac, dans une charte de 1160 environ publiée par Vaissète, II, pr. 285.

P. 103, n. 7. Rocqueville, l. Roqueville.

P. 104, n. 4. Pour d’autres témoignages sur l’archidiaconé Veteris Moresii, cf. Teulet, Layettes, 3203-4, Doat XCVIII, 21, et les Documents inédits sur l’hérésie des Albigeois, publiés par Belhomme, Mém. de la Soc. archéol. du Midi de la France, VI, 145.

P. 117, n. 3. Explication erronée, cf. plus loin l’addition à la p. 365, n. 5.

P. 109, note 1. Martin Algai fut sénéchal de Gascogne au moins jusqu’en 1206 ; voy. Rotuli litterarum patentium, I, 21.

P. 126, n. 1. Martinet le Hardi, l’un des hommes de Baudouin, est sûrement le même que le « Martin Dolitz » de la page suivante (v. 2302), mais il reste douteux qu’on puisse l’identifier avec Martin Algai : non seulement le surnom est différent, mais encore nous ne pouvons pas affirmer qu’au moment de la petite expédition du comte Baudouin qui est ici racontée, Martin Algai appartînt encore au parti de la croisade. Au v. 2145 il est avec les croisés, au v. 2448 il est avec le comte de Toulouse, mais entre ces deux points nous ne pouvons déterminer le moment précis où il changea de parti. Cependant, ce qui pourrait donner une certaine vraisemblance à la conjecture émise à la note de la p. 126, que Martinet le Hardi, autrement appelé Martin Dolitz, serait identique à Martin Algai, c’est que nous savons par la chronique d’Aubri de Trois-Fontaines que Martin Dolitz était espagnol, et Martin Algai, selon le témoignage de Pierre de Vaux-Cernai (voy. la note de la p. 109) était aussi espagnol. Le passage d’Aubri est assez intéressant pour mériter d’être rapporté ici. J’en cite un peu plus que ce qu’il faudrait pour justifier ce qui vient d’être dit au sujet de Martin Dolitz, et je place entre [ ] quelques renvois aux vers du poème. On verra que le vrai surnom de notre Martin était, non Dolitz, mais d’Olit ; c’est Olite, en Navarre.

In terra Albigensium facta sunt hec : Tota terra ultra Tarnum reversa est ad vomitum et apostavit [cf. 2275 et suiv.]. Venerunt de Francia milites ad comitem Symonem in satellitium [2327], et captum castrum de Tueilles [2328] ; et venit Guido frater comitis Symonis. Ventum est ad Caüsac [2333], et inde, inter Caüsac et Gaillart (Gaillac), fuit bellum. Inde fugit comes Tholosanus versus Rabestenium (Rabastens), unde iterum fugatus est, et ita nox insecutionem dirimit. Sessio ante Sanctum Marcellum [2340, 2376]. Martinus de Olit, hispanus remanserat in Caüsac, qui cepit predam de Gaillart (Gaillac). Egressi sunt contra eum 80 in equis et 500 pedites ; cum Martino solummodo erant 18 : disconfecit illos in nomine Domini et plures occidit, et cepit 140.
(Ad ann. 1212 ; Pertz, Script. XXIII, 896.)
Ce morceau est dans la chronique d’Aubri un de ceux qui paraissent originaux, ou du moins dont on ne connaît pas la source. Il est visiblement indépendant de Guillem de Tudèle, puisqu’il donne, notamment à la fin du morceau, des faits qui ne se trouvent pas chez ce dernier, mais en même temps il est d’accord avec lui à peu près sur tous les points. La seule différence notable est que chez Aubri l’expédition de Martin est dirigée contre Gaillac, tandis que chez G. de Tudèle elle paraît dirigée contre Lagrave. Mais cette différence résulte de ma traduction qui n’est pas sans soulever quelque difficulté comme je l’ai remarqué à la note 2 de la page 127. Or, prenant en considération le témoignage d’Aubri, je suis maintenant porté à croire qu’il s’agit de Gaillac là où j’ai supposé (p. 126, l. 6, p. 127, n. 2) qu’il s’agissait de Lagrave. Avec cette modification les deux récits sont d’accord.

P. 126, n. 6. Doat Alaman vivait encore en 1222. Voir ce que G. de Puylaurens raconte à son sujet, ch. xxxiv.

P. 129, n. 2. Alain de Rouci fut tué en 1220. Guill. de Puylaurens, ch. xxxiii.

P. 133, n. 1. Raimon V, l. Raimon VI.

P. 134, l. 3. Au lieu de [2435], l. [2425].

P. 141, n. 2. La mort du neveu de l’archevêque de Reims est aussi rapportée, d’une façon incidente, par Bernart Itier, éd. de la Société de l’Histoire de France, p. 86 (année 1212).

