L’Encyclopédie/1re édition/PENÉE

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PENÉE, (Géog. anc.) Peneus, 1o. fleuve de la Thessalie, au travers de laquelle il couloit, selon Strabon, l. IX. Pomponius Mela, l. II. c. iij. dit qu’il séparoit la Thessalie de la Phtiotide ; & Ptolomée, liv. III. ch. vij. veut qu’il séparât la Thessalie de la Pélasgiotide ; mais ces deux géographes entendent seulement parler de la Thessalie propre, que Strabon appelle Thessaliotide.

Ce fleuve avoit sa source dans le mont Pindus ; il couloit d’orient en occident en serpentant, & après s’être accru des eaux de diverses rivieres, il se rendoit dans la vallée de Tempé, pour aller ensuite se jetter dans le golfe Thermaïque, entre le mont Olympe & le mont Ossa.

Le Pénée est célebre chez les Poëtes, cela vient du grand nombre de lauriers qui étoient sur ses bords. On y en voit encore aujourd’hui une belle quantité. Il a perdu son ancien nom ; on l’appelle présentement la Salambria. Elle n’est guere plus grosse que le bras de la Seine qui passe à Paris devant le quai des Augustins ; mais ses eaux sont plus claires, & pour le moins aussi agréables à boire.

2o. Pêneus est encore une riviere du Péloponnèse, dans l’Elide. Elle avoit son embouchure sur la côte occidentale, entre la ville Cyliene & le promontoire Chelonata, selon Strabon, l. VIII. p. 338. Thevet & Niger prétendent que le nom moderne de cette riviere est Igliaco.

3o. Peneus, fleuve de la Sicile.

4o. Strabon, liv. II. pag. 531. dit que ce nom fut donné à l’Araxe, fleuve de l’Arménie, à cause de la ressemblance qu’il avoit avec le Pénée de Thessalie. (D. J.)