L’Encyclopédie/1re édition/SEP
SEP, s. m. terme de Vigneron ; c’est le tronc de la vigne, qui porte & jette le sarment qu’on taille tous les ans. On voit des seps bien plus gros les uns que les autres, ce qui provient souvent de l’espece de raisin qu’il apporte ; car, par exemple, un sep de bourdelais, de muscat, de raisin de damas, devient plus gros qu’un sep de mélier ou pineau, noir & blanc, & ainsi de plusieurs autres, dont on fait des plants de vigne. Il y a toujours à esperer du profit d’un jeune sep, au lieu qu’un vieux n’est propre qu’à brûler & à donner de bonnes cendres pour la lessive. (D. J.)
Sep de drisse, ou Bloc d’issus, (Marine.) grosse piece de bois quarrée, qui est entaillée avec un barrot du premier pont, & un barot du second pont, qu’elle excede d’environ quatre piés, posée derrière un mât, & au bout de laquelle il y a quatre poulies sur un même essieu, sur quoi passent les grandes drisses. On distingue deux grands seps de drisse : celui du grand mât qui sert à la grande vergue, & celui de misaine qui sert à la vergue de misaine. Les autres seps de drisse sont attachés aux grands, & on en fait usage pour mettre les mâts de hune hauts, par le moyen des guinderesses, & pour manœuvrer les drisses des huniers. Voyez Marine, Pl. IV. fig. 1. le grand sep de drisse, cotté 96. & celui de misaine, cotté 97.
Dans les flûtes, on ne met point de seps de drisse, mais des poulies ou des rouets contre le bord, & des taquets contre le mât ; & dans les autres bâtimens, comme les tialques, les damelopres, les semales, &c. on fait usage d’un bloc appellé petit sep de drisse, qu’on met en plusieurs endroits sur les bordages, & sur-tout à l’avant & sur la couverte, dans la tête duquel passe une cheville de bois fort longue, qui déborde de chaque côté & où l’on amarre les manœuvres.