P. 144, av.-dern. l. du texte. Au lieu de [venant] du côté de Carcassonne, l. vers le Carcassais.

P. 150, n. 3, l. 5 du bas. Au lieu de XIII, l. XVI.

P. 152, l. 6. L’été, mieux : la moisson, cf. v. 2797.

P. 153, n. 1. Ajoutez 2937, 5218.

P. 155, l. 14. Galeries ni parapets ; mieux : Parapets ni remparts.

P. 157, n. 1. La Vie de Perdigon (Parn. occit., p. 115) porte le même témoignage que celle de R. de Miraval.

P. 166, n. 2. Les deux actes cités d’après Doat sont imprimés dans Teulet, nos 1068, 1069.
P. 167, n. 1. Cf. ce passage d’Aubri de Trois-Fontaines, à l’année 1213 :
In predicto quoque certamine (Muret) frater Tolosani Balduinus pro catholicis optime se probavit. Post mortem vero regis [Arragonensis] bene 15000 de Tolosanis fuerunt occisi, et comes Symon dedit Balduino quicquid acquisitum erat in dyocesi Cadurcensi.
P. 171, n. 1, l. 6. Sotulo est bon ; cf. Du Cange, Sotulum.
P. 171, n. 2. Depuis que la feuille où se trouve cette note a été tirée, la publication du t. I des Archives municipales d’Agen par MM. Magen et Tholin a fait connaître plusieurs chartes où paraît comme témoin un « A. Topina » qui paraît bien être celui du v. 3170, le nom de Topina étant fort rare. Voy. dans ce recueil les nos II (1197), III (1212), XXIX (1237), XLIV (1248). Il est assez probable que le témoin de 1197 n’est pas celui de 1248, mais ils étaient à tout le moins apparentés, et des deux l’un doit avoir été le personnage mentionné dans le poème.
P. 172, l. 4. Il est allié ; plutôt : il appartient.
P. 172. Les notes 2 et 3 doivent être rétablies ainsi :
Note 2. Par sa mère Jeanne d’Angleterre.
Note 3. Alphonse Jourdain.....

La note 3, sur Sancie, est à supprimer.
P. 181, l. 9. Cette iniquité, plutôt : la responsabilité de sa perte. Ici pecat a le sens de « malheur, infortune » ; voy. le vocab. pecar, pecat, cf. pecador, 4446, 5307, et cf. Jahrb. f. roman. liter., 2. III, 263.
P. 184, l. 18 et suiv. Ce passage est fort malaisé à entendre (cf. ci-dessus, p. 516, les corrections au t. I). Voici un nouvel essai de traduction :
« Tu le reçois comme catholique, homme de bien et pieux, de même le comte de Comminges et celui de Foix. Et donc, s’ils sont catholiques, et si tu prends pour [la donner à] des catholiques [3425] la terre que tu accordes à Simon, tu la reprends (cette terre) au moment même, car ce que tu lui donnes (c.-à-d. ce qui lui reste), ce n’est rien, c’est néant..... Si tu la lui enlèves pour [la donner à des] catholiques, et la lui interdis »
P. 187, n. 2. L’intervention de l’archevêque de Narbonne en faveur du comte de Toulouse est rendue très vraisemblable par le témoignage d’Aubri de Trois-Fontaines :
In terra Albigensium hoc anno (1214) contigit quod archiepiscopus Arnaldus Narbonensis et comes Montis Fortis Simon pro quodam principatu dissenserunt. Itaque archiepiscopus dictum comitem, quem hucusque manutenuerat, de toto deseruit, et cum suis Narbonensibus Raimundum Tholozanum revocavit ; qui Tholosanus, reversus de Anglia....
(Pertz, Script., XXIII.)
P. 197, n. 2. Cf. encore Papon, Hist. de Prov., II, 375.
P. 198, v. 3705. « Je ne puis en même poursuivre et fuir ». C’est une expression proverbiale qu’emploie aussi Folquet de Marseille :

Qu’ensems non puesc encausar e fugir.

(Ben an mort.)

P. 200, v. 3752. Le « Ar. Audegers » du poème est très probablement identique à un chevalier avignonais qui, selon Guill. de Puylaurens, fut tué par les croisés dans une escarmouche, en 1224. Le nom de ce personnage a été lu par D. Brial (Bouquet, XIX, 216 a) Buxindus Andeguerrii. Brial corrige Buxindus en Bernardus.

