La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 103
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CIII | |||
Margariz est mult vaillanz chevalers, | Margaris est un très-vaillant chevalier, | ||
E bels e forz e isnels e legers ; | Beau, fort, léger, rapide ; | ||
Le cheval brochet, vait ferir Oliver, | Il pique des deux son cheval et va frapper Olivier. | ||
L’escut li freint suz la bucle d’or mer, | Au-dessous de la boucle d’or pur, il brise l’écu, | ||
1315 | Lez le costet li cunduist sun espiet, | Et lui porte un coup de lance le long des côtes. | |
Deus le guarit, qu’el’ cors ne l’ ad tuchet ; | Dieu préserve Olivier si bien que le coup ne le touche pas ; | ||
La hanste fruisset, mie n’en abatiet. | La lance effleura sa chair, mais n’en enleva point. | ||
Ultre s’en vait qu’il n’i ad desturber, | Margaris alors va plus loin sans qu’aucun obstacle l’arrête, | ||
Sunet sun graisle pur les soens ralier. | Aoi. | Et sonne de son cor pour rallier les siens. |
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Vers 1311. — Vaillant. O. V. notre note du vers 611. ═ Vaillanz est un des trois adjectifs verbaux et participes présents qui, dans notre manuscrit, sont soumis par le scribe à la règle commune de la déclinaison romane. (Vers 3186.) ═ Lire en assonances, à la fin des vers de cette laisse, les mots chevaliers, legiers, Olivier, mier, tuchiet, desturbier.
Vers 1315. — Ell cors. O. Erreur évidente.
Vers 1317. — Mie ne l’. Mu. Correction qui nous semble superflue.
Vers 1319. — Gresle. O. V. la note du vers 700. Graisle est, de beaucoup, la forme la plus usitée.
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