L’Encyclopédie/1re édition/MONTFORT

MONTFORT, (Géogr.) forte ville des Provinces-Unies, dans la province d’Utrecht, sur l’Issel, à trois lieues d’Utrecht & à deux d’Oudewater. Long. 22. 30. lat. 52. 7.

C’est la patrie de Lambert Hortensius, qui se fit connoître avec honneur au commencement du xvjsiecle, par une traduction du Plutus d’Aristophane. Il faut le mettre à la tête des gens de lettres malheureux. Dans l’horrible sac de Naerden, en 1572, par Frédéric de Tolede, digne fils du duc d’Albe, on pilla la maison d’Hortensius, ses meubles, ses biens, ses manuscrits ; on tua son fils unique sous ses yeux, & il alloit être égorgé lui-même, non obstant sa robe, si un de ses écoliers, au service des Espagnols, ne fût arrivé dans ce moment pour lui sauver la vie ; mais il ne survécut guere à tant de désolations ; car il mourut au commencement de l’année suivante.

Monfort, (Géogr.) petite ville de France, dans la haute-Bretagne, sur le Men, à cinq lieues de Rennes. Long. 15. 16. lat. 48. 5.

Montfort-l’Amaulri, en latin, Monsfortis Almerici, (Géogr.) petite ville de l’île de France, à dix lieues de Paris, sur une petite colline, où est encore un vieux château ruiné. Cette ville a été surnommée l’Amaulri, d’un de ses seigneurs, tige d’une célebre maison. La justice se rend dans cet endroit, suivant une coutume particuliere qui fut rédigée en 1556.