L’Encyclopédie/1re édition/PSOPHIS

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PSOPHIS, (Géogr. anc.) ville du Péloponnèse en Arcadie, près de l’Erymanthe. On la nomma d’abord Erymanthus, ensuite Phegia. Cette ville, dit Pausanias, qui l’a mieux decrite que Polybe, est à trente stades de Sirce. Le fleuve Aroanius passe au-travers, & l’Erymanthe coule à un petit espace de la ville.

Il y a encore eu trois villes du nom de Psophis ; l’une dans l’Acarnanie, surnommée Palæa, c’est-à-dire la vieille ; l’autre dans l’Achaïe, & la derniere dans la Lybie. C’est Etienne le géographe qui fait mention de chacune d’elles.

Le tombeau d’Alcméon, fils d’Amphiaraüs & d’Eryphile, étoit à Psophis en Arcadie, & n’avoit aucun ornement ; mais il étoit entouré de cyprès si hauts, qu’ils pouvoient couvrir de leur ombre le côteau qui dominoit sur la ville. On ne coupoit point ces cyprès, parce qu’on les croyoit consacrés à Alcméon, & on les appelloit les pucelles.

Cette ville étoit la patrie d’Aglaüs, dont la vie, dit-on, fut toujours heureuse. La citadelle de Psophis fut renversée de fond en comble par Philippe. Il est vraissemblable que Demizana, ville de la Morée au bord de la riviere de même nom, a été bâtie sur les ruines de Psophis. (D. J.)