L’Encyclopédie/1re édition/PRETURE

◄  PRETTIGAEU
PREVALOIR  ►

PRETURE, s. f. (Hist. rom.) charge du préteur chez les Romains, & la seconde dignité de la république, voyez Préteur.

L’an 386 de Rome, les patriciens obtinrent cette nouvelle dignité créée pour rendre la justice dans la ville, & considérée comme un supplément du consulat. Comme le dictateur avoit pour vice-gerent le général de la cavalerie, & les consuls leurs lieutenans, le préteur avoit aussi à ses ordres les questeurs qui dépendoient particulierement de lui, & sur lesquels il se reposoit d’une partie des affaires. L’an de Rome 675, Sylla étant dictateur, ordonna que personne ne seroit reçu à la charge de préteur, qu’il n’eût passé par celle de questeur, & qu’aucun citoyen ne pourroit parvenir au consulat, qu’après avoir exercé la préture ; & même qu’il ne pourroit obtenir la même dignité une seconde fois que dix ans après l’avoir exercée. Philon, plébéien, parvint à la préture, mais c’est le seul plébéien, de ma connoissance, qui l’ait obtenue du tems de la république. (D. J.)