L’Encyclopédie/1re édition/WORKUM ou WORCUM

◄  WORKSOP
WORLITZ  ►

WORKUM ou WORCUM, (Géog. mod.) anciennement Voudriken, petite ville des Pays Bas, dans la Hollande méridionale, sur la rive gauche de la Meuche, au confluent du Vahal, à 5 lieues au dessus de Dort. Elle est entourée de bonnes murailles, & défendue par quatre bastions. L’air qu’on y respire est meilleur que dans le reste de la Hollande, & les eaux y sont plus saines. Philippe de Montmorency, comte de Horn, à qui cette ville appartenoit, ayant été décapité à Bruxelles en 1568, sans laisser de postérité, sa veuve vendit Workum aux états généraux pour 90 mille florins. Long. 22. 57. lat. 52. 48. (D. J.)

Workum ou Worcum, (Géog. mod.) ville des Pays-Bas, dans la Frise, au comté de Westergo, sur le Zuyderzée, à 4 lieues de Harlingen, avec un petit port, dont les habitans se servent pour faire quelque commerce. Le territoire de cette ville est assez fertile, parce qu’il est arrosé du Vliet, & coupé de plusieurs canaux. Long. 23. 7. lat. 53.

Tiara (Petréius) philologue du seizeme siecle, naquit à Workum, en Frise, l’an 1516, & mourut en 1588. Il a traduit du grec en latin divers morceaux, comme Platonis Sophista, Euripidis Medea, Pythagoræ, Phocylidis, & Theognidis sententia, &c.

Bos (Lambert) littérateur célebre, est aussi né à Worcum, en Frise, en 1670, & mourut professeur à Francker en 1717, après avoir donné plusieurs ouvrages qui lui ont fait beaucoup d’honneur ; voici les principaux : I. exercitationes philologicæ, in quibus novi fæderis nonnulla loca è profanis maximè auctoribus gracis, illustrantur, Francker 1713, in 8°. c’est un excellent livre en son genre. Il Mysterii Ellipsios græcè specimen, Francker 1702, in 12. Il s’est fait plusieurs éditions de ce livre, qui est d’un grand usage pour l’étude de la langue grecque. III. Antiquitatum græcarum, præcipuè atticarum brevis descriptio, Francker 1713, in-12. IV. Animadversiones ad scriptores quosdoin græcos & latinos. Francker 1715, in 8°. Cet ouvrage concerne principalement la partie de la critique qui regarde la correction des auteurs anciens. M. Bos s’y est conduit avec beaucoup de retenue, & ne décide que sur des choses bien claires. Il explique, il corrige, & il défend divers passages de César & d’Horace, avec la modération convenable. V. Il donna en 1709 une nouvelle édition de la version des septantes, in-4°. & cette édition accompagnée de prolégomenes, est fort belle, tant pour le papier, que pour les caracteres ; mais il seroit à desirer que l’auteur eût consulté quelques exemplaires manuscrits, & qu’il eût donné le texte conforme à celui de l’édition faite à Rome, sur l’exemplaire du vatican. C’est en ces deux points, que l’édition des septante mise au jour par M. Breitenger, en 1730, 1731 & 1732, en IV. tom. in 4°. est préférable à celle de Bos, car elle lui est bien inférieure en beauté d’impression. (D. J.)