L’Encyclopédie/1re édition/RETIRER

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RETIRER, v. act. (Gram.) c’est tirer une seconde fois, comme dans cet exemple : il a retiré un second coup de fusil. C’est écarter, éloigner ; retirez cet objet de devant moi ; retirez-vous ; la riviere se retire ; les ennemis se sont retirés. Vivre dans la retraite ; il s’est retiré de la société. Donner l’hospitalité ; la veuve qui retira le prophete Elizée en fut bien récompensée. Dégager une chose ; si vous avez de l’argent, hâtez-vous de retirer vos nippes des mains de cette sang-sue. Déplacer avec peine ; retirez ce clou de cet endroit. Percevoir un revenu ; combien retirez-vous de votre maison ? Prendre moins de volume ou d’étendue ; cette toile s’est bien retirée sur le pré ; ce drap s’est bien retiré à la foule. Priver ; craignez que cet homme impatienté de votre humeur, ne vous retire ses bontés. Sortir ; il s’est retiré de cette entreprise, &c.

Retirer, (Jurisprud.) ou RETRAIRE, signifie exercer l’action de retrait, pour avoir un bien que l’on a droit de revendiquer par cette voie. Voyez ci-après Retrait.

Retirer, se dit aussi en parlant de deniers ou de pieces, c’est-à-dire, les reprendre des mains dans lesquelles ces deniers ou pieces étoient. (A)

Retirer, (Imprimerie.) c’est achever d’imprimer une feuille, la tirer de l’autre côte. Pour bien retirer un ouvrage, il faut exactement observer le registre ; c’est-à-dire, remettre les pointes du grand tympan précisément dans les trous qu’elles ont fait au papier, en imprimant la premiere forme des deux qui sont nécessaires pour chaque feuille. On appelle aussi retirer une lettre, un caractere, les ôter de la forme avec un petit poinçon de fer, pour y en remettre d’autres, suivant les corrections des premieres epreuves. (D. J.)