L’Origine des Cons sauvages (éd. 1797)/1
AVERTISSEMENT
AU LECTEUR.
Ami lecteur, je te veux
advertir touchant ces cons,
qu’il y en a de trois sortes
plus fréquens. Les ungs sont
élevés et ont une entrée plus
adroicte que les autres ; ceux-ci
sont volontiers cons nobles,
qui sentent leur gentillesse,
frottés de civette et de musque.
Les autres sont au milieu
du chemin de Morvent,
lesquels sont fort hantés, qui
est la cause que les mesures ne se rapportent pas. Tels
cons sont volontiers rustiques
ou villageois, cogneux de
longue main, et sont puans,
à cause de leur fréquentation
ès escurie, cuisine, et garniers
à foin, prompts à vuider
leurs différends au premier
poinct d’honneur. Les autres
sont à un doigt près du cul,
et n’ont point esté hantés ; car
quand ce vient à approcher
le bidault, il glisse en bas, et
fait son pertuis à la longue.
Ces cons sont de pucelles nouvelles
percées, lesquels sont
volontiers sucrés et amiellés,
et ne sentent point.