La Bonne Chanson (1891)/J’allais par des chemins perfides

Pour les autres éditions de ce texte, voir J’allais par des chemins perfides.

La Bonne ChansonLéon Vanier, libraire-éditeur (p. 39-40).


XX


J’allais par des chemins perfides,
Douloureusement incertain.
Vos chères mains furent mes guides.

Si pâle à l’horizon lointain
Luisait un faible espoir d’aurore ;
Votre regard fut le matin.

Nul bruit, sinon son pas sonore,
N’encourageait le voyageur.
Votre voix me dit : « Marche encore ! »


Mon cœur craintif, mon sombre cœur
Pleurait, seul, sur la triste voie ;
L’amour, délicieux vainqueur,

Nous a réunis dans la joie.