L’Encyclopédie/1re édition/GUIDON
GUIDON, s. m. (Art milit. & Hist. mod.) se prend dans l’art militaire pour une sorte d’étendard particulier à la gendarmerie françoise, & pour l’officier qui le porte.
Il n’y a que les gendarmes de la garde & les gendarmes des compagnies d’ordonnance qui ayent cette espece d’étendard & d’officier ; les chevau-legers d’ordonnance ne l’ont point.
Cet étendard est plus long que large & fendu par le bout, les deux pointes arrondies.
Il y a trois officiers dans les gendarmes de la garde avec le titre de guidon ; ils sont après les enseignes : il n’y a qu’un officier avec ce titre dans chaque-compagnie de gendarmes ; c’est le dernier des grands officiers. (Q)
Guidon, s. m. (Musique.) en italien mostra, en latin index ou custos, est un petit signe de Musique qui se met à l’extrémité de chaque portée sur le degré où sera située la note qui doit commencer la portée suivante, afin de l’indiquer d’avance & d’empêcher qu’on ne prenne une portée pour l’autre. Si cette premiere note est accompagnée d’un dièse, d’un bémol ou d’un béquarre, il est bon d’en accompagner aussi le guidon. (S)
Guidon, terme d’Arquebusier, c’est un petit morceau d’argent ou de cuivre taillé en grain d’orge un peu plus gros, qui est soudé au-dessus du canon, à un pouce du bout d’en-haut, qui sert pour viser & fixer le point de vûe.