L’Encyclopédie/1re édition/ECHAFAUD

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ECHAFAUD, s. m. (Hist. mod.) assemblage de bois de charpente élevé en amphithéatre, qui sert à placer commodément ceux qui assistent à quelque cérémonie.

Ce mot vient de l’allemand schawhaus, échafaud, composé de schawen, regarder, & de haus, maison : Guyet le dérive de l’italien catafalco, qui signifie la même chose : Ducange le fait venir du latin echafaudus, de la basse latinité, qui veut dire un tribunal ou un pupitre, d’autres disent qu’il vient de cata, machine de bois qui servoit à porter de la terre pour remplir des rossés, lorsque l’on vouloit donner un assaut ; de-là les Italiens ont formé catafalco, & les Anglois seassold ; les moines scaffaldus, & les François échafaud. Dictionn. de Trév. Etymol. & Chambers.

Echafaud, (Architecture.) est un assemblage de planches soûtenu par des cordes, ou par des pieces de bois enfoncées dans le mur, dont se servent les Peintres, les Maçons, les Sculpteurs, &c. lorsqu’ils travaillent à des lieux élevés : ces échasauds s’appellent volans.

On les fait aussi quelquefois monter de fond, c’est-à-dire pratiqués avec des pieces de bois qui vont depuis le sol jusqu’au sommet de l’édifice, que l’on tient plus ou moins solides, selon le fardeau qu’ils ont à porter ; ou bien seulement avec des boulins, des échasses, des écoperches, &c. On dit échafauder, & on appelle échafaudage l’union de toutes ces différentes pieces de bois réunies ensemble. (P)

Echafaud, (Marine & Pêche.) lorsqu’on veut calfater ou donner le suif à un varsseau, on fait avec des pieces de bois & des planches, une espece de plancher que l’on suspend avec des cordes sur les côtés du vaisseau ; sur lequel se mettent les ouvriers & les calfats, & qu’ils appellent échafaud.

On donne aussi le nom d’échafaud aux endroits que l’on bâtit avec des planches sur le bord de la mer dans l’Amérique septentrionale, soit aux côtes de Terre-neuve ou ailleurs, pour y accommoder les morues que l’on veut faire séchet. (Z)

Echafaud, terme de Riviere & de Commerce de bois, petite échelle double posée sur chaque part d’un train, sur laquelle montent les compagnons de riviere, afin qu’au passage des pertuis ils ne soient point dans l’eau.