L’Encyclopédie/1re édition/HIÉROCERYCE

Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 205).
◄  HIERES

HIÉROCERYCE, s. m. (Littér.) chef des héraults sacrés dans les mysteres de Cerès ; sa fonction étoit d’écarter les profanes, & toutes les personnes excluses de la fête par les loix ; d’avertir les initiés de ne prononcer que des paroles convenables à l’objet de la céremonie, ou de garder un silence respectueux ; enfin de réciter les formules de l’initiation.

L’hiéroceryce représentoit Mercure, ayant des aîles sur le bonnet, & la verge, le caducée à la main, en un mot tout l’appareil que les poëtes donnent à ce dieu.

Ce sacerdoce étoit perpétuel, mais il n’imposoit point la loi du célibat : on peut même fortement présumer le contraire par l’exemple du Dadouque ; ainsi, selon toute apparence, la loi du célibat ne regardoit que l’hiérophante seul, à cause de l’excellence de son ministere.

Au reste, la dignité d’hiéroceryce appartenoit à une même famille ; c’étoit à celle des Céryces descendue de Céryx, dernier fils d’Eumospe, & qui par conséquent étoit une branche des Eumolpides, quoique ceux qui la composoient donnassent Mercure pour pere à Céryx ; mais c’étoit sans doute parce que ce dieu protégeoit la fonction de héraut, héréditaire dans leur famille. (D. J.)