L’Encyclopédie/1re édition/CATTU-SCHIRAGAM

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 780-781).

* CATTU-SCHIRAGAM, (Hist. nat. bot.) arbrisseau qui croît au Malabar ; il est de la hauteur de l’homme. On le trouve dans les lieux brûlés du soleil. Sa racine est courte, petite, & amere au goût ; son tronc rond & d’un pouce de diametre ; son écorce d’un verd d’eau ; son bois rouge ; sa feuille longue, étroite, très-pointue, & amere au goût ; sa fleur petite, serrée en bouquet, d’une couleur de pourpre pâle sans odeur ; & sa semence contenue en grande quantité dans des têtes feuillues, oblongue, cannelée, & pointue par sa partie inférieure qui s’insere dans la base de sa tête, garnie au sommet d’une touffe de filamens blanchâtres, jaunâtres & longs, du milieu desquels sort une petite fleur sur un pédicule verdâtre. Cet arbrisseau porte du fruit une fois l’an. On lui attribue beaucoup de propriétés medicinales : on dit que broyé & bouilli dans l’huile, il est bon en fomentations pour les pustules ; que son suc exprimé calme les fievres bilieuses de ceux à qui on en frotte la tête ; & que sa graine pulvérisée & prise dans l’eau chaude, guérit la toux, chasse les vents, tue les vers, provoque les urines, appaise la colique ; & que les fomentations qu’on en fait, soulagent dans les rhûmatismes & la goutte.