L’Encyclopédie/1re édition/PÉRÉGRINE, communion

PEREGRINI  ►

PÉRÉGRINE, communion, (Hist. ecclésiastiq.) c’est une dégradation des clercs, par laquelle on les réduisoit à un ordre inférieur ; ce mot communion pérégrine, a été employé pour la premiere fois dans le troisieme canon du concile de Riez, au sujet d’Armentarius, lorsqu’il fut dégradé de son évêché d’Embrun, & qu’on lui permit de se retirer dans toute église où l’on voudroit charitablement le souffrir, pour y confirmer seulement les Néophites, sans pouvoir faire aucune fonction épiscopale que dans ladite église, où il seroit reçu par charité. Le P. Pétau, prétend qu’on appelloit cette dégradation communion pérégrine, parce qu’elle réduisoit ceux qui étoient ainsi dégradés au même état des clercs étrangers, qui avoient bien des lettres formées, mais qui ne pouvoient faire des fonctions ecclésiastiques, jusqu’à ce que leurs lettres eussent été examinées par le synode ou l’évêque du lieu. Par le second canon du concile d’Agde, il est dit que les clercs rébelles, réduits à la communion pérégrine, peuvent être rétablis. Nous renvoyons les curieux de plus grands détails à une ample dissertation que Marc-Antoine Dominici, jurisconsulte canoniste, a fait imprimer en 1645 sur la communion pérégrine. (D. J.)

Pérégrine, (Bijout.) la perle ainsi nommée est cette fameuse perle dont l’eau, la figure, la beauté, en un mot la perfection, firent une telle impression sur un marchand connoisseur, qu’après l’avoir vue, il osa bien en donner cent mille écus, en songeant, dit-il, à Philippe IV. quand il la lui présenta, qu’il y avoit encore un roi d’Espagne au monde.