L’Encyclopédie/1re édition/HOROPTERE

Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 311).
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HOROPTERE, s. m. terme d’Optique ; c’est la ligne droite qui est tirée par le point où les deux axes optiques concourent ensemble, & qui est parallele à celle qui joint les centres des deux yeux, ou des deux prunelles. Voyez Axe, Optique.

Telle est la ligne AB (Planc. d’Optique, fig. 67.), tirée par le point de concours C des axes optiques des yeux D & E, parallelement à HI, qui joint les centres des yeux H & I.

On appelle cette ligne horoptere, parce qu’on a crû, d’après quelques expériences, qu’elle étoit la limite de la vision distincte. Voyez Vision.

Le plan de l’horoptere est un plan qui passe par l’horoptere, & qui est perpendiculaire à celui des deux axes optiques. Chambers.

Les auteurs d’Optique se sont servis principalement de l’horoptere, pour expliquer la cause qui fait quelquefois paroître les objets doubles. Ils prétendent que toutes les fois qu’un objet est hors du plan de l’horoptere, il doit paroître double ; parce que, selon ces auteurs, c’est à l’horoptere qu’on rapporte toûjours tous les objets qu’on voit ; de sorte que les objets paroissent simples lorsqu’ils sont placés dans l’horoptere, & doubles lorsqu’ils n’y sont pas. Nous ne prétendons point décider de la justesse de cette explication ; il nous paroît seulement qu’elle se réduit à ceci, qu’un objet est vû simple, quand il est dans le concours des axes optiques, ou plutôt des deux axes des yeux ; & que cet objet paroît double, quand il ne se trouve point dans le concours de ces axes.

Un des auteurs qui ont fait le plus d’usage de l’horoptere, est le P. Aquilon, Franciscus Aquilonius, Jésuite, dans un gros traité d’Optique, in-folio, imprimé à Anvers en 1613. (O)