La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 256
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CCLVI | |||
Li Amiralz chevalchet par le camp, | À travers toute la bataille chevauche l’Émir : | ||
Si vait ferir le cunte Guineman, | Il se jette sur le comte Guinemant ; | ||
3465 | Cuntre le coer li fruisset l’escut blanc. | Il lui fracasse l’écu blanc tout près du cœur, | |
De sun osberc li derumpit les pans, | Met en pièces les pans du haubert, | ||
Les dous costez li deseveret des flancs, | Lui partage les côtes, | ||
Que mort l’abat de sun cheval curant. | Et l’abat mort de son cheval rapide. | ||
Puis ad ocis Gebuin e Lorant, | L’Émir ensuite tue Gebouin, Laurent, | ||
3470 | Richard le veill, le seignur des Normans. | Et le vieux Richard, sire des Normands. | |
Païen escrient : « Preciuse est vaillanz : | « La brave épée que Précieuse ! s’écrient alors les païens ; | ||
« Ferez, baruns, nus i avum guarant. » | Aoi. | « Nous avons là un puissant défenseur : frappez, barons, frappez. »
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Vers 3464. — Guneman. O.
Vers 3467. — Deseivret. Mu.
Vers 3469. — Lorain. R. O. Venise nous donne Loterant. V. la note du vers 3022.
Vers 3470. — Li sire. O. Pour le cas régime, il faut le seignur. ═ Lire viell.
Vers 3471. — Vaillant. O. Pour le cas sujet, il faut vaillanz.
Vers 3472. — Baron. O. Il faudrait barons au vocatif, d’après notre règle du vers 15. ═ Pour le changement de l’o en u, voyez la note du vers 31. ═ Avons. O. Id.
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