P. 206, l. 6. Murens, l. Mureus.

P. 206, note 1. À la fin de cette note, l. 5687, au lieu de 5688 (p. 293, n. 2).

P. 206, n. 5. Ce Guiraut Adémar, seigneur de Montélimar, vendit sa part de la vicomté de Marseille après 1214, voy. Ruffi, Hist. de Marseille, I, 101. Il avait épousé la fille de Guillaume III, seigneur de Marseille, Ruffi, I, 75, cf. encore ibid., 81.

P. 208, v. 3860. « P. Albaron » paraît comme témoin à Marseille, dans un acte de 1218 (Cartul. de S. Victor, II, 314).

P. 208, n. 3. Ce « Ricals » ou « Ricartz de Carro » est sans doute le même qu’un « Ricauus de Cariumpo » mentionné en 1209 dans une lettre d’Innocent III, Migne, III, 95-6. Caromb, arr. et cant. de Carpentras.

P. 209, v. 3888. Ancelmet, que le comte de Toulouse présente ici comme un homme influent, qui plus loin reparaîtra amenant au jeune Raimon le contingent marseillais, devait être un personnage influent. Peut-être doit-il être identifié avec un Anselme de Marseille qui est mentionné l’un des premiers parmi les notables marseillais à qui, en 1190, le roi de Jérusalem Gui de Lusignan accorda, pour eux et pour tous les citoyens de Marseille, le privilège de négocier en franchise à Acre, en considération des services qu’il avait reçus d’eux lors du siège d’Acre ; voy. Guindon et Méry, Hist. de la commune de Marseille, II, 194 ; cf. Ruffi, Hist. de Marseille, 2e éd., I, 95. Peut-être cet Anselme était-il le père de l’Ancelmet du poème, qui aurait été fils aîné, si le suffixe et a ici la signification qu’il a souvent (voy. ci-dessus, p. 206, note 6). En des actes importants de 1205 (Cartul. de S. Victor, n° 1115), 1212 (ibid., 930), 1218 (ibid., 910), 1220 (ibid., 926), on voit figurer un « Ancelmus », qualifié dans les deux derniers actes de « major », qui ne doit pas être différent de celui de la chanson.

P. 210, v. 3915..... « Cependant le jeune comte expédie ses lettres scellées..... » Nous avons du jeune comte au moins une lettre expédiée à cette époque, en l’absence du comte Raimon VI. Elle est datée du 11 mai, la date de l’année, qui n’est pas exprimée, ne pouvant être que 1216, voy. Archives municipales d’Agen, n° VII (cf. Revue critique, 1877, I, 353).

P. 219, n. 1. À la ligne 5, ajoutez : et 1218 (Cart. de S. Victor, II, 314).

P. 233, l. 4. « Sauf votre respect » (sitot m’o autrejatz), peut-être : « dussiez vous me l’assurer ».

P. 234, n. 1. C’est probablement le même Albeta qu’on voit paraître en 1241 en des actes importants, et de qui nous avons le sceau, appendu à un acte de 1250 ; voy. Teulet, Layettes du Trésor, n° 2950, et Tourtoulon, Jacme I le conquérant, II, 57, note.

P. 249, v. 4716. « Bertran », l. « B. » ; ce personnage s’appelait probablement Bernart ; voy. p. 469, n. 3.

P. 256, l. 1. J’aurais dû traduire menestral par « artisans » ou « ouvriers », et non par « soudoyers ».

P. 265, v. 5080, « Saint-Cernin » ; l. « Saint-Sernin » ; de même p. 271, v. 5220.

P. 284, n. 1. À la l. 4, il faut substituer « Foulques » à « Girart ».

P. 207, v. 5584. Ce prévôt est probablement le prévôt de l’église de Toulouse, Mascaron, que l’on sait avoir été en fonction de 1205 à 1216 au moins ; voy. Gall. christ., XIII, 77-8.

P. 291. Le siège de Montgranier eut lieu en 1217. La date placée au haut des pages doit être corrigée en conséquence. Elle est donnée correctement au t. I.

P. 301, n. 4. Il est intéressant de noter que ce fut dans la maison d’Ugo Joan que le comte Raimon VI mourut en 1222 ; voy. l’enquête de 1247 analysée par Catel, Hist. des comtes de Toulouse, p. 316.

P. 308, dern. ligne « Pierre », l. « Peire ».

P. 316, n. 6123, « Arnaut », l. « Arnaudon ».

P. 324, n. 3. Cf. une curieuse description de poitral dans un fragment d’Aspremont cité par I. Bekker dans les notes de son édition de Ferabras, p. 163.

