La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 129

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LE COR

CXXIX

Li quens Rollanz des soens i veit grant perte ; Le comte Roland voit la grande perte des siens,
Sun cumpaignun Oliver en apelet : Et parle ainsi à son compagnon Olivier :
« Bel sire, cher cumpainz, pur Deu que vus enhaitet,
« Beau sire, cher compagnon, au nom de Dieu que je prie de vous bénir,
« Tanz bons vassals veez gesir par tere : « Voyez tous ces bons vassaux qui gisent à terre...
1695 « Pleindre poüm France dulce, la bele, « Certes nous pouvons plaindre douce France la belle,
« De tels baruns cum or remeint deserte. « Qui va demeurer veuve de tels barons.
« E ! Reis, ami, que vus ici nen estes ! « Eh ! Roi, notre ami, que n’êtes-vous ici ?
« Oliver frere, cum le purrum nus faire ? « Mon frère Olivier, comment pourrons-nous faire
« Cum faitement li manderum nuveles ? » « Pour lui mander de nos nouvelles ?
1700 Dist Olivers : « Je ne l’ sai cument quere. « — Je n’en sais pas le moyen, répond Olivier.
« Melz voeill murir que hunte nus seit retraite. » Aoi. « Mais plutôt la mort que le déshonneur ! »


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Vers 1692.Oliver. V. la note du vers 1500.

Vers 1693.Chers. O. V. notre théorie sur les vocatifs. (Note du vers 15.) ═ Vos. O.

Vers 1695.Poüms. O. V. notre théorie sur les 1res personnes du pluriel, à la note du vers 42.

Vers 1696.Barons. O.

Vers 1697.Amis. O. V. la note du vers 15 (sur les vocatifs). ═ Vos. O.

Vers 1698.Oliver. V. la note du vers 1500.

Vers 1700.Oliver. O. V. la note du vers 1500.

Vers 1701.Mielz. O. V. la note du vers 1500.

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