L’Encyclopédie/1re édition/FANO

FANON  ►

FANO, (Géograph.) fanum fortunæ, à cause d’un temple de la fortune qui y fut bâti par les Romains, en mémoire d’une victoire signalée qu’ils remporterent sur Asdrubal frere d’Annibal, dans la seconde guerre punique, l’an de Rome 547 ; jolie petite ville maritime d’Italie, dans l’état de l’Eglise, au duché d’Urbin, avec un évêché qui releve du pape, & un ancien arc de triomphe dont les inscriptions sont presque toutes effacées. L’église cathédrale y possede de beaux tableaux du Guide. Cette ville est la patrie de deux papes ; savoir de Marcel II. qui mourut vingt-quatre heures après son élection, le 9 Avril 1555, non sans soupçon d’avoir été empoisonné ; & de Clément VIII. élu pape en 1592, mort en 1605, si connu par l’absolution d’Henri IV. & la création de plus de cinquante cardinaux pendant son pontificat. Fano est sur le golfe de Venise, à trois lieues sud-est de Pésaro, huit nord-est d’Urbin ; elle est la patrie de Taurellus (Laelius), connu par ses Pandectæ Florentinæ, en trois volumes in-fol. Long. 30d 40′. lat. 43d 53′. (D. J.)

Fano, (Comm.) petit poids dont on se sert à Goa & dans quelques autres lieux des Indes orientales, pour peser les rubis : il est de deux karats de Venise. Dictionn. de Comm. de Trév. & de Chamb. (G)