Charpentier & Fasquelle (p. 15).

VÉRONE

Curieuses, ces salles à manger de gares de chemins de fer, en Italie ! Des pots de camélias tout autour de la table, aux murs de vieilles toiles enfumées sans cadres, et sur le poêle, un Napoléon Ier en plâtre.

Là dedans, des officiers autrichiens qui boivent, fument et causent sans bruit, avec une gravité douce, des sourires charmants, et un effacement très extraordinaire du militaire devant le pékin. Il en est même d’isolés et retirés dans les coins, qui lisent des livres de poésie. Oh ! il y a incontestablement chez ces officiers autrichiens, une supériorité de l’homme du monde et de l’homme appartenant aux choses de l’art et de la littérature, sur nos officiers français.