L’Encyclopédie/1re édition/IONIE

Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 876).
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IONIE, s. f. (Géog. anc.) partie de Péloponnese où les Ioniens s’établirent sous le nom de Pelasges Ægialiéens ; ils furent nommés Ioniens d’Ion fils de Xuthus. L’Ionie étoit une partie de la presqu’isle que nous appellons présentement la Morée. Les Ioniens passoient pour les peuples les plus voluptueux de l’Asie ; leur musique, leurs danses & leur poësie se sentoient de leur mollesse ; leurs vers étoient d’une cadence aussi agréable, que la composition en est difficile.

La Ionie proprement dite, étoit une contrée de l’Asie mineure, sur la côte occidentale. Strabon lui assigne les douze villes suivantes, Milet, Ephese, Erythres, Clazomene, Priene, Lébede, Théon, Colophone, Myus & Phocée en terre ferme ; Samos & Chio, capitales des isles de même nom ; Milet au midi, & Phocée au nord, étoient les dernieres villes de l’Ionie.

L’Ionie reçut de fort bonne heure les lumieres de l’Evangile, & même dès le tems des Apôtres ; elle eut des villes épiscopales, entre lesquelles Ephese semble avoir tenu le premier rang. (D. J.)