P. 327, n. 3. Il me paraît maintenant plus probable que l’Ot du vers 6114 (voy. p. 314, note 1) est Ot de Terride, distinct par conséquent d’Ot de Saint-Béat.

P. 339, l. 4. « Saint-Subran », l. « Saint-Cyprien ».

P. 343, l. 3. Le petit Saint-Sernin (Sent Cernil menor) est peut-être l’église du Taur, qui, selon Catel (Mémoires de l’histoire du Languedoc, p. 265), était originairement dédiée à saint Sernin et est appelée dans les anciens titres ecclesia Sancti Saturni de Tauro, « et n’y a pas plus de cent ans qu’elle est dédiée à la Vierge. »

P. 349, v. 6872. « Montesquieu », l. « Montesquiou ».

P. 359, v. 7087. « La gent réprouvée », dans le texte la gen contradita. La même expression est appliquée dans Rolant (v. 1932) aux Sarrazins.

P. 359, n. 4. Il est bien possible que ce Garin ne soit pas différent d’Elie Garin, qui fut abbé de Grandselve de 1224 à 1231, voy. Gall. christ., XIII, 134.

P. 361, v. 7140. « Jori », l. « Joris ».

P. 365, n. 5. Je change encore une fois d’opinion quant au sens de brazos, tant pour ce passage que pour celui de la p. 117, v. 2113. C’est bien d’une pièce d’armure qu’il s’agit ici, mais je pense maintenant que cette pièce n’est pas différente des bracchiola, en français braceroles, que J. de Garlande fait figurer dans son Dictionnaire, à l’article des armes (Wright, p. 130, Scheler, n° 49) et qu’il explique par « parva scuta bracchiis adherentia » (ms. de Tr. C. Dublin, D, 4, 9, fol. 19 b et 182 a)[3]. C’était, apparemment, une pièce assez proéminente, tout autre chose qu’un brassard, de sorte qu’un coup de lance porté de biais pouvait enlever à la fois les deux brazos ou braceroles.

P. 377, note 2. « Il était donc frère de Bertran Jordan, seigneur de l’Isle, et oncle du fils de celui-ci, également nommé Bertran Jordan... » Cette assertion reproduit une erreur que j’avais commise à la note de la p. 313 et que j’ai corrigée en faisant réimprimer cette page. Lisez : « Il était donc frère de Bernart Jordan, seigneur de l’Isle, et de Bertran Jordan. »

P. 380, note commencée à la page 379. L’édition d’Étienne de Bourbon n’avait pas encore paru lorsque cette note a été rédigée. Le passage relatif à Golfier (qui est désigné par ces mots « quidam miles ») se trouve à la p. 188. Gaucelm Faidit fait aussi allusion à la même aventure (Chant e deport).

P. 383, n. 5. Au lieu de 344, l. 314.

P. 391, v. 7794, Pierre, l. Peire.

P. 391, n. 3. Toutefois Mont Aigon est un nom réel, cf. p. 474, n. 6.

P. 391, n. 6. Il y a, déjà en 1241, une enquête suivie de condamnation, contre « Bernardum de Sancto Martino, Guillelmum de Insula et Balaguerium, milites de Lauriaco, publice de heresi diffamatos. » Doat, XXI, 158.

P. 398, v. 7950, 7953, Jori, l. Joris.

P. 415, n. 2. Au lieu de 1781, l. 1771.

P. 416, v. 8368. Arnaut de Lomagne, seigneur d’Agenais, figure dans un acte de 1243, Teulet, Layettes du Trésor, n° 3074.

P. 416, n. 4. Au lieu de LXXXVI, l. XCVI.

P. 424, v. 8543. Bertran, l. Bernart.

P. 441, [8931], l. [8935].

P. 442, suppr. la note 3.

P. 444, 8960. Rétablir Sicres, nom propre, après Gaston.

P. 459, v. 9241, « le roi de France », l. « le fils du roi de France » ; la note doit être reportée au v. 9259, à la page suivante.


  1. Les corrections proposées dans les notes de la traduction n’ont pas été reproduites ici. — Je fais suivre des lettres Ch. les corrections empruntées aux deux articles de M. Chabaneau sur le premier volume de cette édition, Revue des langues romanes, 2, I, 192 et 352.
  2. C’est une erreur de la rédaction en prose d’avoir substitué Agades à Agenes du poëme ; voir v. 300.
  3. À rapprocher des bracheus mentionnés par Adenet dans ce vers de Cleomadès cité par M. Fr. Michel dans les notes du poëme de la guerre de Navarre (p. 567) :

    E bracheus et bouclers roons.