L’Encyclopédie/1re édition/RELIER

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RELIER, v. act. (Gram.) c’est lier de-rechef ce qui s’est délié. On relie un fagot, une gerbe, un nœud, un ruban.

Il se prend au simple & au figuré. Nous avons rompu pour une bagatelle : nous avons perdu l’un & l’autre notre petit ressentiment, & nous nous sommes reliés.

Relier, v. act. (Imprimerie.) ce mot se dit chez les Imprimeurs, pour signifier mettre en réserve une partie des caracteres, ou même quelques corps en entier de lettres dont on n’a pas besoin. (D. J.)

Relier, v. act. (terme de Relieur.) c’est coudre ensemble les cahiers d’un livre, & leur mettre une couverture. On dit brocher, quand on les coud seulement avec quelques points d’aiguille par-dessus, sans y employer des cordes pour y faire des nervures ; relier à la corde, c’est quand on se sert de ficelle, que l’on met au dos de distance en distance pour tenir les cahiers unis, sans pourtant y ajouter de couverture. L’on dit simplement relier, pour signifier une relieure parfaite avec des nervûres, des tranche-fils, cartons, & une couverture convenable. Enfin l’on dit relier en parchemin, en vélin, en veau, en maroquin, en basane, en cuir de truie ; pour dire, couvrir un livre de quelqu’une de ces peaux. Savary. (D. J.)

Relier, (terme de Tonnelier.) c’est mettre des cerceaux à une cuve, une futaille, ou autres ouvrages semblables des Tonneliers, pour les monter & en joindre les douves, après qu’elles ont été dressées. On dit aussi relier une piece de vin, quand on y remet des cerceaux nouveaux où il en manque, & même quand on y en met des neufs partout.