L’Encyclopédie/1re édition/VERCEIL

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VERCEIL, (Géog. mod.) en latin Vercella ; ville d’Italie dans le Piémont, sur les confins du Milanès, au confluent de la Sessia & de la Cerva, à 15 lieues au sud-ouest de Milan, & à égale distance au nord-est de Turin. Elle est la capitale d’une seigneurie de son nom, & est honorée d’un siege épiscopal. On y voit plusieurs couvens de l’un & de l’autre sexe. Son hôpital est un des beaux d’Italie ; ses rues sont larges ; ses fortifications sont régulieres, & composent quatorze bastions tous revêtus : cependant les François prirent cette ville en 1704. Elle a eu différens maîtres, après avoir été libre & république ; enfin elle tomba sous la domination des ducs de Milan, & delà sous celle des ducs de Savoie qui la possedent aujourd’hui. Long. 25. 48. lat. 45. 19.

Baranzano (Redemptus), religieux, a été dans le xvij. siecle l’un des premiers de son pays, qui ait osé s’écarter de la route d’Aristote en philosophant. Cependant la Mothe le Vayer rapporte que ce bon barnabite l’avoit assuré plusieurs fois, & toujours sous le bon plaisir de Dieu, qu’il se feroit revoir à lui, s’il partoit le premier de ce monde. Il ne tint pas sa parole, quoiqu’il soit mort plus de 40 ans avant M. le Vayer ; & il vérifia la sentence de Catulle, Epigr. iij.

Qui nunc it per iter tenebricosum,
Illuc undè negant redire quemquam.

Pantalion, auteur presqu’inconnu du xv. siecle, naquit à Verceil ; il devint premier médecin de Philibert I. quatrieme duc de Savoie, vers l’an 1470. Il a fait un livre de lacticiniis, imprimé à Lyon en 1525, in-4°. (D. J.)