La Cathédrale de Lyon/V
V
LE MUSÉE SAINT-JEAN
Le trésor actuel de la cathédrale n’a plus aucun caractère historique. Il se compose exclusivement de pièces d’orfèvrerie, d’ivoires, d’ornements brodés et de manuscrits de haute valeur appartenant au moyen âge. Ils furent donnés à la cathédrale par le cardinal Fesch et surtout par le cardinal de Bonald. Nous nous bornerons à l’énumération des principales pièces.
Coffret en ivoire : travail byzantin du ixe siècle.
Il est orné de médaillons et de petits panneaux avec des scènes du cirque. — Plaque de reliure : le Christ en croix entre saint Jean et la Vierge, cuivre doré et émaillé : émail de Limoges, xiiie siècle. — Gémillon : cuivre doré, émaillé, Limoges, xiiie siècle. — Plusieurs croix de procession du xiie et du xiiie siècle, cuivre doré, enrichies de superbes émaux : une autre de la Renaissance italienne, en argent, est une merveille de ciselure. — Plusieurs crosses décorées d’émaux, xiiie siècle. — Pyxides limousines, navettes à encens, châsses, mors de chape, calices, baisers de paix, ostensoirs du xiiie au xvie siècle, — Autel portatif, quartz, améthyste et argent du xve siècle. — L’une des plus belles pièces du musée est un parement d’aube brodé du xiiie siècle représentant la Vierge assise avec saint Pierre et une impératrice. Citons encore deux très belles mitres d’évêque en broderie, l’une du xiiie siècle et l’autre du xve siècle, de nombreuses chasubles brodées, etc. Enfin le grand ostensoir de vermeil offert par l’impératrice Joséphine, lors de son passage, en 1805.
Manuscrits. — Missel de Thomas James, évêque de Dol, exécuté en 1483 par Attavante de Florence. Malgré quelques mutilations, les innombrables et merveilleuses miniatures de ce manuscrit en font l’un des joyaux du petit Musée. — Missel du pape Boniface VIII, 1294-1303 : travail italien. — Missel de la chapelle de la Madeleine, à la cathédrale de Lyon ; manuscrit français sur vélin et miniature, fin du xive siècle. — Vie de Jésus-Christ, manuscrit sur vélin et miniature, commencement du xvie siècle. Citons encore deux pontificaux, un antiphonaire du xie siècle, un office français du xvie siècle et de nombreux psautiers et livres d’heures manuscrits.
Parmi les imprimés on compte des éditions rares, principalement des typographes lyonnais.