La Bible d’une grand’mère/63
LXIII
MORT DE NADAB ET D’ABIU
Le jour qu’Aaron fit son premier sacrifice devant tout le peuple, le feu du ciel alluma miraculeusement le bois de l’autel où devaient brûler les victimes immolées au Seigneur.
Quand le feu de l’autel fut allumé, Nadab et Abiu, au lieu d’allumer l’encens avec ce feu sacré, suivant que l’avait expressément ordonné le Seigneur, prirent du feu étranger au Tabernacle ; au même moment, ils tombèrent morts, foudroyés par le feu du ciel. Cet événement répandit la terreur parmi les Israélites ; Éléazar et Ithamar, les plus jeunes des fils d’Aaron, furent appelés pour remplacer leurs frères.
Henriette. Ne trouvez-vous pas, grand’mère, que c’est une punition bien sévère pour une très-petite faute ?
Grand’mère. Elle était sévère, en effet, mais la faute n’était pas petite, Les Israélites n’étaient que trop disposés à désobéir au bon Dieu et à négliger ses commandements. Les prêtres devaient donner l’exemple de l’obéissance la plus scrupuleuse aux lois que Moïse avait écrites et communiquées au peuple par l’ordre de Dieu. Et dès la première cérémonie publique, les fils du grand prêtre, prêtres eux-mêmes, manquent à une loi importante, puisque Dieu avait voulu donner lui-même du haut du ciel le feu du sacrifice. Dans les choses du culte de Dieu, il n’y a rien de petit, et les fautes du prêtre son bien plus graves que celles des autres hommes.
Moïse dit alors « Allez, ôtez ces cadavres de devant le sanctuaire, et emportez-les hors du camp avec leurs habits de cérémonie. »
Ils y allèrent et emportèrent Nadab et Abiu hors du camp pour les enterrer.