L’Encyclopédie/1re édition/HAUSSE

Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 66).
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HAUSSE, s. f. (Commerce.) c’est le prix qu’on met au-dessus d’un autre dans les ventes publiques pour se faire adjuger la chose qui est criée par l’huissier-priseur. C’est ce qu’on appelle autrement enchere. Voyez Enchere. (G)

* Hausse, en terme de Chauderonnier, se dit d’un cercle de cuivre qui se met immédiatement sur le fond d’une chaudiere de teinturier ou de brasseur, & se rabat sur les premieres calendes dont elle est composée. Voyez les Planches du Chauderonnier.

Hausse, en Imprimerie, soit lettres, soit taille-douce. Les Imprimeurs appellent ainsi de petits morceaux de papier gris ou blanc qu’ils colent çà & là sur le grand tympan, pour rectifier les endroits où ils reconnoissent que l’impression vient plus foible qu’elle ne doit être par comparaison au reste de la feuille qu’ils impriment. Voyez Carton.

Hausses, (Fonderie en caractere.) sont deux petites pieces qui s’ajoûtent au moule à fondre les caracteres d’Imprimerie. Elles se posent entre le jet & les longues pieces du moule, & servent à prolonger la longueur du blanc pour faire les lettres plus hautes en papier qu’elles ne seroient sans cela. Les caracteres sont fixés à dix lignes & demie géométriques de hauteur ; mais il arrive que des Imprimeurs, sans avoir égard aux ordonnances, veulent leurs caracteres plus hauts ou plus bas ; & c’est par le moyen de ces hausses plus ou moins épaisses, qu’on fait servir un même moule à fondre ces caracteres plus ou moins hauts. Voyez Moule, Jet, Longues-Pieces, Planches, & figures de Fonderie en Caracteres.

Hausse, (Lutherie.) c’est un petit morceau de bois placé sous l’archet de la viole, du violon, &c.

* Hausses, chez les Rubaniers, se dit de petits morceaux de bois qui se placent ordinairement sur les potenceaux ; ces hausses portent des broches de fer pour porter elles-mêmes de petits roquetins lorsqu’il en faut pour les ouvrages que l’on veut faire.

* Hausses, (terme de manufacture en soie.) il y en a de deux sortes ; la hausse de carette, & la hausse de cassin. Voyez Carette & Cassin. La premiere se dit de petits coins qui servent à élever la carette à mesure que le rouleau de l’étoffe grossit, afin que les lisses soient toûjours à fleur de la chaîne. La seconde se dit des traverses de bois qu’on met au brancard du cassin pour l’élever quand les semples sont trop longs. Voyez Lisses, Semples & Soie.