L’Encyclopédie/1re édition/SAULT la

SAULT la, (Géog. mod.) riviere de France, en Champagne ; elle vient des frontieres de Lorraine, passe par Vitri-le-brulé, dans le Pertois, & se jette peu après dans la Marne. (D. J.)

Sault pays de, (Géog. mod.) petit pays de France dans le Languedoc, au diocèse d’Alet ; ce pays a un baillage royal, qui ressortit à la sénéchaussée de Limoux ; son chef-lieu est Escouloubre, qui étoit un poste important pour couvrir les frontieres, avant la conquête du Roussillon. (D. J.)

Sault, la vallée de, (Géog. mod.) en latin Saltus, petite vallée en Provence, dans le bailliage d’Apt, auquel elle est jointe, mais soumise pour le spirituel au diocèse de Carpentras. Cette vallée est située au pié d’une haute montagne, appellée le mont-Venteux, & est composée d’un bourg & de trois villages.

Cette seigneurie est une des plus grandes terres de la Provence, & dont l’ancienne indépendance est la moins douteuse ; on ne voit point que ses anciens seigneurs, qui étoient de la maison d’Entravennes d’Agoult, ayent reconnu les comtes de Provence ou de Forcalquier ; ils prétendoient n’avoir aucun supérieur au temporel ; le premier qui se soumit au comte de Provence, fut Isuar d’Entravennes, qui fit volontairement hommage à Charles II. roi de Sicile, comte de Provence, pour s’attirer sa protection. C’est pour cela que la vallée de Sault est encore comptée de nos jours entre les terres adjacentes qui font un corps séparé du comté de Provence.

Sault a porté le titre de seigneurie ou baronnie, jusqu’à Charles IX. qui en 1562, l’érigea en comté, en faveur de François d’Agoult de Montauban ; cette seigneurie a passé par cascade dans la maison du maréchal de Villeroi, fils de Magdelaine de Créqui, au droit de laquelle cette maison possede à présent le comté de Sault. (D. J.)