L’Encyclopédie/1re édition/PERIBOLUS ou PERIBOLUM

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PERIBOLUS ou PERIBOLUM (Géog. anc.) Denis de Bysance, p. 10. dans sa description du Bosphore de Thrace, dit qu’après le bois d’Apollon ou trouvoit le Péribolus où les Rhodiens attachoient leurs vaisseaux pour les garantir des tempêtes. Il ajoute que de son tems il en demeuroit encore trois pierres, & que le reste étoit tombé de vieillesse. Le mot περιϐολος & peribolus, dans la description dont Denis de Byzance l’accompagne, semble dire que c’étoit un mole, une muraille, ou un quai revêtu. Pierre Gylles, de Bosphoro trac. l. II. c. viij. juge que ce lieu est le même que les pécheurs nomment aujourd’hui Rhodacinion ; & il sonde ce jugement non-seulement sur le rapport des noms, mais encore sur la situation des lieux ; Denis de Byzance plaçant le lieu où les Rhodiens attachoient leurs vaisseaux, précisement dans l’endroit appellé aujourd’hui Rhodacinion. On n’y voit présentement qu’une grosse pierre qui sort au-dessus de l’eau, & qui tient à d’autres pierres qu’on jetta autrefois dans l’eau pour y fonder un mole qui formoit un port.

Peribolus est un mot grec qui signifie proprement une enceinte. La traduction des Septante d’Ezéchiel, c. xlii. v. 7. emploie ce terme pour signifier un mur du parvis des prêtres qui avoit 50 coudées de long, ce qui étoit toute la longueur des appartemens qui environnoient ce parvis. (D. J.)