L’Encyclopédie/1re édition/FUNÉRAIRE

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FUNÉRAIRE, (sacrifice) Antiquité. les Romains avoient coûtume d’offrir aux dieux des sacrifices sanglans ou non-sanglans, à la mort de leurs parens & de leurs amis ; l’Histoire en fait mention, & les monumens qui représentent en sculpture ou en gravure, ces marques de la piété & de la tendresse des vivans envers les morts, ne sont pas rares dans les cabinets des Curieux. Le Roi de France possede une agathe onyx, dont la gravûre peut en augmenter le nombre : on y voit sous le toît d’un bâtiment rustique, & tel qu’on les construisoit dans l’enfance de l’Architecture, une femme une vis-à-vis d’un autel, sur lequel est allumé le feu sacré. Elle paroît occupée d’un sacrifice qu’elle offre aux dieux infernaux, avant que de placer dans la tombe l’urne qu’elle porte, & qui sans doute est remplie des cendres de quelqu’un qu’elle a aimé. Derriere elle, est posé sur une colonne un vase rempli de fleurs ; car c’étoit une pratique usitée, & même une pratique religieuse, d’en répandre sur les tombeaux : purpureos spargam flores, dit Virgile, au sujet de la mort de Marcellus ; & saltem fungar inani munere. (D. J.)

Funéraires, frais, (Jurisprud.) voyez ci-devant Frais funéraires.