L’Encyclopédie/1re édition/POURCEAU

POURCEAU, voyez Cochon.

Pourceau, (Critiq. sacrée.) animal réputé impur par la loi de Moïse, qui en proscrivit l’usage aux Hébreux. « Comme le pourceau a l’ongle fendu & qu’il rumine, vous le regarderez pour immonde, & n’en mangerez pas. Deut. xiv. 8. » Les Juifs eurent d’autant moins de peine à suivre cette ordonnance, qu’ils avoient éprouvé que la chair de cet animal nuisoit singulierement à leur santé, & leur donnoit la lepre. Aussi le pourceau a été choisi par les écrivains sacrés, pour comparaison aux choses basses & méprisables. L’auteur des Prov. xj. 22. dit, que la femme belle & débauchée, est comme un anneau d’or au groin d’une truie ; Prov. xj. 22. une truie parée d’or, ne laisse pas pour cela d’aimer la fange. De même le Sauveur compare à des pourceaux les personnes qui fouleroient aux piés ses préceptes. Ne jettez pas, dit-il à ses disciples, vos perles devant eux, c’est-à-dire ne leur exposez point la doctrine & les préceptes de mon Evangile ; vous perdriez votre tems & vos peines, & vous n’en tireriez aucun avantage. (D. J.)