L’Encyclopédie/1re édition/MÉDIE

MÉDIMNE  ►

MÉDIE, (Géog. anc.) Media, grand pays d’Asie, dont l’étendue a été fort différente, selon les divers tems.

La Médie fut d’abord une province de l’empire des Assyriens, à laquelle Cyaxares joignit les deux Arménies, la Cappadoce, le Pont, la Colchide & l’Ibérie : ensuite les Scythes s’emparerent de la Médie, & y régnerent vingt-huit ans. Après cela les Médes se délivrerent de leur joug ; enfin, la Médie ayant été confondue de nouveau dans l’empire de Cyrus, on, ce qui est la même chose, dans la monarchie des Perses, tomba sous la puissance d’Alexandre. Depuis les conquêtes de ce prince, on distingua deux Médies, la grande & la petite, autrement dite la Médie Atropatène.

La grande Médie, province de l’empire des Perses, étoit bornée au nord par des montagnes qui la séparoient des Cadusiens & de l’Hyrcanie : elle répond, selon M. de l’Isle, à l’Arac Agémie, au Tabristan & au Laurestan d’aujourd’hui.

La Médie Atropatène, ainsi nommée d’Atropatos qui la gouverna, avoit au nord la mer Caspienne, & au levant la grande Médie, dont elle étoit séparée par une branche du mont Zagros. Cette petite Médie répond présentement à la province d’Adirbeitzan, & à une lisiere habitée par les Turcomans, entre les montagnes de Curdistan & l’Irac-Agémie. (D. J.)

Medie, (Pierre de) lapis medus ou medinus, (Hist. nat.) pierre fabuleuse qui, dit-on, se trouvoit chez les Médes ; il y en avoit de noires & de vertes ; on lui attribuoit différentes vertus merveilleuses, comme de rendre la vûe aux aveugles, de guérir la goutte en la faisant tremper dans du lait de brebis, &c. Voyez Boéce de Boot.